Pour lutter contre le terrorisme

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L’invasion de l’Afrique par  les adeptes du règne de la terreur continue. Cet acte de barbarie commis à Grand Bassam en est une illustration. Ayant accordé plus d’intérêt à  la nécessité de sécuriser Abidjan, l’Etat ivoirien s’est vu attaqué dans des lieux qu’il ne soupçonnait guère. L’Afrique toute entière doit se mobiliser pour combattre le terrorisme qui, depuis des lustres, s’est  vu accordé une identité qu’elle n’a pas. Le cachet de la religion est assez souvent entrevu dans cette pratique aussi ignoble. Et c’est L’islam, religion qui prône un équilibre fondé sur l’intégrité morale, qui est pointé du doigt. Religion qui ne peut nullement  être un cadre de création d’une organisation dont le seul centre d’intérêt est le massacre d’innocents. Il est temps d’inviter laïc et religieux de la conscience universelle à collaborer pour combattre ce mal. Il ne s’agit pas de détenir une armée et de tenir un discours justifiant un engagement sans faille pour s’en sortir. Le scénario montrant François Hollande tenant une communication allant dans le sens de combattre l’ennemi est la même que celle d’Alassane Ouattara, effaré face à la situation.  Il convient de se pencher sur la question avec  une objectivité dénaturée de toute forme d’accusation à l’élan sectaire, intégriste ou intégraliste. On ne combat pas le règne de la terreur  en étant animé de préjugés aussi insignifiants qu’objectivement incompréhensibles

Les intellectuels qui ne cessent de dénoncer l’obscurantisme politique ne sont guère dans une logique qui frôle l’utopie. Pour cause, c’est dans le cercle du pouvoir  qu’est né le terrorisme. Il est donc par essence politique. L’histoire nous enseigne qu’il s’agissait jadis d’une forme de gestion de l’Etat au 18éme siècle. Aujourd’hui, il en est autrement, parce que l’engin en question est tombé entre les mains des apôtres d’un «radicalisme aliéné », ceux-là qui usent de tueries pour se faire entendre. Le coran nous enseigne, qu’ l’image des jours et des nuits, les réalités se succèdent. Des détenteurs de différents pouvoirs-politique, économique, religieux- ont profité, tout à tour, d’une période de gloire pour faire régner  l’injustice et l’indignité. Une logique qui justifie sans nul doute le fait qu’un homme d’influence aussi illustre que le Prophète Muhammad (psl) puisse, à défaut de pouvoir, détenir un contre-pouvoir. On observe, pour ce qui est de la bible, que la situation est la même par une parfaite illustration des sottises de César, nées de la prétention et des exigences protocolaires. Dérives contre lesquelles le Christ militait par une rigueur dont lui seul détenait le secret. Et  la Thora de  nous conter  l’action terroriste de Pharaon, sans nul doute inspiré par Lucifer, que Moise freina, avec pour seul arme la foi.

Pour combattre le terrorisme, l’alliance des pouvoirs politique et religieux du monde s’impose. Alliance qui devrait avoir pour crédo l’indulgence. Il est donc nécessaire que l’occident commence par revoir les caricatures faites à l’encontre de l’islam. Il ne s’agit guère de celles qui exigent  l’usage de la plume, mais plutôt des fausses interprétations, celle qui apparente cette religion à une secte ou se légalise la violence faite aux non croyants. Les objectifs dont se sont fixés les musulmans avertis dépassent de loin la sphère du fanatisme sous toutes ses formes. Il s’agit de citoyens qui sont tout aussi animés par le désir de contribuer à l’équilibre des systèmes. Quant aux musulmans, leur  participation doit être peinte par le refus pur et simple d’épouser un préjugé : celui qui laisse croire que les occidentaux restent les ennemis déclarés des religions révélées. Il convient donc de combattre la doctrine qui conçoit la religion comme une source d’amalgame à l’élan abstrait.

Après tout, ce qui donne son sens à la nature du fleuve, toujours tranquille, est le fait que la mer soit tant agitée. Il est donc nécessaire de surpasser la logique aux allures sectaires qui veut qu’un croyant ne fasse autre chose que de vénérer le ciel sans pour autant contribuer à l’édification d’un monde ou la justice règne en maitre. Et le philosophe Souleymane Bachir Diagne de nous léguer cette prophétie : « Il n’existe nullement une sourate consacrée à la Charia, encore moins d’Etat Islamique dans le Coran. » Il ne suffit donc pas d’être un adepte de l’apprentissage intra muros, de l’islamophobie ou encore un chef inspiré par l’obscurantisme politique pour combattre ces effrontés aux armes redoutables. Il faut surtout éradiquer ces maux précités, qui sont entrain de faire naitre une autre forme de terrorisme. Que la paix régne à jamais au pays d’Alassane Ouattara.

       CHEIKH AHMED TIDIANE NDIAYE

 

 

 

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