Pour financer le plan Takkal: Karim Wade siphonne les ministres – Les 365 milliards recherchés dépassent le Bci de 2011

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Pour financer son plan d’urgence, Karim Wade n’a pas trouvé mieux que de ponctionner les autres départements ministériels. Au risque de paralyser tout le pays.
Une fois de plus, les difficultés du secteur de l’électricité confortent l’opinion dans l’idée que le Président
Wade, décidé à jouer son va-tout pour sa réélection, est même décidé à mettre le pays tout entier, ainsi que toutes ses ressources, entre les mains de son fils Karim Wade. Le financement du Plan d’urgence pour la fourniture de l’électricité, «Takkal», se fera à travers le Fonds de soutien à l’approvisionnement en combustible, qui a été mis en place à l’initiative du ministre de la Coopération
internationale, des Infrastructures, des Transports aériens et de l’Energie (Micatte), même s’il est
logé auprès du ministre de l’Economie et des Finances. C’est ce fonds qui permettra, entre autres, de dégager les financements nécessaires à la location des centrales électriques que le ministère de l’Energie a confiée à l’Apix. L’ennui c’est que, l’approvisionnement de ce fonds risque de grever fortement le budget de l’Etat, sans nécessairement régler les problèmes de la Senelec ou la
fourniture en énergie du pays. Avant-hier, à la sortie de la présentation du rapport d’audit, le Premier
ministre avait déclaré aux journalistes que le Fonds allait être financé grâce à des ponctions opérées dans tous les ministères. M. Souleymane Ndéné Ndiaye avait toutefois tenu à préciser que les coupes budgétaires ainsi opérées ne signifiaient pas que les projets des ministères concernés
allaient être annulés : «Non, nous allons tout simplement les reporter, mais nous n’allons annuler aucun projet.» Ce discours a sonné comme un écho à d’autres propos qui se tenaient en 2003, lorsque le gouvernement s’apprêtait à engager le pays dans des chantiers à controverse, dans la ville de Thiès. Ces propos et ceux qu’ils englobaient, avaient engendré un concept qui devait faire florès, les grappes de convergence.

PLUS QUE LE BCI
Ce concept gouvernemental qui consiste à déshabiller Mademba pour habiller Massamba, avait été
voué aux gémonies après la chute de son initiateur. Mais comme on ne réinvente pas la roue, et devant l’urgence, les autorités y recourent, même s’ils n’en prononcent pas le nom. Beaucoup de ministères s’en étaient discrètement plaintes en son temps. Cette fois-ci, les réactions risquent
d’être plus dramatiques. Le contexte est autrement plus explosif aujourd’hui. Le Quotidien révélait
hier que le gouvernement avait calculé à 365 milliards de francs Cfa les besoins de la Senelec pour cette année. Les banques, sollicitées, n’avaient dit ni oui ni non. Or, il n’y a pas trois mois, ces mêmes banques, sollicitées pour un financement de 50 milliards de francs Cfa pour la Senelec, par Karim Wade, avaient opposé à ce dernier un refus poli, en arguant l’insolvabilité de l’entreprise.
Aujourd’ hui, la situation financière de la Senelec s’est encore plus fortement dégradée, et il serait plus
que douteux que ces banques en viennent à changer d’avis. Il ne lui reste alors que les caisses
du Trésor. Or, ce que Karim Wade demande, représente plus que le Budget consolidé d’investissement
(Bci) pour cette année. C’est comme si l’Etat devrait renoncer, pour permettre à Karim Wade de gagner le pari qu’il s’est fixé de résorber le déficit en électricité, à construire des écoles, à aménager et construire des pistes rurales ou des routes, à financer les postes et les centres de santé, à régler les problèmes des inondations, bref, à faire tourner le pays. Et malgré tout, ce ne sera pas suffisant,
car le montant dont Karim a besoin représente près du quart du budget global du pays. Est-il réaliste de penser que tout le pays ne va fonctionner que pour se fournir en électricité ?

DES CENTRALES POUR QUOI FAIRE ?
D’autant plus que le plan «Takkal» lui-même, tel qu’il se décline, ne semble pas convaincre même ceux
qui doivent le mettre en oeuvre. La location des centrales électriques, confiée à l’Apix, cache pour les spécialistes des questions énergétiques, des intentions inavouées. Au moment où le fuel manque, faute d’argent, ajouter aux charges de la Senelec en lui imposant des centrales électriques onéreuses, et dont elle n’a pas réellement besoin, participe-t-il vraiment à la recherche de solutions de sortie de crise ? Il faut savoir qu’une centrale électrique de 50 Mw en location, c’est au minimum
10 milliards par mois, sans compter environ 3 milliards supplémentaires, en frais de combustible.
La Senelec est-elle encore en situation de supporter cela ? Des cadres de Senelec font valoir que des solutions alternatives moins onéreuses existent.

ALTERNATIVES MOINS ONÉREUSES
Ainsi, une entreprise comme la cimenterie Sococim est parvenue à assurer son indépendance énergétique en produisant elle-même l’énergie qu’elle consomme. Elle est même excédentaire. Les acteurs du secteur pensent que la Senelec pourrait acquérir cet excédent de production à des coûts beaucoup moins prohibitifs que ceux dont lui reviendraient les nouvelles centrales. D’autant plus que, on l’a dit hier, le besoin se fait plus sentir pour du fuel que pour autre chose, à l’heure
actuelle. Et en dehors de la Senelec, les Ciments du Sahel ou la Compagnie sucrière du Sénégal également, pourraient offrir à Senelec l’appoint en énergie dont elle a besoin. Mais est-ce des solutions que veut Karim Wade, ou de l’argent ? Désabusé, un cadre de Senelec remarquait hier
que, même dans les moments de crise les plus aigus, le Président Wade n’avait jamais songé à donner
à l’ancien ministre de l’Energie Samuel Sarr, les moyens qui sont mis à la disposition de Karim Wade.
Au contraire, c’est souvent ce dernier lui-même, qui jouait de son entregent pour trouver des financements pour des cas les plus cruciaux.

LES MOYENS LÉGAUX
Avec Karim, les choses ont changé, et vont certainement changer encore plus profondément. Hier, le
Conseil national de l’énergie (Cne) créé par le décret 91-2011 (voir Le Quotidien n°2419 du lundi 7 février dernier) a été mis en place. Karim Wade a donc tous les moyens
légaux de se servir comme il veut et où il veut.
lequotidien.sn

3 Commentaires

  1. le senegal ets rempli de cons,d’ignorants,et d’imbeciles.Comment on peut dire qu’on ne veut de soninke ou de pular comme Predident.Je dis a l’auteur de cet artlcle que les soninke ont eu a diriger les plus grands de l »afrique de l’ouest comme l’Empire du Ghana et qu’ils ont ete les a etre convertis a l’Islam et les premiers aussi a faire le pelerinage a la mecque avec kaya manga Cisse.Toi ,qui ne veut pas de soninke ou pular comme president,je suis a 100 pour 100 sur tu es Mouride,ou Tidiane.Les marabouts fondateurs de ces tarikha sont des Pular.Mor Ba plus connu sous le nom de Cheikh Amadou Bamba,El Hadji Omar tall,ou EL hadji malck sy sont des PUlar.Les marabouts de PIRE sont des soninke car avec l’histoire tous les Cisse, Toure,sont d’origine soninke.Il faut aller au Mali il y a une ville saint Touba qui d’avant le Touba du Senegal.Il faut fiare des Sur le Cheikh Hamalloullah,Mamadou Lamine Drame.
    Mamadou Tandia,du Niger est un soninke de pere originaire de la mauritanie.Thomas sankara a un nom soninke parce que Sankara c’ est une deformation de sangare.Revoi l’histoire avant d’ecrire ton article.Nous les soninke on a ete remercie par Kwame Krumah d’avoir cree le plus grand empire de l Afrique de l’ouest.C’est pour cela il adonne le nom de Ghana en reconnaissaince de l’empire soninke.Contrairemant avec vos roitelets ou chef de bandits Lat Dior ou vos bourba ou alboury.

  2. Le plan « TAKKAL » n’est pas opportum , c’est un plan pour se servir encore plus. Régler la crise énergétique est de trouver un fuel adaptable en qualité et en quantité et permettre nos techniciens de faire le travail. 365 milliards pour une location de centrales? Vous imaginez le gap que cela va créer au bout de deux ans?

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