Moustapha Niasse salue la mobilisation des jeunes de son parti

Date:

Conférence nationale du Mouvement des Jeunes de l’AFP

 

Fatick, le 12 mars 2011

 

 

Allocution – Message de M. Moustapha Niasse

Secrétaire Général du parti

 

 

 

Mes chers Camarades,

 

Vous êtes aujourd’hui à Fatick réunis, à l’occasion de la 2ème Conférence nationale de votre Mouvement.

 

Nous voulons vous remercier, solennellement, de nous avoir invités à votre Conférence dont la pertinence du thème central est frappante : « 2012 : libérer le peuple sénégalais et réhabiliter l’espoir ».

 

Les populations du Sine vous accueillent, dans un contexte particulier marqué par la mobilisation de tous les patriotes de notre pays, décidés plus que jamais à accompagner solidairement le peuple dans sa quête exigeante de progrès, parce que conscients que c’est dans l’effort soutenu par l’esprit de méthode que l’homme réalise ses ambitions vers un plus-être et un mieux-être que son génie lui permet de construire, étape après étape, sur le long et exaltant chemin de son destin.

 

Dans le combat national qui s’organise ainsi, l’AFP, notre parti, s’est engagée, avec vigueur et avec rigueur, au service de la vérité et du changement, dans la pleine ambition de contribuer légitimement et activement à l’avènement d’un Sénégal nouveau.

 

Après dix années de politiques publiques entreprises dans un cadre et avec des moyens erratiques, hasardeux, approximatifs et dangereux, le pouvoir en place a conduit les Sénégalais à considérer qu’il est de leur devoir impérieux de mettre le holà au régime libéral de Me Wade.

 

Ce devoir impérieux, nous devons l’accomplir, tous ensemble, en février 2012. La jeunesse de notre pays en général, la jeunesse de l’AFP et de Bennoo Siggil Senegaal en particulier, ont une place singulière dans ce combat.

 

En décembre 1694, Fénelon interpellait le Roi Louis XIV en ces termes : « Sire, votre pays se détruit du dedans, inexorablement. Son agriculture se meurt, ses paysans subissent la faim, la maladie et les privations. Vous conduisez le peuple, les yeux bandés, insensible comme vous l’êtes, vers l’abîme ».

Quelle actualité peut être aussi réelle qu’au Sénégal d’aujourd’hui, pays dirigé dans l’aveuglement et dans l’irresponsabilité !

 

Mais nous refusons d’être conduits à l’abîme.

 

Ce refus, nous devons le traduire par la détermination dans la persévérance et l’engagement dans le combat contre les injustices, par notre opposition contre la malgouvernance, le gaspillage des ressources publiques, la corruption au sommet de l’Etat, le laisser-aller dans l’administration du pays, contre l’imprévoyance et l’incompétence, contre l’absence de vision et contre le manque de générosité de la part de ceux qui nous dirigent et qui détruisent, par pans entiers, notre pays, son économie, sa jeunesse, son patrimoine national, ses cultures, ses valeurs et vertus. Et qui, aussi, ont fait perdre au Sénégal sa crédibilité dans le monde.

 

Dans ce combat, les jeunesses de notre pays, encore une fois, occupent une place singulière, toute chargée d’enthousiasme conscient et de patriotisme en mouvement, à la faveur des forces dynamiques que recèlent les populations de notre pays, dans les campagnes comme dans les villes, aptes à relever le défi de l’amour du pays nourri à la source inépuisable des valeurs de notre société et dans l’enrichissement continu de la culture sénégalaise servant de terreau fertile aux composantes successives de la révolution qui se prépare. Le mot révolution est ici entendu comme la mobilisation du peuple pour exiger, dans la perspective des prochaines échéances électorales de février 2012 et au delà, le  respect de la loi et du droit, la  transparence et l’objectivité dans la conduite du processus électoral, l’évitement, sous contrôle contradictoire, des mécanismes de la fraude que mettent en place, à différents niveaux, les spécialistes zélés qui ont piraté et falsifié, lors de la présidentielle de 20O7, les vrais résultats du scrutin.

 

M. Abdoulaye Wade sait très bien, et dans tous les cas mieux que quiconque, comment et dans quelles conditions, ont été trafiquées les phases successives du scrutin de février 2007, jusqu’au mode de comptabilisation et de proclamation des résultats.

 

L’histoire jugera.

 

Cette révolution est devenue inéluctable parce qu’elle porte les germes généreux du changement, changement dans les mentalités, changement dans les comportements, changement dans les attitudes de chacun, changement dans la perception, dans la compréhension et dans l’analyse des phénomènes de notre société, pour porter en triomphe des ambitions partagées et un nouveau mode de développement communautaire qui allie, tout à la fois, les exigences de l’éthique républicaine, le pragmatisme des réalités de notre temps et les aspirations légitimes du peuple vers la démocratie et le développement, au sein d’une société sénégalaise libérée, définitivement, des serres acérés des carnassiers qui boivent le sang du peuple, avec mépris et insouciance.

 

Dans le canevas mouvant et multisectoriel à l’interne qui servira de cadre à cette révolution, les jeunes de l’AFP, nous le savons, se sont déjà préparés avec lucidité pour se tenir la main, marcher ensemble dans la même direction et maintenir haut le flambeau de la reconquête des vertus de dignité, d’honneur et de sacrifice que nous ont légués nos communs et valeureux ancêtres.

 

Evoquer, avec émotion, ces vertus de courage et cette capacité immense de sacrifices dans un élan historique de noblesse et de grandeur, ici au cœur du Sine, c’est rendre hommage à tous ces preux, à ces guerriers intrépides, aux conquérants glorieux qui ont construit, décennie après décennie, les bases de l’histoire de notre peuple.

 

Du reste, le Mouvement National des Jeunes de l’AFP, en choisissant Fatick, pour la tenue de sa deuxième Conférence nationale, s’est inspiré des temps glorieux où les contrées évoluaient au rythme des épopées qui ont accompagné les phases successives de la construction de la nation sénégalaise, de Diakhao à Mbeuleukhé, de Sandiel à Liliyassa, de Nioro Mamour Ndary à Thyabou, de Ngoye à Ngathie, quand les populations cultivaient avec fierté le courage au combat, l’honneur, la dignité, le sens de la vérité et de la parole donnée, la vie communautaire faite de valeurs et vertus, sources et garantes des ambitions légitimes à réaliser pour le bien de tous et de chacun.

 

« On nous tue, on ne nous déshonore pas », cette devise constitue une référence fondamentale dans l’évolution de notre pays qui, comme l’a dit le philosophe, « marche les yeux ouverts et les sens en éveil dans ses propres profondeurs ».

 

Mes chers Camarades,

 

Votre Conférence nationale sera suivie, le 18 de ce mois de mars 2011, par la Conférence nationale des Femmes du parti.

 

Ces deux rencontres offrent au Congrès de l’AFP, qui aura lieu à Dakar, les 19 et 20 mars 2011, en guise de prélude, des perspectives et une source d’inspiration qui repose sur votre enthousiasme, en tant que jeunesse d’avant-garde et sur la lucidité des femmes, mères et gardiennes du patrimoine culturel du Sénégal.

 

Ces Conférences nationales et la tenue du Congrès, Congrès de l’avenir, Congrès de l’espoir, s’ouvrant sur l’action, toutes ces rencontres nous ramènent au milieu même du contexte de mondialisation qui prévaut sur la planète. Dans ce cadre, naissent des paradigmes nouveaux qui impliquent un type d’engagements spécifiques sans lesquels assumer et conduire les nouvelles légitimités deviennent un supplice de Tantale, qui épouse tout à la fois le mythe de Sisyphe et la mystique de l’effort, dans toutes leurs dimensions. Ces données nouvelles invitent l’être humain à maîtriser son propre environnement, comme les rameurs de la vieille tragédie grecque qui, le cœur plein d’entrain, chantaient et allaient vers le rivage en lui tournant le dos.

L’histoire va toujours plus vite que les hommes, mais les hommes font reposer sur l’histoire leurs idées, leurs projets, leurs ambitions et leur foi pour soulever les montagnes de l’inconnu et explorer les abysses de l’océan des mystères de la vie.

 

L’Alliance des Forces de Progrès s’est inscrite dans cette voie de la foi et de l’action, en étroite coopération avec les formations politiques membres de la Coalition Bennoo Siggil Senegaal, avec la société civile, avec les milieux confessionnels, avec les mouvements associatifs, en un mot, avec le peuple du Sénégal tout entier.

 

Sous cet éclairage, les jeunes de l’AFP méritent d’être félicités et encouragés parce qu’ils se sont résolument mobilisés au service de l’effort qui conduit au succès dans les entreprises humaines les plus complexes et les plus ardues. Nous sommes, avec vous, prêts à tous les combats et à tous les sacrifices pour sauver notre pays.

 

La grandeur du génie humain réside dans cette volonté opiniâtre d’assurer la victoire de l’intelligence et de l’effort, de la volonté et de l’endurance, sur les phénomènes qui génèrent l’action productrice de progrès, et fait barrage à l’inefficacité, au motif de découragement ou de découragement ou de résignation qui limitent à une fatalité destructrice les capacités immenses des sociétés humaines.

 

Vous entendez ainsi impulser, sur la base des nouvelles légitimités auxquelles aspirent les populations de notre pays, des dynamiques de progrès, avec, comme avantage et comme atout, la vigueur que porte la jeunesse et la détermination que celle-ci induit, en termes d’ambitions vers un avenir de créativité et de développement partagés au profit de tous et de chacun.

 

A l’issue de cette Conférence nationale, les Jeunes de notre parti, hommes, garçons et filles, qui auront atteint l’âge de 35 ans passeront, conformément aux Statuts de l’AFP, chez les adultes où ils militeront désormais, seront élus et placés démocratiquement à des niveaux de responsabilités exécutives, poursuivant ainsi leur sacerdoce de citoyens engagés au service du peuple. A ceux-là, je veux, au nom du parti, redire nos encouragements, nos vœux et nos prières, avec nos remerciements les plus sincères pour le travail qu’ils ont déjà accompli. Nous sommes certains qu’ils continueront de travailler avec les mêmes convictions.

 

A cet égard, hommage doit être rendu à M. Mbaye Dione qui dirige le Mouvement national des Jeunes pour le Progrès depuis plus de sept années. Notre camarade Mbaye Dione a été un dirigeant sérieux, productif, ouvert et doté d’un grand esprit d’initiative à la tête du Mouvement des Jeunes, tout en cultivant un contact permanent avec sa base politique, ce qui l’a conduit à être élu comme Conseiller rural à Ngoundiane et comme Président de cette Communauté rurale.

 

Avec lui et au nom du parti, je remercie tous les membres du Bureau national qui ont travaillé, d’arrache-pied, pour accomplir les missions qui vous avaient été confiées.

 

Au futur Secrétaire Général du Mouvement et aux membres du nouveau Bureau national qui seront élus par votre Conférence, j’adresse des encouragements chaleureux, sachant que la confiance de leurs camarades sera largement méritée et sera une source vivifiante d’actions nouvelles, en  guise de contribution à l’approfondissement de la démocratie dans notre pays.

 

Voilà, mes chers Camarades, le message d’encouragement et de soutien que j’ai cru devoir, ce jour, vous adresser, au nom de tout le parti.

 

Les sociétés humaines, encore une fois, évoluent toujours dans leurs profondeurs.

 

La société sénégalaise est aujourd’hui au milieu du gué.

 

Elle doit en sortir, saine et sauve, par l’organisation logique et la mise en œuvre de ses propres capacités de relever les défis et de vaincre les obstacles.

 

Je sais que vos travaux vous permettront d’évoquer le drame du déficit en matière d’énergie, ce mal sénégalais qui sévit dans les familles, dans les ateliers, dans les usines, dans les écoles, dans les hôpitaux et partout où le développement est attendu, espéré. Sans aucun doute, vous évoquerez, en les analysant, l’enlisement de l’école sénégalaise, la perte des repères que subit notre jeunesse, la déshérence endémique du fonctionnement de nos Universités, la précarité du sort des enseignants notamment des corps émergents, l’absence de motivation de ceux qui dispensent le savoir face au mépris des pouvoirs publics et aux promesses non tenues, la crise casamançaise et ses effets désastreux, la situation des Sénégalais de l’extérieur, le monde paysan.

 

Tous ces problèmes ont des solutions.

 

Au mois de février 2012, lorsque les changements à la  tête de l’Etat seront survenus, par la volonté de Dieu et par le vote des Sénégalais, les nouvelles équipes qui prendront le Sénégal en main, commenceront de résoudre, les uns après les autres, le lancinant dossier de l’énergie, celui des perditions scolaires et du vieillissement des infrastructures dans le domaine de l’éducation, la misère médicale et sanitaire qui sévit dans les hôpitaux et dans les centres de santé, la question des vols et des gaspillages, la paix en Casamance, la réhabilitation du monde paysan, l’exploitation rationnelle des zones aménagées dans le Delta ainsi que dans les contrées agricoles du Sud, de l’Est, du Nord et du Centre.

 

Pour terminer, je veux, en votre nom, féliciter les personnalités de la société civile que sont M. Abdoulatif Coulibaly, éminent journaliste s’il en fut, et M. Birahim Seck, membre distingué du Forum Civil, qui ont eu l’amabilité d’accepter votre invitation à venir parmi nous, ce jour, pour prononcer, respectivement, deux conférences de haute facture sur des sujets porteurs : « la Charte de bonne gouvernance démocratique des Assises Nationales » et « Responsabilités politiques et marchés publics au Sénégal ».

 

Mes félicitations vont également à nos deux camarades M. Mame Birame Diouf, membre de l’Alliance Nationale des Cadres pour le Progrès (ANCP) et M. El Hadj Diawara, du Bureau national du Mouvement des Jeunes pour le Progrès, qui traiteront respectivement les thèmes suivants : « Le Sénégal : problèmes et solutions » et : « Quelle jeunesse pour 2012 ».

 

Prions le Seigneur pour que l’entreprise dans laquelle nous nous sommes engagés, avec vous, jeunesse de notre parti, connaisse le succès et produise la prospérité et l’enrichissement mutuels, sur le chemin exaltant de l’action politique, laquelle, en définitive, est un humanisme créateur de bonheur et de bien-être pour tous.

 

Je souhaite plein succès à vos travaux et vous renouvelle, en même temps, mon soutien sans faille et sans réserve, convaincu que vous avez assimilé les leçons qui permettent de relever les défis du temps, d’abattre les murs de l’incompréhension et de partir, l’âme sereine, vers les sommets de la réussite.

 

Que Dieu notre Seigneur exauce nos prières !

 

 

 

Moustapha Niasse

 

Conférence nationale du Mouvement des Jeunes de l’AFP

 

Fatick, le 12 mars 2011

 

 

Allocution – Message de M. Moustapha Niasse

Secrétaire Général du parti

 

 

 

Mes chers Camarades,

 

Vous êtes aujourd’hui à Fatick réunis, à l’occasion de la 2ème Conférence nationale de votre Mouvement.

 

Nous voulons vous remercier, solennellement, de nous avoir invités à votre Conférence dont la pertinence du thème central est frappante : « 2012 : libérer le peuple sénégalais et réhabiliter l’espoir ».

 

Les populations du Sine vous accueillent, dans un contexte particulier marqué par la mobilisation de tous les patriotes de notre pays, décidés plus que jamais à accompagner solidairement le peuple dans sa quête exigeante de progrès, parce que conscients que c’est dans l’effort soutenu par l’esprit de méthode que l’homme réalise ses ambitions vers un plus-être et un mieux-être que son génie lui permet de construire, étape après étape, sur le long et exaltant chemin de son destin.

 

Dans le combat national qui s’organise ainsi, l’AFP, notre parti, s’est engagée, avec vigueur et avec rigueur, au service de la vérité et du changement, dans la pleine ambition de contribuer légitimement et activement à l’avènement d’un Sénégal nouveau.

 

Après dix années de politiques publiques entreprises dans un cadre et avec des moyens erratiques, hasardeux, approximatifs et dangereux, le pouvoir en place a conduit les Sénégalais à considérer qu’il est de leur devoir impérieux de mettre le holà au régime libéral de Me Wade.

 

Ce devoir impérieux, nous devons l’accomplir, tous ensemble, en février 2012. La jeunesse de notre pays en général, la jeunesse de l’AFP et de Bennoo Siggil Senegaal en particulier, ont une place singulière dans ce combat.

 

En décembre 1694, Fénelon interpellait le Roi Louis XIV en ces termes : « Sire, votre pays se détruit du dedans, inexorablement. Son agriculture se meurt, ses paysans subissent la faim, la maladie et les privations. Vous conduisez le peuple, les yeux bandés, insensible comme vous l’êtes, vers l’abîme ».

Quelle actualité peut être aussi réelle qu’au Sénégal d’aujourd’hui, pays dirigé dans l’aveuglement et dans l’irresponsabilité !

 

Mais nous refusons d’être conduits à l’abîme.

 

Ce refus, nous devons le traduire par la détermination dans la persévérance et l’engagement dans le combat contre les injustices, par notre opposition contre la malgouvernance, le gaspillage des ressources publiques, la corruption au sommet de l’Etat, le laisser-aller dans l’administration du pays, contre l’imprévoyance et l’incompétence, contre l’absence de vision et contre le manque de générosité de la part de ceux qui nous dirigent et qui détruisent, par pans entiers, notre pays, son économie, sa jeunesse, son patrimoine national, ses cultures, ses valeurs et vertus. Et qui, aussi, ont fait perdre au Sénégal sa crédibilité dans le monde.

 

Dans ce combat, les jeunesses de notre pays, encore une fois, occupent une place singulière, toute chargée d’enthousiasme conscient et de patriotisme en mouvement, à la faveur des forces dynamiques que recèlent les populations de notre pays, dans les campagnes comme dans les villes, aptes à relever le défi de l’amour du pays nourri à la source inépuisable des valeurs de notre société et dans l’enrichissement continu de la culture sénégalaise servant de terreau fertile aux composantes successives de la révolution qui se prépare. Le mot révolution est ici entendu comme la mobilisation du peuple pour exiger, dans la perspective des prochaines échéances électorales de février 2012 et au delà, le  respect de la loi et du droit, la  transparence et l’objectivité dans la conduite du processus électoral, l’évitement, sous contrôle contradictoire, des mécanismes de la fraude que mettent en place, à différents niveaux, les spécialistes zélés qui ont piraté et falsifié, lors de la présidentielle de 20O7, les vrais résultats du scrutin.

 

M. Abdoulaye Wade sait très bien, et dans tous les cas mieux que quiconque, comment et dans quelles conditions, ont été trafiquées les phases successives du scrutin de février 2007, jusqu’au mode de comptabilisation et de proclamation des résultats.

 

L’histoire jugera.

 

Cette révolution est devenue inéluctable parce qu’elle porte les germes généreux du changement, changement dans les mentalités, changement dans les comportements, changement dans les attitudes de chacun, changement dans la perception, dans la compréhension et dans l’analyse des phénomènes de notre société, pour porter en triomphe des ambitions partagées et un nouveau mode de développement communautaire qui allie, tout à la fois, les exigences de l’éthique républicaine, le pragmatisme des réalités de notre temps et les aspirations légitimes du peuple vers la démocratie et le développement, au sein d’une société sénégalaise libérée, définitivement, des serres acérés des carnassiers qui boivent le sang du peuple, avec mépris et insouciance.

 

Dans le canevas mouvant et multisectoriel à l’interne qui servira de cadre à cette révolution, les jeunes de l’AFP, nous le savons, se sont déjà préparés avec lucidité pour se tenir la main, marcher ensemble dans la même direction et maintenir haut le flambeau de la reconquête des vertus de dignité, d’honneur et de sacrifice que nous ont légués nos communs et valeureux ancêtres.

 

Evoquer, avec émotion, ces vertus de courage et cette capacité immense de sacrifices dans un élan historique de noblesse et de grandeur, ici au cœur du Sine, c’est rendre hommage à tous ces preux, à ces guerriers intrépides, aux conquérants glorieux qui ont construit, décennie après décennie, les bases de l’histoire de notre peuple.

 

Du reste, le Mouvement National des Jeunes de l’AFP, en choisissant Fatick, pour la tenue de sa deuxième Conférence nationale, s’est inspiré des temps glorieux où les contrées évoluaient au rythme des épopées qui ont accompagné les phases successives de la construction de la nation sénégalaise, de Diakhao à Mbeuleukhé, de Sandiel à Liliyassa, de Nioro Mamour Ndary à Thyabou, de Ngoye à Ngathie, quand les populations cultivaient avec fierté le courage au combat, l’honneur, la dignité, le sens de la vérité et de la parole donnée, la vie communautaire faite de valeurs et vertus, sources et garantes des ambitions légitimes à réaliser pour le bien de tous et de chacun.

 

« On nous tue, on ne nous déshonore pas », cette devise constitue une référence fondamentale dans l’évolution de notre pays qui, comme l’a dit le philosophe, « marche les yeux ouverts et les sens en éveil dans ses propres profondeurs ».

 

Mes chers Camarades,

 

Votre Conférence nationale sera suivie, le 18 de ce mois de mars 2011, par la Conférence nationale des Femmes du parti.

 

Ces deux rencontres offrent au Congrès de l’AFP, qui aura lieu à Dakar, les 19 et 20 mars 2011, en guise de prélude, des perspectives et une source d’inspiration qui repose sur votre enthousiasme, en tant que jeunesse d’avant-garde et sur la lucidité des femmes, mères et gardiennes du patrimoine culturel du Sénégal.

 

Ces Conférences nationales et la tenue du Congrès, Congrès de l’avenir, Congrès de l’espoir, s’ouvrant sur l’action, toutes ces rencontres nous ramènent au milieu même du contexte de mondialisation qui prévaut sur la planète. Dans ce cadre, naissent des paradigmes nouveaux qui impliquent un type d’engagements spécifiques sans lesquels assumer et conduire les nouvelles légitimités deviennent un supplice de Tantale, qui épouse tout à la fois le mythe de Sisyphe et la mystique de l’effort, dans toutes leurs dimensions. Ces données nouvelles invitent l’être humain à maîtriser son propre environnement, comme les rameurs de la vieille tragédie grecque qui, le cœur plein d’entrain, chantaient et allaient vers le rivage en lui tournant le dos.

L’histoire va toujours plus vite que les hommes, mais les hommes font reposer sur l’histoire leurs idées, leurs projets, leurs ambitions et leur foi pour soulever les montagnes de l’inconnu et explorer les abysses de l’océan des mystères de la vie.

 

L’Alliance des Forces de Progrès s’est inscrite dans cette voie de la foi et de l’action, en étroite coopération avec les formations politiques membres de la Coalition Bennoo Siggil Senegaal, avec la société civile, avec les milieux confessionnels, avec les mouvements associatifs, en un mot, avec le peuple du Sénégal tout entier.

 

Sous cet éclairage, les jeunes de l’AFP méritent d’être félicités et encouragés parce qu’ils se sont résolument mobilisés au service de l’effort qui conduit au succès dans les entreprises humaines les plus complexes et les plus ardues. Nous sommes, avec vous, prêts à tous les combats et à tous les sacrifices pour sauver notre pays.

 

La grandeur du génie humain réside dans cette volonté opiniâtre d’assurer la victoire de l’intelligence et de l’effort, de la volonté et de l’endurance, sur les phénomènes qui génèrent l’action productrice de progrès, et fait barrage à l’inefficacité, au motif de découragement ou de découragement ou de résignation qui limitent à une fatalité destructrice les capacités immenses des sociétés humaines.

 

Vous entendez ainsi impulser, sur la base des nouvelles légitimités auxquelles aspirent les populations de notre pays, des dynamiques de progrès, avec, comme avantage et comme atout, la vigueur que porte la jeunesse et la détermination que celle-ci induit, en termes d’ambitions vers un avenir de créativité et de développement partagés au profit de tous et de chacun.

 

A l’issue de cette Conférence nationale, les Jeunes de notre parti, hommes, garçons et filles, qui auront atteint l’âge de 35 ans passeront, conformément aux Statuts de l’AFP, chez les adultes où ils militeront désormais, seront élus et placés démocratiquement à des niveaux de responsabilités exécutives, poursuivant ainsi leur sacerdoce de citoyens engagés au service du peuple. A ceux-là, je veux, au nom du parti, redire nos encouragements, nos vœux et nos prières, avec nos remerciements les plus sincères pour le travail qu’ils ont déjà accompli. Nous sommes certains qu’ils continueront de travailler avec les mêmes convictions.

 

A cet égard, hommage doit être rendu à M. Mbaye Dione qui dirige le Mouvement national des Jeunes pour le Progrès depuis plus de sept années. Notre camarade Mbaye Dione a été un dirigeant sérieux, productif, ouvert et doté d’un grand esprit d’initiative à la tête du Mouvement des Jeunes, tout en cultivant un contact permanent avec sa base politique, ce qui l’a conduit à être élu comme Conseiller rural à Ngoundiane et comme Président de cette Communauté rurale.

 

Avec lui et au nom du parti, je remercie tous les membres du Bureau national qui ont travaillé, d’arrache-pied, pour accomplir les missions qui vous avaient été confiées.

 

Au futur Secrétaire Général du Mouvement et aux membres du nouveau Bureau national qui seront élus par votre Conférence, j’adresse des encouragements chaleureux, sachant que la confiance de leurs camarades sera largement méritée et sera une source vivifiante d’actions nouvelles, en  guise de contribution à l’approfondissement de la démocratie dans notre pays.

 

Voilà, mes chers Camarades, le message d’encouragement et de soutien que j’ai cru devoir, ce jour, vous adresser, au nom de tout le parti.

 

Les sociétés humaines, encore une fois, évoluent toujours dans leurs profondeurs.

 

La société sénégalaise est aujourd’hui au milieu du gué.

 

Elle doit en sortir, saine et sauve, par l’organisation logique et la mise en œuvre de ses propres capacités de relever les défis et de vaincre les obstacles.

 

Je sais que vos travaux vous permettront d’évoquer le drame du déficit en matière d’énergie, ce mal sénégalais qui sévit dans les familles, dans les ateliers, dans les usines, dans les écoles, dans les hôpitaux et partout où le développement est attendu, espéré. Sans aucun doute, vous évoquerez, en les analysant, l’enlisement de l’école sénégalaise, la perte des repères que subit notre jeunesse, la déshérence endémique du fonctionnement de nos Universités, la précarité du sort des enseignants notamment des corps émergents, l’absence de motivation de ceux qui dispensent le savoir face au mépris des pouvoirs publics et aux promesses non tenues, la crise casamançaise et ses effets désastreux, la situation des Sénégalais de l’extérieur, le monde paysan.

 

Tous ces problèmes ont des solutions.

 

Au mois de février 2012, lorsque les changements à la  tête de l’Etat seront survenus, par la volonté de Dieu et par le vote des Sénégalais, les nouvelles équipes qui prendront le Sénégal en main, commenceront de résoudre, les uns après les autres, le lancinant dossier de l’énergie, celui des perditions scolaires et du vieillissement des infrastructures dans le domaine de l’éducation, la misère médicale et sanitaire qui sévit dans les hôpitaux et dans les centres de santé, la question des vols et des gaspillages, la paix en Casamance, la réhabilitation du monde paysan, l’exploitation rationnelle des zones aménagées dans le Delta ainsi que dans les contrées agricoles du Sud, de l’Est, du Nord et du Centre.

 

Pour terminer, je veux, en votre nom, féliciter les personnalités de la société civile que sont M. Abdoulatif Coulibaly, éminent journaliste s’il en fut, et M. Birahim Seck, membre distingué du Forum Civil, qui ont eu l’amabilité d’accepter votre invitation à venir parmi nous, ce jour, pour prononcer, respectivement, deux conférences de haute facture sur des sujets porteurs : « la Charte de bonne gouvernance démocratique des Assises Nationales » et « Responsabilités politiques et marchés publics au Sénégal ».

 

Mes félicitations vont également à nos deux camarades M. Mame Birame Diouf, membre de l’Alliance Nationale des Cadres pour le Progrès (ANCP) et M. El Hadj Diawara, du Bureau national du Mouvement des Jeunes pour le Progrès, qui traiteront respectivement les thèmes suivants : « Le Sénégal : problèmes et solutions » et : « Quelle jeunesse pour 2012 ».

 

Prions le Seigneur pour que l’entreprise dans laquelle nous nous sommes engagés, avec vous, jeunesse de notre parti, connaisse le succès et produise la prospérité et l’enrichissement mutuels, sur le chemin exaltant de l’action politique, laquelle, en définitive, est un humanisme créateur de bonheur et de bien-être pour tous.

 

Je souhaite plein succès à vos travaux et vous renouvelle, en même temps, mon soutien sans faille et sans réserve, convaincu que vous avez assimilé les leçons qui permettent de relever les défis du temps, d’abattre les murs de l’incompréhension et de partir, l’âme sereine, vers les sommets de la réussite.

 

Que Dieu notre Seigneur exauce nos prières !

 

 

 

Moustapha Niasse

 

 

 

 

 

ALLIANCE DES FORCES DE PROGRES

 

 

 

 

 

 

Conférence nationale du Mouvement national des Jeunes

pour le Progrès (MNJP)

 

 

 

 

Fatick, le 12 mars 2011

 

 

 

 

Allocution de M. Mbaye DIONE

 

Secrétaire Général du MNJP

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Camarade Secrétaire Général de l’AFP,

Chers camarades,

 

Chers invités,

 

Le 03 mars 2003, les jeunes du parti avaient choisi librement et démocratique de nous porter à la direction du MNJP. Par la grâce de Dieu, pendant huit années nous avons eu la lourde charge de conduire les destinées de ce mouvement qui regorge des compétences féminines et masculines diverses qui nous ont accompagné dans cet apprentissage de ce domaine noble de vie des êtres humains qui est la gestion de la cité.

 

Cette mission patriotique et citoyenne fut exaltante mais n’a pas été de tout repos. En effet, il faudra rappeler que malgré notre engagement ferme de construire un mouvement national fort capable d’impulser une véritable politique de jeunesse à notre parti, les débuts ont été difficiles. En plus d’être le premier responsable d’un mouvement issu du premier Congrès ordinaire de l’AFP, les conditions de mon élection démocratique à la tête de ce mouvement n’avaient pas favorisé l’adhésion massive des compétences jeunes du parti autour du progrès politique qui traduisait notre vision pour ce mouvement.

 

Pendant plusieurs mois, des germes d’une division non fondée avait plombé le bel élan qu’offrait l’installation du premier Bureau Exécutif National issu de la première Conférence nationale des jeunes de l’AFP tenu au CICES les 02 et 03 mars 2003. Ce qui rendit le mouvement inefficace pendant toute cette période où toutes nos initiatives fût elles nobles de fer du MNJP le fer de lance du parti accusaient toujours du retard dans leur mise œuvre.

 

Mais grâce à la générosité et à la disponibilité de notre Secrétaire Général Monsieur Moustapha NIASSE sa clairvoyance et surtout son attachement à la démocratie interne au sein du parti, un esprit de dépassement fut adopté par nous tous et nous commençâmes à travailler dans une parfaite unité  pour l’intérêt exclusif du parti et du Sénégal.

 

C’est l’occasion nous de réitérer à notre Secrétaire Général Moustapha NIASSE, tous nos remerciements pour tout ce qu’il a apporté dans notre formation de jeune dirigeant politique. Ces remerciements sont également adressés à toute la direction de l’AFP dont le Coordonnateur national des activités de l’AFP, Monsieur Madieyna DIOUF.

Pendant ces huit années, nous avons eu à effectuer des tournées politiques dans toutes les régions du Sénégal ainsi que dans les Universités de Dakar et Saint Louis. Ces rencontres ont toujours été ponctuées d’échanges fructueux avec la population sénégalaise d’une manière générale et des militants de notre parti en particulier.

 

Par ailleurs, les jeunes de l’AFP ont toujours été présents dans les combats des démocrates sénégalais qui luttent contre l’injustice et la confiscation des libertés par le régime de Maître Abdoulaye WADE.

 

Nous avons ardemment défendu le parti à travers les débats publics où médiatisés par les radios où télévisions sénégalaises. Et partout où les jeunes de l’AFP ont été présents, ils se sont toujours distingués par le respect des valeurs fondamentales de la République, du respect du citoyen et surtout par la qualité des argumentaires qu’ils développent. Nous avons toujours défendu qu’être jeune ne doit pas forcement faire de nous des irresponsables. Le courage politique se traduit par le courage d’avoir sa conviction et de la défendre en tout lieu et toute circonstance. Il ne pouvait pas en être autrement pour ce qui on connu Moustapha NIASSE  en tant que jeune leader politique dont nous avons fait un modèle.

 

Permettez-nous donc de remercier tous les camarades jeunes de l’AFP qui n’ont ménagé aucun effort pour nous accompagner durant cette période   ponctuée de moments forts de notre militantisme dans l’AFP. Ces remerciements vont aux jeunes filles et garçons de toutes les régions dont principalement celle cde Thiès, aux étudiants et aux pionniers l’AFP.

 

Nous tenons personnellement à distinguer dans ce lot, notre  camarade et frère Docteur Malick DIOP, Responsable Régional des Jeunes de Dakar, maire de Fann Point E qui a été durant tout ce mandat notre premier Adjoint à la tête de ce mouvement. Si les débuts furent difficiles comme nous l’évoquions précédemment,  nous avons plus tard trouvé du réel plaisir à collaborer avec un camarade engagé pour le triomphe de notre parti.

 

Nous remercions également toute la région de Fatick qui a bien voulu accueillir la deuxième Conférence nationale des jeunes de l’AFP. En acceptant d’organiser cette plus grande instance des jeunes de notre parti, la région du Sine nous offre une occasion de nous adresser à mes camarades et à tous nos invités, pour une dernière fois, en tant que Secrétaire Général du MNJP.  Ces félicitations vont à M. Philipe SECK NGOM, Secrétaire Général des Jeunes de la région de Fatick et à tous les jeunes de la région qui constituent autour de lui l’équipe qui nous accueillit aujourd’hui sur la place des « Berges du Sine ».

 

 

Enfin, nous remercions tout le Comité national Préparatoire (CNP) de la deuxième Conférence des jeunes de l’AFP ainsi qu’à tous nos invités : partis politiques, panélistes, presse, animateurs …

 

Chers camarades,

 

Chers invités

 

Aujourd’hui nous nous sommes réunis dans le cadre cette instance régulière de la vie de notre mouvement et à une semaine du deuxième Congrès ordinaire de l’AFP.

 

Le contexte dans lequel nous tenons notre conférence nationale est marqué par le constat d’un ras le bol qui trouve son écho et sa matérialisation dans le vent de révolte qui traverse, en ce moment même, le monde arabe en général et, le Maghreb en particulier. Un vent de révolte qui étend sa tentacule jusqu’aux confins de nos latitudes, et qui symptomatique des innommables immolations perpétrées devant la grille du Palais par deux regrettés jeunes compatriotes. Nous nous inclinons devant leur âme, et prend à témoin la jeunesse sénégalaise, afin qu’elle prenne acte de la surdité qu’elle essuie de la part des gouvernants face aux nombreuses interpellations, à eux, adressés par elle.

 

Il est vrai que se donner la mort est un acte ultime pour traduire son désespoir, c’est aussi l’expression caractéristique d’une indignation inepte à changer l’ordre établi, lorsque celui-ci nous apparaît sous jour répulsif, autoritaire, à la limite de l’abjecte. Toutefois, il nous plaît d’observer cette situation avec un regard perspectiviste en rapport avec la longue et sinueuse trajectoire  de l’histoire des Hommes. Pour dire, que l’indignation, que certains penseurs, comme Stéphane Hessell, considèrent comme le début de la résistance, a toujours été et restera pour toujours, le trait de caractère des hommes justes. Partout où  s’établira l’injustice et la tyrannie dans le monde, il existera des hommes doués d’une conscience probe et éthique pour lui résister. Et cela, y compris jusqu’au sacrifice de leur vie. Mais la particularité de cette poussée de fièvre de cette jeunesse réside dans sa promptitude et son imprévisibilité temporelle.

En effet, elle vient invalider toutes les thèses, qui au lendemain de la chute du mûr de Berlin, nous prédisait la fin de l’Histoire, et le caractère irrévocable du triomphe du libéralisme et, avec lui, la loi du marché. Mais également, les tenants de la thèse selon laquelle la fin supposée des idéologies, consacrée à la faveur de la chute du mûr, laisserait la place aux chocs des civilisations, avec un présupposé vicié  qui voudrait que la démocratie soit impropre au monde arabe, et à l’islam en particuliers. Les faits aujourd’hui contredisent ces certitudes confondantes et renseignent sur les aptitudes incommensurables des peuples à se libérer de n’importe quel jougs, quelque soit son acuité.

 

Mieux, la polarité du libéralisme économique avec ses avatars, la recomposition renversante de l’ordre social et politique selon les désidératas du marché, et la marchandisation de plus en plus prégnante des services sociaux soumis, malgré les résistances parcimonieuses des forces sociales, disséquées et malmenées par les oligopoles du grand capital, aux lois de l’offre et de la demande à l’exclusion des plus pauvres d’entre les hommes avaient fini par installer définitivement la confusion dans les esprits. En effet, la spécificité de la globalisation dans cette histoire, c’est d’avoir semé et entretenu à dessein la brouille dans la caractérisation des responsabilités, qui décide, qui commande? Telles sont les questions que se posent les jeunes, et auxquelles, il faut le dire, les politiques peinent à répondre, du moins opposent une réponse étriquée, sinon restent muets. Un mutisme atavique qui se caractérise par un laisser-faire outrancier face aux abus du capitalisme financier, par une remise en question perpétuelle des acquis sociaux favorable aux délocalisations, par  la revalorisation au rabais des masses laborieuses.

 

En un mot, un système qui, comme le soutient Joseph stiglitz, marche sur sa tête au lieu de ses jambes, où la part affectée au revenu du capital devient, de plus en plus, plus importante que celle accordé aux salaires. A telle enseigne que malgré le niveau de richesse qu’a atteint l’humanité, malgré les progrès considérables accomplis par notre époque et, jamais réalisés auparavant, les écarts entre les riches et les pauvres n’ont jamais été aussi grands. Pire, nous assistons impassibles à ce que l’économiste anglais du 19ème siècle, Baguehote, posant la problématique de l’aléa moral dans les risques de la spéculation financière, qualifiait de privatisation des profits et socialisation des pertes. Les solutions préconisées à l’issue de la crise financière des subprimes en attestent à souhait.

 

 

On peut aussi dire, sans risque  de se tromper, qu’avec la globalisation il n’est pas toujours facile de distinguer entre les courants qui nous gouvernent. Si bien que l’acceptation de l’économie de marché, y compris par les jadis Etats bastion du socialisme, tel que la chine et la Russie, pour ne citer que ces exemples, avait fini par convaincre les plus sceptiques qu’en définitive, que le libéralisme est la voie royale par laquelle l’accomplissement du bien être de tous serait possible. Malheureusement, après un peu plus de vingt ans de libéralisme, sous-tendu en cela par le modèle Wolfovitch, communément appelé le consensus de Washington, les jeunes peinent, malgré tout, à trouver des réponses faces leurs interrogations légitimes, au regard des politiques publiques qui leur sont proposées par les gouvernants respectifs à l’échelle du globe et des Etats.

 

Pour le cas de la jeunesse africaine et du Sénégal, nous sommes fondés à entretenir l’espoir, malgré les affres auxquels elle est soumise, malgré les incertitudes que préfigurent les errements et le pilotage à vue des régimes anachroniques et autoritaires qui nous gouvernent et,  pour lesquels le régime de Wade demeure une incarnation qui force les traits jusqu’à la caricature.

 

Avec ce qui se passe dans le monde arabe, et bien avant, il y’a quelques années, dans l’ex bloc de l’Est notamment avec les révolutions velours dans l’ex Tchequoslovaquie, traduit et exprime à la fois l’inébranlable enthousiasme des jeunes constituer l’avant-garde des  combats de leur temps. Les méthodes et les modes d’intervention collectives diffèrent d’une génération à une autre, mais la trame de l’histoire reste malgré tout inchangée. Elle s’inscrit dans la dynamique portée par une volonté hardie de transformation sociale, s’assimile et assimile les injonctions de Frantz Fanon d’après qui, «  chaque génération doit trouver, dans une relative opacité, le sens de sa mission, ou de l’accomplir ou de la trahir ».

 

L’intérêt d’intituler notre conférence nationale, qui se tient à quelque encablure de notre congrès, dit celui du rajeunissement et de l’élargissement, par « libérer le peuple sénégalais et réhabiliter l’espoir » , réside dans la nécessiter d’articuler le combat pour la libération de la jeunesse du monde, de l’Afrique et du Sénégal, en particuliers, à celui pour la libération des peuples du jougs des imposteurs confortablement installés aux commandes de nos destinées respectives.

 

 

 

Ce combat, porté par les jeunes qui sont lassés d’attendre pour jouir de la plénitude des droits que leur confèrent les dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’homme et, qui disposent  notamment en son article 22, que « toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la Sécurité sociale ; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité, grâce à l’effort national et à la coopération internationale, compte tenu de l’organisation et des ressources de chaque pays ».

 

 

Chers camarades jeunes de l’AFP,

 

Nous quittons ce mouvement toit en espérant que vous lui donnerez ces lettres de noblesse. Notre éclatante victoire aux dernières élections locales de mars 2009, et qui a consacré une bonne partie des responsables jeunes de l’AFP à la tête de mairies et de communauté rurale, ce qui est a déjà donné raison à notre Secrétaire Général raison d’avoir demandé il y’ déjà 4 ans le rajeunissement de notre parti.

 

2012, nous espérons ensemble avec vous et dans le cadre de la Coalition Benno Siggil Sénégal mettre fin au règne de Maitre Abdoulaye WADE pour que le Sénégal soit libérer et l’Espoir réhabilité.

 

Vous pouvez compter sur notre soutien sans faille.

 

Je vous remercie pour votre aimable attention

 

 

 

 

Mbaye DIONE

 

 

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