Le taux de prévalence du paludisme a connu une large baisse au Sénégal avec les multiples efforts réalisés. Néanmoins, le pays a enregistré plus de 400 000 cas confirmés et 526 décès liés à la maladie en 2015.
492 253 cas confirmés de paludisme en 2015 ont été recensés sur l’ensemble du territoire national, avec un total de 526 décès dont 158 chez les enfants de moins de 5 ans. Ce qui montre que la maladie est encore présente au Sénégal. D’où l’importance du thème de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme (JMP) intitulé : ‘’En finir pour de bon avec le paludisme.’’ Elle sera célébrée le 25 avril prochain.
À travers cette thématique, le ministère de la Santé appelle l’ensemble des acteurs à renforcer leur engagement dans la lutte contre le paludisme et à bâtir un partenariat global et inclusif pour l’atteinte de cet idéal commun.
L’objectif de cette célébration, selon un communiqué du ministère, est de sensibiliser les populations sur l’importance d’une mobilisation accrue autour de la lutte contre le paludisme dans le cadre de la pré-élimination mais également, de mobiliser de nouveaux partenaires nationaux et internationaux, notamment le secteur privé et la société civile, autour de la lutte antipaludique.
Par ailleurs, cette journée est aussi une occasion pour mettre en avant les efforts accomplis par le pays dans la lutte contre cette maladie. Cette année, la célébration de la JMP coïncide avec la première année de mise en œuvre du Plan stratégique national de lutte contre le paludisme 2016-2020 et la mise en œuvre d’une campagne nationale de distribution de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA).
Le paludisme est une maladie évitable dont on peut guérir si on est pris en charge précocement et de façon adéquate. Les efforts déployés au niveau mondial, ces dix dernières années, ont permis de réduire considérablement la charge de la maladie dans de nombreux endroits.
Aujourd’hui, 3,2 milliards de personnes environ, soit près de la moitié de la population mondiale, sont exposées au risque de contracter le paludisme. Les jeunes enfants, les femmes enceintes et les voyageurs venant de régions exemptes de paludisme sont particulièrement vulnérables à la maladie lorsqu’ils sont infectés.
Entre 2000 et 2015, l’incidence du paludisme (le nombre de nouveaux cas parmi les populations exposées) a baissé de 37% à l’échelle mondiale tandis que le taux de mortalité a reculé de 60% toutes tranches d’âge confondues et de 65% chez les enfants de moins de 5 ans. Mais selon le communiqué, 90% de la mortalité est concentrée en Afrique, 78% de décès concernent les enfants de moins de 5 ans.
Le nombre de décès au niveau mondial est de 584 000 en 2015. Ces résultats, bien que satisfaisants, restent encore insuffisants par rapport aux ambitions d’élimination de la maladie. En outre, l’Afrique subsaharienne continue de supporter une part importante de la charge mondiale du paludisme.
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