Ousmane Tanor Dieng pour une nouvelle décentralisation

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Le Premier secrétaire du Parti Socialiste (PS, opposition), Ousmane Tanor Dieng, a plaidé pour une nouvelle décentralisation qui serait marquée par un transfert de compétences ainsi que de ressources aux régions pour mieux rapprocher les populations des instances de décision.

M. Dieng qui prononçait le cours inaugural de la 17-éme ’’Université d’été’’ du PS tenu pour la première fois dans une région, a estimé que ‘’la décentralisation peut être le formidable levier pour réformer l’Etat et changer de paradigme de développement’’.

‘’Elle peut être l’instrument pour résorber les inégalités structurelles, pour impulser le développement local et pour mettre e cohérence les politiques publiques’’, a expliqué le premier secrétaire devant une assistance nombreuse ayant pris d’assaut le Quai des Arts.

Il a proposé ainsi une décentralisation basée sur le principe d’une plus grande cohérence avec l’assurance que ‘’l’ensemble national, composé de l’Etat et des collectivités locales, fonctionne de façon harmonieuse afin d’avoir un aménagement du territoire équilibré qui sera l’instrument de la solidarité entre les sénégalais’’.

Estimant que c’est dans le dialogue entre l’Etat et la région que s’exprimera le mieux cette cohérence, M. Dieng a dit ’’cette nouvelle décentralisation devra permettre un transfert plus accru de nouvelles compétences au profit des collectivités locales qui sera accompagné du transfert des ressources correspondants’’.

Il a rappelé les efforts fournis les anciens gouvernements socialistes qui ont été à l’origine de la décentralisation jusqu’au parachèvement du processus avec l’émergence des régions en 1996 pour souligner sa conviction qu’il est possible de mieux faire et plus en la matière.

Pour y arriver, il souhaite ‘’dores et déjà et afin de nous y préparer, qu’il y ait des concertations nationales inclusives non seulement pour en faire l’évaluation mais aussi pour engager un ébat sur l’approfondissement de notre décentralisation’’.

aps.sn

1 COMMENTAIRE

  1. ??? PARTI SOCIALISTE DU SENEGAL

    “PS?

    UNIVERSITE D’ETE 2010

    Saint-Louis,

    Samedi 27 et Dimanche 28 Novembre 2010

    COURS INAUGURAL

    DU CAMARADE OUSMANE TANOR DIENG

    SECRETAIRE GENERAL

    THEME : Cap sur 2012 : Enjeux et Espoirs pour l’avènement d’une République nouvelle

    Quai des Arts, SAINT-LOUIS

    Samedi 27 Novembre 2010

    Messieurs les leaders des Partis membres de Bennoo Siggil Senegaal,

    Mesdames, Messieurs les membres du Comité de suivi des Assises Nationales,

    Chers invités, Chers amis,

    Mes Chers camarades,

    Chers compatriotes internautes qui nous suivent de par le monde,

    Nous voici, en ce jour de rentrée politique de notre parti, réunis dans l’enthousiasme et la ferveur militante pour encore sacrifier à ce qui est devenu, plus qu’une tradition, ou un rite, un véritable temps de réflexion, de discussion et de proposition, d’abord entre nous Socialistes, ensuite entre nous-mêmes et d’importants segments de notre société qui viennent enrichir et approfondir nos idées et enfin et au-delà, entre nous et l’ensemble de nos compatriotes.

    C’est d’abord, et avant tout, le moment de remercier tous nos camarades des autres régions qui ont bien voulu effectuer le déplacement pour assister à cet important événement de la vie de notre parti. C’est aussi le lieu de remercier nos partenaires de Bennoo Siggil Senegaal, des Assises nationales et de la société civile qui, en ayant répondu à notre invitation, nous apportent le souffle du Sénégal tout entier.

    Mes chers compatriotes,

    Chers invités,

    Mes chers camarades,

    Nous retrouver ensemble, ici à Saint- Louis, pour cette activité traditionnelle de rentrée, est, de mon point de vue, doublement symbolique.

    Symbolique d’abord, parce que si nous avons régulièrement effectué des tournées et si nous avons souvent organisé des activités statutaires du parti dans les différentes régions du Sénégal, c’est la première édition de l’Université d’été à se tenir hors de Dakar. Aussi, est-ce l’occasion, pour moi, de féliciter tous nos camarades de l’Union régionale de Saint Louis pour leur mobilisation exceptionnelle et pour le bel accueil réservé aux participants qui ont pu expérimenter la légendaire téranga saint-louisienne. Je veux féliciter, en particulier, nos camarades Aïssata TALL SALL, Saliou SARR, Abibatou MBAYE, Abdou MBAYE ainsi que les membres de la Commission d’organisation présidée par notre camarade Mar DIOUF qui ont travaillé, en parfaite harmonie, pour l’organisation de cette grande manifestation.

    Mais pouvait-il en être autrement, quand on sait ce que Saint-Louis représente pour notre pays, son histoire et sa trajectoire politique. Capitale de l’AOF, vieille cité de tradition, d’élégance et de bon goût et ville-histoire au passé prestigieux s’il en est, notre choix porté sur Saint-Louis s’est tout naturellement imposé à nous.

    Ce choix est d’autant plus justifié que Saint-Louis a tant compté et compte toujours pour notre parti. Saint-Louis dont les vaillants fils, comme nourris de la confluence du fleuve et de la mer, ont fait briller notre parti au firmament de l’Histoire politique de notre pays.

    André GUILLABERT, dernier membre fondateur du BDS récemment arraché à notre affection, avant lui El Hadj Momar SOURANG le patriarche, Ibrahima FALL Mbida parti dans la force de l’âge, dont le souvenir des combats épiques qu’ils ont menés au bénéfice de notre parti restera impérissable.

    Mais comment ne pas évoquer la mémoire de Maître Lamine GUEYE, figure légendaire de Saint-Louis et du Parti Socialiste, Feu Boubou SALL de Podor ami et compagnon de SENGHOR, Makha SARR de Dagana, Assane Maguette MBAYE de Richard Toll et de tous ceux et de toutes celles qui, modestement et dans le total anonymat, ont tant donné au Parti Socialiste.

    Comment, surtout, ne pas saluer, avec la déférence qui sied, Abdoulaye Chimère DIAW à qui nous renouvelons notre attachement filial, notre oncle Mody DIOP « Gaïndé Gandon », mais aussi Aboubacry KANE qui incarne, au Parti Socialiste et dans le pays, ce qu’un sage, selon Socrate, doit à la Cité et à qui nous exprimons, encore une fois, l’expression de notre infinie gratitude.

    Symbolique ensuite, car le choix de Saint Louis, en tant que capitale régionale, est significatif de notre attachement à la politique de renforcement des collectivités locales dont la région est un des maillons essentiels. C’est ainsi que de Léopold Sédar Senghor à Abdou Diouf, la conception et la réalisation de politiques de décentralisation, synonymes de responsabilisation et d’approfondissement de la démocratie, ont toujours placé la région au centre de nos préoccupations. En choisissant une capitale régionale pour abriter notre université d’été, nous avons voulu marquer un souci de continuité dans la poursuite de cette option qui reste fondamentale pour nous.

    Au regard des considérations qui précèdent et de ce que cette région recèle de possibilités et de potentialités en termes économiques, culturels et touristiques, se trouver à Saint-Louis est une opportunité d’évoquer les spécificités de cette région, de mettre en exergue ses atouts et ses avantages comparatifs et enfin de réaffirmer et d’illustrer notre pleine adhésion à cette idée de développement du Sénégal en partant de la régionalisation.

    Pour ne prendre que deux exemples, notamment la place et le rôle de l’université d’une part, ceux du potentiel hydro-électrique et agricole d’autre part, il est aisé de saisir à quel point Saint Louis est emblématique – si certaines conditions sont remplies – de l’apport considérable des régions aux plan local et national, une fois qu’elles seront devenues de véritables centres d’impulsion du développement local et de la coopération inter régionale comme c’est notre ambition.

    Aussi, convient-il de se réjouir, qu’aujourd’hui, après les résolutions de la CPA sur cette question, après les conclusions des Assises nationales et les séminaires de Bennoo Siggil Senegaal, nous en soyons arrivés, dans les orientations programmatiques, à cette option capitale qui concerne les pôles régionaux de développement. Bien entendu, ceci n’est qu’un aspect de ce volet du programme des Assises nationales et de Bennoo Siggil Senegaal, mais aussi, assurément une pièce maitresse et un des moteurs de la République nouvelle que nous appelons de nos vœux pour demain, quand nous en aurons fini avec le régime d’Abdoulaye Wade.

    Mes chers compatriotes,

    Chers invités,

    Mes chers camarades,

    En évoquant le potentiel hydro-électrique de la région de Saint-Louis, comment ne pas revenir encore sur ce véritable drame que vivent les Sénégalais et que, semaine après semaine, nous avons analysé et dénoncé. Je veux parler – vous l’aurez deviné – du calvaire des ménages et des entreprises, privés d’électricité par intermittence, à longueur de journée, à longueur d’année. Ces délestages intempestifs assombrissent davantage le quotidien des Sénégalais et menacent jusqu’aux fondements de notre économie nationale. Ils sont, comme chacun l’aura constaté, le fait d’un régime incompétent, sourd aux avis des experts du secteur et arcbouté sur ses pratiques de gestion toujours opaques et souvent crapuleuses.

    Cela explique que, malgré plus de 800 milliards engloutis dans l’opacité la plus totale, les installations de la SENELEC restent encore si vétustes et que les délestages ont maintenant fait place à une véritable politique de rationnement de l’électricité. Les annonces de solutions imminentes et les combinaisons politiciennes, à l’instar de la comédie de mauvais goût sur le changement de titulaire du département de l’énergie, procèdent du même aveuglement et du même entêtement à foncer dans le mur, quand tous les paramètres et le mécontentement exacerbé des populations commandent de changer de politique.

    A propos des délestages d’ailleurs, tout comme pour des problèmes tels que la question des inondations qui ont durement frappé les banlieues de Dakar et toutes les localités du Sénégal dont cette belle ville de Saint Louis aussi, la réaction des populations est significative à plus d’un titre. Les citoyens sont de plus en plus conscients de leurs droits, de leur force et de leur capacité d’organisation. Ils le démontreront à l’occasion !

    Notre soutien ne leur a jamais fait défaut, car nous partageons, avec eux, ce souci de voir émerger une volonté politique et la mise en œuvre de mesures concrètes tirées de l’utilisation à bon escient des moyens de l’Etat que ce pouvoir, sourd aux préoccupations légitimes des populations, dilapide sans retenue et sans vergogne. Alors que rationnellement et judicieusement utilisés, ils auraient pu alléger le fardeau des souffrances et des privations de ces citoyens qui n’ont que trop enduré les errements et les turpitudes d’Abdoulaye Wade et de son équipe.

    Revenant à l’idée de la décentralisation, je dirai qu’elle porte en elle-même les termes d’un changement majeur dans l’organisation de notre République.

    Oui, je sais que la décentralisation n’est pas la panacée.

    Oui, je sais qu’elle soulignera trop vite, les trop grandes différences de taille et de richesse entre les régions.

    Elle pourra alors être contestée voire déniée si les mesures de péréquation de ressources ne sont pas prises pour éviter ces disparités.

    Pour autant, ma conviction est que la décentralisation peut être le formidable levier pour réformer l’Etat et changer de paradigme de développement. Elle peut être l’instrument pour résorber des inégalités structurelles, pour impulser le développement local et pour mettre en cohérence les politiques publiques. C’est pourquoi, je voudrai vous proposer ici une étape innovante de la décentralisation fondée sur deux exigences : une exigence de cohérence pour que chaque Sénégalais, quelle que soit sa région, ait l’égalité des droits mais aussi une exigence de proximité de pouvoir pour qu’on puisse décider au plus près de lui.

    La cohérence, c’est s’assurer que l’ensemble national, composé de l’Etat et des Collectivités locales, fonctionne de façon harmonieuse. La cohérence c’est surtout et enfin de s’assurer un aménagement du territoire équilibré qui serait l’instrument de la solidarité entre les Sénégalais.

    C’est dans le dialogue entre l’Etat et la région que s’exprimera le mieux cette cohérence.

    Par la proximité, cette nouvelle décentralisation devra permettre un transfert encore plus accru de nouvelles compétences au profit des collectivités locales qui sera accompagné du transfert des ressources correspondantes.

    Mes chers compatriotes,

    Chers invités,

    Mes chers camarades,

    En la matière, les gouvernements socialistes ont beaucoup fait et toutes les lois sur la décentralisation, prises étapes après étapes jusqu’au parachèvement du processus en 1996, n’avaient qu’un seul objectif : mettre en mouvement cette « révolution silencieuse » dont parlait le Président Abdou DIOUF.

    Aujourd’hui et quatorze ans après les dernières lois sur la régionalisation et à l’aune de l’expérience et de la pratique, ma conviction est et reste qu’il est possible en la matière de faire mieux et plus !

    C’est pourquoi, d’ores et déjà et afin de nous y préparer, je souhaite qu’il y ait des concertations nationales inclusives non seulement pour en faire l’évaluation mais aussi pour engager un débat sur l’approfondissement de notre décentralisation. Il ne s’agit pas de définir un schéma idéologique ou de retracer des principes convenus encore moins de refaire des études et des rapports.

    Beaucoup de choses de ce point de vue ont été dites et redites. Je veux ici que l’expérience, le pragmatisme et le vécu de nos collectivités locales nous servent de méthode car, je le sais, l’expérimentation c’est non seulement la pédagogie de la réforme, mais aussi la clé de son succès.

    Mes chers compatriotes,

    Chers invités,

    Mes chers camarades,

    Au regard du calendrier républicain, nous sommes à 14 mois du scrutin de 2012, échéance capitale, s’il en est, pour l’avenir de notre pays. Vous savez qu’Abdoulaye Wade, lui, a déjà annoncé sa candidature pour un troisième mandat que toutes les voix autorisées ont déclaré juridiquement irrecevable. Sur cette question, la cause est entendue depuis longtemps. Les déclarations d’Abdoulaye Wade et la mise en scène grotesque servie à l’opinion au cours d’une réunion du Comité directeur du PDS convoquée au Palais de la République n’y changeront rien : les articles 27 et 104 de la Constitution ne laissent aucune équivoque sur l’irrecevabilité de la candidature d’Abdoulaye Wade qui a toujours été un hors la loi. D’ailleurs, cette question de droit constitutionnel ne s’adresse pas à Abdoulaye Wade. C’est tout naturellement et seulement au Conseil constitutionnel de se prononcer ; et le moment venu, le Conseil constitutionnel n’aura d’autre choix que d’invalider la candidature d’Abdoulaye Wade à un troisième mandat parce que c’est cette décision qui est conforme à la Constitution.

    Certes 2012, c’est le rendez vous majeur avec les Sénégalaises et les Sénégalais. Mais nous ne devons pas suivre Abdoulaye Wade dans ses emballements et ses empressements en délaissant les préoccupations vitales de nos compatriotes qui concernent la crise du pouvoir d’achat, le désarroi du monde rural consécutif à une parodie de campagne de commercialisation, la crise du système éducatif.

    Il n’est donc pas raisonnable de délaisser notre propre calendrier pour s’adapter à son agenda et engager dès à présent le pays en campagne électorale. Pour autant, nous estimons qu’il est de bonne méthode, de penser à mobiliser notre attention et les esprits sur nos tâches urgentes à accomplir au cours de la période qui nous sépare de l’élection. Par rapport à cela, il faut bien reconnaitre qu’il y a fort à faire. Voilà qui explique et justifie le choix du thème général de cette édition: CAP SUR 2012 : ENJEUX ET ESPOIRS POUR L’AVENEMENT D’UNE REPUBLIQUE NOUVELLE.

    Permettez-moi, à ce stade de mon propos, de féliciter la Commission scientifique présidée par notre camarade le Professeur Abdoulaye Elimane KANE, pour le travail de conception qui nous permet d’être ensemble pour deux jours d’échanges, articulés autour de panels que vont animer nos amis les Professeurs Abdou Salam FALL et Penda MBOW.

    C’est un immense plaisir de les recevoir. Nous savons tous leur contribution éminente dans la conduite et les conclusions des Assises nationales. Je suis persuadé que leurs différentes communications seront d’un apport inestimable pour chacun de nous. Je voudrais donc, au nom des militants et en mon nom personnel, leur témoigner toute la gratitude du Parti socialiste.

    Mes chers compatriotes,

    Chers invités,

    Mes chers camarades,

    De quelle République voulons-nous et comment voulons-nous demain être gouvernés ?

    Une première réaction peut consister à dire que sur la problématique des enjeux, comme sur celle d’une nouvelle République, tous les jalons ont déjà été indiqués et les conditions essentielles décrites, tant les débats ont été nombreux et riches, non seulement au cours des Assises Nationales mais également dans les instances de Bennoo Siggil Senegaal et plus généralement au sein de l’opinion publique qui s’est saisie de la question.

    Pour ma part, je considère ces discussions, voire ces controverses qui ont animé la réflexion des Sénégalais et notamment les partis membres de Bennoo Siggil Senegaal, comme des apports considérables aux solutions qu’en définitive, j’en suis convaincu, nous retiendrons de manière consensuelle.

    Notre université d’été n’a pas d’autre ambition que de prolonger cette réflexion à laquelle notre parti a pris part à toutes les étapes, formulant sur toutes les questions des propositions qu’il cherche à partager, en son sein et avec les partenaires de tous horizons, à commencer par ceux de Bennoo Siggil Senegaal.

    Notre Université d’été aura, par ailleurs, atteint son objectif si, au cours de ces deux journées de rencontre, elle parvient à aller un peu plus en avant dans l’examen de quelques questions qui, pour être déjà bien connues, n’en demandent pas moins d’être mieux posées ou mieux cernées.

    Une seconde réaction à l’idée d’une République Nouvelle consistera, pour nous socialistes, à développer et approfondir notre réflexion tant nous sommes convaincus d’être porteurs d’un projet de civilisation qu’incarne cette République, car pour nous, la République est indissociable du socialisme.

    C’est en cela quà notre entendement, la République Nouvelle ne saurait se limiter à fixer un ordre institutionnel où les différents pouvoirs sont définis, régulés dans un cadre souvent victime de son évidence, alors qu’elle est porteuse d’enjeux en perpétuelle transformation.

    Mieux que cela et au-delà de cet aspect formel, la République doit organiser, prendre en charge, promouvoir, développer, assurer et garantir à tous ses citoyens leur plein épanouissement.

    Voilà pourquoi, le Socialisme porte une approche à la fois exigeante et ambitieuse de la République par sa volonté de profonde transformation sociale.

    Et à cet égard, la République Nouvelle, comme fidèle à cet humanisme socialiste, devra :

    – lutter contre les inégalités, toutes les inégalités, inégalités de revenus, d’accès au logement, aux services publics, à la culture, inégalités face à l’insécurité ;

    – favoriser l’épanouissement de chacun en particulier en aménageant le temps de la vie et en organisant la formation tout au long de la vie ;

    – poursuivre la modernisation de notre démocratie et de notre système politique afin que tous nos concitoyens puissent pleinement prendre part aux choix collectifs.

    Bref, imaginer, proposer et construire une République nourrie de nos valeurs culturelles et sociologiques que fondera notre génie propre mais que nous voulons moderne, sociale, solidaire, ouverte et décentralisée.

    La capacité à imaginer de nouvelles idées, à les exposer à nos concitoyens et les faire partager, à lancer le débat, à proposer de nouveaux contrats, est la marque de notre grand parti.

    C’est là où nous sommes attendus !

    C’est pourquoi, je veux saluer ici toutes celles et tous ceux qui prennent part à la réflexion d’aujourd’hui particulièrement nos amis de la société civile, engagés avec nous pour un meilleur devenir du Sénégal.

    Mes Chers Camarades, ce meilleur devenir du Sénégal ne nous tombera pas du ciel. Nous le ferons ou il ne se fera pas !

    C’est pourquoi, le temps de la réflexion doit aller de pair avec celui de l’action car la contradiction majeure et fondamentale que nous devons surmonter, ici et maintenant et avant tout, c’est le départ d’Abdoulaye WADE.

    Pour cela et pour atteindre cet objectif, d’urgentes tâches politiques et républicaines nous attendent.

    En première ligne, il est capital que le processus électoral dans son ensemble, soit élaboré dans un esprit de concertation et de recherche d’un consensus, afin de parvenir à faire l’économie de contentieux électoraux qui ne peuvent que fragiliser davantage le pays et retarder sa mise en orbite pour un changement décisif de cap en matière de gouvernance et d’orientations stratégiques. Il convient de se réjouir, à ce propos, de l’engagement de nos partenaires de l’Union européenne et des Etats Unis d’Amérique aux cotés du Sénégal et de concert avec tous les acteurs du processus électoral, en vue d’obtenir un fichier électoral fiable. C’est ainsi que nous pourrons créer les conditions, recommandées par nombre d’instances internationales sur cette question, pour aller à des élections démocratiques et transparentes.

    Fort de cela, il aurait normalement dû y avoir de bonnes raisons d’avoir l’espoir d’arriver à des résultats acceptables par tous mais ce serait sans compter avec la roublardise et la volonté manœuvrière d’Abdoulaye Wade servies par son Ministre de l’Intérieur de triste mémoire. La perfidie du régime d’Abdoulaye Wade est telle qu’on a beau le chasser, son naturel de tricheur revient toujours au galop. C’est ainsi qu’au moment même où l’audit du fichier électoral se déroule sous la houlette de nos partenaires au développement, notre duo de fraudeurs annonce la réouverture concomitante des inscriptions sur les listes électorales pour le 1er décembre, sans doute pour essayer de brouiller les cartes et tenter ainsi de masquer les manipulations qui avaient permis de réaliser le hold-up de février 2007.

    En s’évertuant à brouiller les pistes et à multiplier les pièges pour saboter le processus électoral, Abdoulaye Wade recherche manifestement le clash, et avec la classe politique et avec nos partenaires. Nous savons tous qu’il ne peut se permettre la poursuite de l’audit sans révéler à la face du monde l’ampleur des fraudes de 2007 mais aussi sans devoir envisager sa défaite inéluctable en 2012.

    La question était de savoir si nous devions continuer à siéger au comité technique sur l’audit du fichier électoral au risque de nous rendre complices de ses forfaits visant à réduire à néant nos efforts pour un fichier électoral fiable et crédible. Ou alors, il fallait prendre nos responsabilités en refusant de poursuivre un audit dont les résultats seraient, de toute façon, anéantis par les manœuvres du pouvoir. C’est ce dernier choix que nous avons fait en suspendant notre participation. Ce choix est plus conforme à nos principes et à notre volonté de travailler à la fiabilisation du fichier électoral et de sécurisation du processus électoral dans son ensemble.

    C’est cette ligne de conduite que nous devons garder car nous savons tous qu’Abdoulaye Wade ne compte que sur la fraude pour se maintenir au pouvoir et que son régime ne s’avouera jamais vaincu à la régulière. C’est vous dire que les temps à venir seront des temps de sueur. Sachant qu’Abdoulaye Wade ne reculera devant aucune perfidie pour arriver à ses fins, il nous appartient de l’arrêter par tous les moyens nécessaires. Il faut donc que le peuple se dresse comme un seul homme pour lui signifier qu’il n’est pas d’accord avec ses funestes projets et qu’il ne laissera pas faire. A cet effet, je veux saisir ici l’occasion de lancer l’idée d’une prochaine manifestation d’ampleur nationale dont l’objectif serait de rassembler et de mobiliser tous nos compatriotes pour dire non à ces dérives suicidaires pour l’avenir de notre pays.

    Oui chers camarades, la vigilance, la détermination et la mobilisation doivent être de rigueur pour les temps à venir et l’idée de la mutualisation des ressources humaines et matérielles dans la lutte contre la fraude, par la mise sur pied d’un cadre de concertation et d’action pour exiger et obtenir des élections fiables, est une nécessité. Il s’agit d’une tâche à laquelle il faut s’atteler en y conviant le plus grand nombre possible de membres représentant la diversité et l’unité de vision de ceux qui entendent mettre un terme au régime d’Abdoulaye Wade, qu’ils soient des partis politiques comme de la société civile.

    A ce sujet, je voudrai ici m’arrêter, un instant, sur le rôle et la place de Bennoo Siggil Senegaal dans la stratégie globale que cette coalition est en train d’élaborer, en synergie avec d’autres partenaires ayant le même objectif de changement de régime. Il est capital que, dans le cadre de nos tout derniers séminaires sur les perspectives 2012, que les discussions soient abordées dans un esprit d’ouverture et de responsabilité pour déboucher sur les résultats tangibles et consensuels que nous appelons tous de nos vœux.

    L’une de nos grandes préoccupations pour aller ensemble à la conquête du pouvoir est la capacité des uns et des autres de vouloir et de pouvoir asseoir, effectivement et durablement, un climat et des relations de confiance. Le Parti socialiste reste convaincu que c’est un devoir pour tous d’y arriver et qu’en fait l’objectif est tout-à-fait à la portée de notre coalition. Nous manquerions toutefois à nos devoirs et ne servirions pas cette grande cause si nous ne précisons pas à quelles conditions, somme toute raisonnables et réalistes, il est possible d’aller dans cette direction. Pour ce faire, il convient de remiser au grenier les considérations crypto personnelles et ne garder à l’esprit que les impératifs de la première urgence de l’heure, je veux dire la neutralisation d’Abdoulaye Wade et de son système.

    Mes chers compatriotes,

    Chers invités,

    Mes chers camarades,

    Au chapitre des enjeux, plusieurs facteurs sont à prendre en considération. Leur nature et leur forme vont être déterminantes pour la construction de cette République nouvelle en laquelle nous voyons l’espace institutionnel susceptible de donner corps et vie aux aspirations légitimes du peuple sénégalais.

    Plus récemment, les concertations menées successivement au sein de la CPA, du Front Siggil Sénégal, des Assises nationales et de Bennoo Siggil Senegaal convergent et aboutissent aux orientations essentielles qui sont de nature à endiguer la mal gouvernance endémique et aptes à tracer la voie d’un redressement général et d’un développement durable.

    Il est, du reste, heureux que les plateformes mises en place après l’adoption des conclusions des Assises nationales, de même que le produit de la réflexion menée au cours des séminaires successifs de Bennoo Siggil Senegaal, constituent des moyens et des outils d’analyse pour aller plus en avant dans la détermination des leviers essentiels qu’avec l’adhésion et le concours des Sénégalais dans leur majorité, le vaste Front en gestation va mettre en œuvre pour l’avènement d‘une ère nouvelle.

    Notre conviction profonde est que ces deux démarches, loin de receler un quelconque signe de divergence, au contraire, par rapprochement et croisement des synthèses de leurs concertations respectives, doivent pouvoir aboutir à un document consensuel de référence, reflétant à la fois la richesse des expériences et les attentes du peuple sénégalais.

    C’est dire qu’au Parti Socialiste, nous restons profondément et définitivement attachés aux conclusions des Assises nationales et à la nécessité de leur application pour garder le cap sur ce qui en a été le motif originel, c’est à dire ouvrir une ère nouvelle et durable de démocratie, de libertés et de stratégies de développement, au service du peuple sénégalais et de l’Afrique.

    Mes chers compatriotes,

    Chers invités,

    Mes chers camarades,

    Dès lors que ces principes sont acquis, il s’agit, pour chaque partie prenante et pour le collectif, de nous efforcer, tous ensemble, de s’entendre sur les règles dont l’observance stricte sera garante d’un compagnonnage fait d’ouverture d’esprit, de sens des responsabilités et d’engagement sans faille. C’est ainsi que nous pourrons parvenir ensemble à vaincre le monstre pour être en mesure d’appliquer demain les politiques de rupture que les Sénégalais appellent de leurs vœux.

    Croire et rester attaché aux vertus de la discussion et de la concertation constituent la première de ces règles. Tous les résultats tangibles enregistrés par notre coalition et salués par les Sénégalais procèdent du respect scrupuleux de cette conduite. Elle suppose la patience, le sens de l’écoute, l’humilité et le respect de l’autre, toutes choses qui sont compatibles et doivent être menées de pair avec l’expression des convictions et le respect de la parole donnée. Sur ce point, le Parti Socialiste réaffirme sa disponibilité à écouter et à entendre toutes les hypothèses et toutes les propositions susceptibles de consolider notre unité et de nous conduire à un consensus mobilisateur et productif.

    L’acceptation de ces principes et pratiques entraine comme conséquence, pour chacun, le devoir de s’engager à la promotion et au respect d’une autre règle, une autre facette d’un code de conduite dont tout le monde reconnaît l’importance. Il s’agit du Pacte politique et éthique liant les parties prenantes à l’avènement de la nouvelle République et de son caractère contraignant parce que librement accepté par tous. Les différentes phases du processus devant conduire aux consultations de 2012 et, par après, à la mise en œuvre des mesures et institutions pour l’avènement de la nouvelle République impliquent un respect strict des conclusions consensuelles découlant des Assises nationales et retenues par toutes les parties à cette grande entreprise salutaire pour en finir avec les errements du régime de Wade et surtout rebâtir sur du solide l’édifice nouveau de la Maison Sénégal.

    Voilà pourquoi si les conditions de son application sont clairement définies, réunies et acceptées, nul ne doit pouvoir lui opposer le principe ou l’argument de la souveraineté d’une composante de l’alliance que nous allons construire. De cette disposition dépend l’unique garantie d’aller ensemble, jusqu’au bout du processus.

    Mes chers compatriotes,

    Chers invités,

    Mes chers camarades,

    Je voudrais, à présent, en venir à une question qui nous préoccupe tous et qui est de la plus haute importance dans la problématique globale du schéma institutionnel. Et il est tout à fait sain d’en débattre librement et avec esprit de responsabilité, pour nous assurer d’abord que nous posons bien les problèmes et ensuite que nous écartons toute ambiguïté quant au but recherché.

    Vous l’avez sans doute compris, il s’agit de la question de la transition. Si les divergences qui se sont faites jour à son propos ne relèvent d’aucune arrière-pensée et d’aucun calcul, il faut tout simplement les considérer comme des interprétations dont les différents tenants croient chacun qu’elles offrent la voie la meilleure pour assurer notre marche vers l’avènement de cette nouvelle ère.

    Ces interprétations sont essentiellement de deux ordres :

    La première consiste à un exercice au bout duquel le Président élu est chargé d’effacer les instruments et les symboles du régime défait et aurait donc une fonction essentielle et exclusive d’exorcisme et de coupure entre l’avant et l’après. Dés lors, pour les tenants de cette thèse, il faut, immédiatement après la victoire, que le Président élu soit mis en mission pour une période déterminée, pour mettre en place les institutions nouvelles et s’engager à se retirer dès l’accomplissement de la dite mission. Aussi, à leurs yeux, une telle forme de transition est-elle indispensable.

    La deuxième interprétation consiste à considérer que c’est dans le même geste, la même foulée que le président élu et l’équipe chargée de mettre en œuvre les accords, doivent, en mettant en place les nouvelles institutions, consacrer la fin du régime vaincu et l’avènement de cette nouvelle ère qu’est la République nouvelle avec tous les attributs liés à son identité propre (élections pour une nouvelle Assemblée nationale, referendum, Cour constitutionnelle, etc).

    Dans le premier cas, la transition est essentiellement un acte de démarquage, raison pour laquelle elle doit être de courte durée et ses animateurs voués et confinés à assumer la tâche noble et hautement symbolique de fondation des conditions institutionnelles d’une nouvelle ère.

    Dans le deuxième cas, l’ère nouvelle commence avec l’élection du nouveau Président de la République et s’affirme avec le travail de l’équipe issue des concertations sur cette question. Elle se poursuit tout au long de son mandat avec le respect de tous les engagements pris pour un calendrier de mise en œuvre des mesures d’urgence et l’exécution des termes relatifs au schéma institutionnel tel qu’il a été adopté par les Assises Nationales et approfondies par les plateformes post Assises nationales d’une part et les séminaires de Bennoo Siggil Senegaal d’autre part.

    Le Parti Socialiste souhaite qu’à l’issue des derniers séminaires de Bennoo Siggil Senegaal nous parvenions à une solution consensuelle, assimilable par l’opinion et praticable sans difficulté majeure. A titre d’exercice sur cette question, je suggère que notre Université d’été se penche sur la pertinence de chacune de ces hypothèses.

    Il est aisé de voir que ces divergences ont pour source la question délicate des relations de confiance entre partenaires désireux d’aller ensemble mais ayant eu des parcours différents. S’y ajoute, ce fait indéniable qu’ici au Sénégal avec Abdoulaye Wade, et ailleurs en Afrique et sous d’autres latitudes, comme dit l’adage « chat échaudé craint l’eau froide ». D’où le souci de mettre en place davantage de mécanismes de garantie, plus de garde-fou contre d’éventuelles dérives ou trahisons.

    Mes chers compatriotes,

    Chers invités,

    Mes chers camarades,

    J’en viens à présent à une autre question au cœur de la nouvelle République que nous appelons de tous nos vœux. Vous l’aurez deviné, je veux vous entretenir du schéma institutionnel et vous inviter à en débattre et à faire des propositions pour éclairer notre conduite à venir.

    Mais d’abord une observation de nature à clarifier notre position sur ce que nous ne voulons plus que les institutions de la République soient : de cette nouvelle République sera bannie l’hyper présidence.

    Le grand mal de nos institutions réside, en effet, d’une part dans la macrocéphalie de la Présidence de la République et dans le déséquilibre entre les deux branches du pouvoir exécutif et d’autre part dans la caporalisation des pouvoirs législatif et judiciaire par le Chef de l’Etat.

    Il s’agit donc de mettre un terme à ces tares consubstantielles du système actuel, notamment l’inféodation du parlement réduit à entériner ses oukases, la mise au pas de la justice qui se contente d’avaliser ses lettres de cachet et le déséquilibre entre ses deux branches au détriment du Gouvernement devenu le factotum du Président de la République.

    Nous ne voulons plus d’un système monocentriste reposant sur une suprématie incontestée d’un Président de la République dont la pratique des fonctions présidentielles a montré les limites et la dangerosité de notre régime politique.

    Nous ne voulons plus d’un régime d’hégémonie présidentielle qui écrase les autres pouvoirs et demeure tributaire des humeurs et de l’inspiration d’un seul homme.

    Pour notre parti, ce sont les expériences vécues, les mutations de notre époque et les valeurs que nous avons en partage avec d’autres formations au sein de Bennoo Siggil Senegaal et avec des mouvements sociaux en dehors de cette coalition qui doivent commander nos choix dans le nouvel ordonnancement institutionnel.

    C’est l’équilibre démocratique qui doit être rétabli. Séparer et équilibrer les pouvoirs, rebâtir une République exemplaire et plus démocratique, tel est notre crédo.

    Nous voulons un Parlement renforcé.

    Nous voulons une justice indépendante et une justice pour tous.

    Nous voulons aussi des collectivités locales autonomes et respectées.

    Nous voulons des médias réellement indépendants des pouvoirs politiques ou économiques.

    De cette nouvelle République, la Charte de gouvernance démocratique et les conclusions des Assises nationales en constituent la quintessence. Les orientations majeures assureront le rééquilibrage des relations entre les institutions avec une Assemblée nationale dotée de pouvoirs autonomes élargis, devenant le lieu d’impulsion de la vie politique nationale. Les attributions au sein du pouvoir exécutif, seront rééquilibrées au profit d’un gouvernement responsable devant une Assemblée nationale aux pouvoirs de contrôle, d’évaluation et de sanction considérablement renforcés.

    C’est pourquoi, en même temps que le renforcement de l’Assemblée nationale, la nouvelle architecture institutionnelle réhabilitera également le pouvoir judiciaire avec une magistrature à l’indépendance garantie et une véritable Cour constitutionnelle jouant un rôle de gardien de la Constitution, de régulateur et d’arbitre des contentieux et controverses liés au fonctionnement des institutions à la place de l’actuel Conseil constitutionnel habitué aux décisions d’incompétence.

    Enfin la Charte des libertés, de la démocratie et de la bonne gouvernance assurera un verrouillage des dispositions essentielles de la Constitution et prémunira les citoyens contre les abus de majorité.

    Comme on le voit donc, le Président de la République, bien qu’élu au suffrage universel, ne sera plus l’Alpha et l’Oméga de la vie politique. C’est cela qui est sain car on ne peut pas fonder un régime républicain sur la toute puissance d’un seul.

    Mes chers compatriotes,

    Chers invités,

    Mes chers camarades,

    Tout le monde a reconnu et dit ce que les résultats des locales de mars 2009 constituent comme indice révélateur du souhait des Sénégalais de tourner la page Wade. En réalité, Mars 2009 est une confirmation d’une tendance qui s’est révélée dès que la stupeur consécutive aux résultats de la présidentielle de 2007 a montré qu’Abdoulaye Wade avait truqué les élections avec la complicité de son Ministre de l’intérieur et de ses informaticiens. C’était le signe que le régime a perdu sa popularité de 2000 et qu’il en était réduit à tricher pour se maintenir au pouvoir. Cette tendance s’est accentuée avec le succès retentissant du boycott préconisé, organisé et mené à son terme par le Front Siggil Senegaal. L’engouement des secteurs les plus significatifs pour la conception, la conduite et l’aboutissement des travaux des Assises Nationales a achevé de donner à cette tendance la forme d’une voie lumineuse pour marcher résolument vers l’avènement d’une nouvelle ère et de baliser le chemin vers l’éclatante victoire des listes de Bennoo Siggil Senegaal aux élections locales du 22 mars 2009.

    Ce rappel serait toutefois incomplet sans une précision de taille qui explique et fonde la consistance de cette trajectoire. Je veux mentionner ici, la place et le rôle prépondérants, du travail à la base, de la jonction avec les populations, en leur tenant à la fois un langage de vérité et le langage qu’elles comprennent et dont elles sont prêtes à s’approprier pour en faire leur propre instrument de combat. Le concept de Bennoo, l’unité et la cohésion en sont des illustrations pertinentes parmi d’autres.

    C’est pour cette raison que notre dernier Comité central et la Journée d’étude organisée en juillet dernier ont exhorté la direction de notre parti à faire de ce travail à la base un exercice quotidien dans un esprit d’organisation et de méthode, en vue de maintenir vivant et permanent ce dialogue avec les populations, dialogue qui est indispensable pour une dynamique de rassemblement autour du même objectif : faire partir Abdoulaye Wade et instaurer une ère de démocratie approfondie, de respect des droits et de garantie des libertés, de développement durable fondés sur des institutions reconnues et voulues par les Sénégalais.

    Nul doute que si ce crédo est valable pour le Parti Socialiste, il l’est aussi pour chaque composante de Bennoo, pour la coalition prise dans son ensemble et pour tout front à venir poursuivant ces mêmes objectifs.

    Oui, Camarades nous devons sans relâche travailler au départ d’Abdoulaye Wade. Non pas que nous voulons occuper sa place, mais parce que le Sénégal et les Sénégalais le souhaitent et l’expriment à souhait. Nous ne voulons pas le pouvoir pour le pouvoir, mais le pouvoir pour porter l’espoir.

    Les artifices, dont il entend user pour s’accrocher et se maintenir au pouvoir, n’y suffiront guère. Abdoulaye Wade partira parce que le peuple sénégalais lui a tourné le dos. Il partira car notre organisation, notre unité et surtout notre détermination devront venir à bout de ses ruses et astuces ainsi que de sa farouche volonté destructrice de « monarchiser » le pouvoir.

    C’est pourquoi, mes Chers Camarades, je voudrais en appeler à votre courage dans l’engagement patriotique et militant qui a toujours été le vôtre. En effet, qui peut prétendre apprendre aux socialistes ce qu’est le courage ?

    Celui du refus du fatalisme, de l’abandon et de la soumission ?

    Vous qui, depuis bientôt onze années avez été l’objet de toutes les tentations, victimes de toutes les injustices, les brimades et les vexations sans jamais plier ni renoncer ! Vous qui, chaque matin du monde, administrez à Abdoulaye WADE et à sa bande de transhumants opportunistes et pleutres ce qu’est l’engagement en politique et l’attachement à ses convictions !

    Mes chers compatriotes,

    Chers invités,

    Mes chers camarades,

    Si faire la politique est un choix, c’est aussi et surtout un sacerdoce et parfois même un sacrifice ! En ces temps où la grisaille libérale s’est emparée de notre pays, j’entre aperçois pourtant quelques lumières portées comme des lucioles dans la nuit par des hommes et des femmes debout au front du devoir et qui façonnent en nous l’espoir que rien n’est perdu au Sénégal.

    Bien au contraire, rien ne nous a semblé plus favorable à notre cause que les temps présents. Nous avons quelques mois devant nous pour transformer cet espoir en formidable victoire du peuple.

    Oui, cette victoire est possible ! J’y crois fermement et je sais que vous aussi y croyez.

    Alors, ensemble, accomplissons notre devoir pour les millions de Sénégalais qui attendent que l’on mette fin à ces politiques de fractures, d’insécurités, d’opacité et de précarités.

    C’est à cela, mes Chers Camarades, que je vous invite. Ensemble accomplissons dès aujourd’hui notre devoir de victoire pour préparer la République de demain, la République ancrée dans nos valeurs de civilisation mais moderne, ouverte, sociale, solidaire et décentralisée !

    Au vert, au vivant, au bel avenir !

    Vive le Parti Socialiste !

    Vive Bennoo Siggil Senegaal !

    Vive le Sénégal !/-

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