Moins de trente agents tassés dans des locaux vétustes : la police de Louga abandonnée à son sort

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Le commissariat urbain de police de Louga n’est pas un modèle du genre dans sa mission de sécurisation des populations du fait des conditions de vie et de travail de ses agents. Dans le commune de Louga peuplée de plus de cent mille habitants où ils opèrent, ils sont moins de trente agents chargés de veiller à la sécurité des populations. Mission quasi impossible quand ont sait que la commune a connu ces dernières années des extensions dans toute sa périphérie, augmentant du coup le flux démographique. C’est pourtant tout cet ensemble que les flics sont chrgés de sécuriser avec des moyens quasi inexistant. D’abord, sur le plan des effectifs, la police de Louga n’a pas trente agents. Ces derniers d’ailleurs ne sont tous pas fonctionnels à temps plein quand on sait que la gouvernance, le tribunal régional, le trésor public les gares routières ont des agents fixes qui y travaillent en permanence. Et le nombre réduit restant est soit dans la circulation et très peu restent au poste de police. Une situation qui n’est pas sans répercussion sur le volume de travail des hommes en tenue, soumis à un rythme fou. Un agent de police qui a fini nuit à la gouvernance par exemple pique directement au poste de police et ce, jusqu’à treize heures avant de prendre un repos jusqu’à vingt heures, s’il n’est pas réquisitionné pour une opération de patrouille la nuit. . La conséquence immédiate de cet état de fait est l’épuisement des agents qui se relaient la travail. Mieux, sans véhicule fonctionnel (le seul car dont dispose la police est en panne depuis belles lurettes), ils peinent à faire le tour de la ville pour traquer les malfrats, même si de temps à autres, ils réussissent de grosses prises surtout chez les trafiquants de chanvre indien et des voleur. C’est dire que là, c’est un travail titanesque d’Hercule qu’ils abattent dans leurs opérations. Mais le paradoxe de cet effectif réside dans le fait que dans les années quatre vingt, quand Louga avait à peine cinquante mille âmes, la police avait au moins soixante dix à quatre vingt agents. Comment dès lors comprendre qu’avec le flux démographique qui a atteint Cent dix mille personnes, cet effectif en soit réduit à moins de trente? Curieux paradoxe, pourrait-on dire. C’est ce qui fait d’ailleurs que durant le championnat Navétane, on recourt à des éléments du GMI de Thiès pour sécuriser les stades dans bien des cas. Pour les séances de lutte qui drainent du monde, la police ne peut mobiliser plus de dix agents.
Mais le calvaire de flics de Louga ne s’arrête pas là. Car, les locaux qui les abritent inspirent vraiment pitié. Une vieille bâtisse qui date de l’époque coloniale, en plus du bureau du commissaire et du secrétariat, abrite deux autres bureaux, l’un pour les passeports, et le second est celui de l’adjoint. Le second bâtiment construit il y’a quelques années n’a rien à envier au premier car, quand l’hivernage s’installe, tel un ciel ouvert, il ouvre ses vannes. Et pour accéder aux locaux, le couloir exigu à emprunter, qui sert en même temps de salle d’attente, est l’illustration parfaite de l’état de vétusté des locaux du commissariat. Certains se demandent d’ailleurs ce qu’attend la commission de la protection civile, dont paradoxalement la police est membre, pour inspecter ce bâtiment. Pourtant compte de tenu du flux démographique local, un second commissariat selon beaucoup de lougatois s’impose. Finalement, les rares flics en fonction à Louga sont comme abandonnés à leur sort, avec moins de trente agents, logés dans des locaux d’une vétusté indescriptible, avec un rythme de travail soutenu pour veiller sur plus de cent mille personnes. N’est ce pas un vrai paradoxe?
Correspondant, Baye Dame Sylla

1 COMMENTAIRE

  1. C’est triste pour la ville de Louga. Ce que l’article n’a pas révélé, c’est que les malfrats des autres localités du pays ont envahi Louga, sachant qu’ils ne peuvent être inquiété par des policiers qui sont presque tous au seuil de la retraite, c’est à dire, ils sont vieux. Les populations ne dorment plus à cause de l’insécurité

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