Parcelles assainies et Keur Massar sous les eaux: un canal en pérés maçonnés pour soulager les populations

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Le ministère de l’Habitat, de la Construction et de l’Hydraulique a entrepris la construction d’un canal en « pérés maçonnés » reliant différents lacs des zones inondées de Keur Massar à celui de Mbeubeuss pour drainer les eaux de pluies. En prélude au passage du ministre d’Etat Oumar Sarr devant les député à l’Assemblée Nationale aujourd’hui, une équipe de son ministère, maître d’ouvrage, a visité le chantier hier mercredi 21 juillet pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux.

Des maisons abandonnées. Route principale inondée. Eaux noirâtres, verdâtres et couvertes, par endroit, d’herbes. Des moustiques qui agressent à chaque fois que l’on avance à travers des briques posées ça et là pour se frayer un passage. C’est le spectacle qui s’offre à tout visiteur qui débarque à l’unité 11 des Parcelles assainies de Keur Massar. A l’image de cette localité, elles sont au total 11 unités sur les 17 que compte la commune d’Arrondissement de Keur Massar à faire les frais des inondations l’année dernière. L’unité 11 traîne encore les eaux sales et nauséabondes de l’hivernage dernier. Même une partie du Centre de santé de Keur Massar en construction n’a pas été épargnée.

Et comme si cela ne suffit pas, les quelques pluies enregistrées dans la région de Dakar ces derniers jours viennent hanter le sommeil des populations. Des espaces libérés durant la saison sèche se retrouvent à nouveau inondés. Les eaux ont pris possession d’une bonne partie de la route principale reliant différentes unités à partir de la route de Malika, obligeant du coup les populations et les automobilistes à un long détour à partir de « Dibiterie ». C’est pour prendre à bras le corps cette souffrance des habitants que le ministère de l’Habitat, de la Construction et de l’Hydraulique a entrepris la construction d’un canal en « pérés maçonnés » reliant le lac Kheureub Keur à celui de Mbeubeuss, pour drainer les eaux de pluies. En prélude au passage du ministre d’Etat Oumar Sarr devant les député à l’Assemblée Nationale aujourd’hui, une équipe de son ministère, maître d’ouvrage, a visité le chantier hier mercredi 21 juillet pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux.

Selon Chimère Diallo du ministère de l’Habitat, de la Construction et de l’Hydraulique, il s’agit de « construire des successions de liaisons qui permettront la connexion des différents lacs, à savoir ceux des unités 2, 10 et 14, de MTOA, de Dëkk bou mack et de Kheureub Keur, à l’exutoire de Mbeubeuss ». Ce qui permettra de prendre en charge « toutes les unités de Keur Massar ». Selon Chimère Diallo, « l’inquiétude des populations c’est comment connecter ces lacs. Nous avons commencer les travaux par le point le plus bas (Mbebeuss) pour remonter. Sinon, il serait difficile d’évacuer les eaux. Nous allons connecter les différents lacs » à partir du lac Kheureub Keur où la hauteur des eaux était de 18. Soit un peu moins d’un mètre sur l’échelle de repère du niveau de l’eau au niveau de ce lac.

Pour lui, « le plus important c’est la connexion avec les autres lacs. Dans les autres points, des motopompes seront positionnées, de commun accord avec la Sn Hlm pour évacuer les eaux vers les lacs d’où elles seront drainées vers le déversoir principal qu’est le lac de Mbeubeuss ». Et Chimère Diallo de préciser que c’est « l’année dernière que les populations des Parcelles assainies de Keur Massar avaient saisi le ministre d’Etat Oumar Sarr pour les aider dans la gestion de leur souffrances liées aux inondations ». Sur instruction du ministre d’Etat, une visité a été effectuée sur le terrain pour trouver les voies et moyens de drainer les eaux par des canaux « afin de baisser le niveau des eaux et permettre aux populations de regagner leur maisons. L’entreprise dispose du matériel qu’il faut pour cela. Et nous sommes là pour les accompagner » ajoute-t-il.

Ce canal traverse le quartier Darou Salam, coincé entre la montagne de Mbeubeuss et la cité Droit à la Ville. Selon El Hadj Yoro Niang, habitant de Darou Salam, cette dernière cité était le passage naturel des eaux. Mais, du fait des constructions, les eaux ont été déviées, menaçant du coup certaines habitations de son quartier et engloutissant des terrains d’autrui. « J’habite ici depuis 2002, mais nous n’avons jamais été menacé par les eaux de pluie. C’est avec cette déviation l’année dernière que les menaces ont commencé » note-t-il. C’est pourquoi il invite le maître d’ouvrage à les impliquer. « Il faut que les populations de Darou Rahmane s’y retrouvent. On ne peut pas régler le problème des autres sans protéger ceux qui vivent ici. Sinon, ce qui s’est produit aux Parcelles assainies risque de se reproduire ici. Nous souhaitons vivre en paix au même titre que tous les habitants de Keur Massar » poursuit-il.

Pourvu que la pluie ne continue pas de perturber l’avancement des travaux.

sudonline.sn

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