C’est sous une ambiance d’étuve que la cérémonie de passation de service entre Mbaye Ndiaye, ministre de l’Intérieur sortant et le Général Pathé Seck s’est déroulée. Sur la terrasse surchauffée du ministère de l’Intérieur, l’attente s’est prolongée bien au-delà de l’heure prévue pour le début de la cérémonie. Dans l’assistance composite, faite de parents, d’amis et de collaborateurs des deux personnes concernées, les conversations vont bon train. Il est midi 25 minutes, quand le chef du protocole annonce l’arrivée des deux autorités. Mbaye Ndiaye et son remplaçant le Général Seck s’avancent et saluent l’assistance, avant de prendre place sur les sièges qui leur sont réservés. Mais, la cérémonie qui va s’en suivre n’est que purement formelle, la passation de service technique ayant déjà eu lieu dans les locaux du ministère. Sobre et concise, la cérémonie est d’abord axée sur le propos du directeur de l’Administration territoriale, Omar Top. Ce dernier parle de l’émotion qui accompagne de départ de Mbaye Ndiaye à qui, l’ensemble de ses anciens collaborateurs tient à rendre hommage. Le ministre d’Etat est peint sous les traits d’un meneur d’hommes qui a su diriger le département avec engagement et une «chaleur humaine communicative qui fait les grands hommes d’Etat». Son bref passage à la tête de ce ministère l’a vu mener des combats lors des inondations et assurer le service pendant les élections législatives de juillet dernier. Fortement émotionné, Mbaye Ndiaye perd ses mots et se rabat sur son directeur de Cabinet (voir ailleurs) pour la lecture de son discours d’adieu. Son passage éclair à la tête de ce ministère avait alimenté les supputations sur les vraies raisons. Mbaye Ndiaye sert sa réponse : «Après un peu moins de sept mois à la tête du ministère de l’Intérieur, les exigences de la République m’appellent à une autre station, cette fois-ci dans l’espace présidentiel. L’on peut être tenté, au regard de la relative brièveté de mon temps de passage, d’épiloguer sur le véritable travail que mon équipe et moi avons abattu en un semestre. Une telle perception est aux antipodes de la réalité car, en un peu plus de six mois, j’ai affiné et approfondi ma connaissance des arcanes de l’Etat.» Un aveu d’échec de Mbaye Ndiaye Pour celui qui est appelé à exercer ses compétences ailleurs, son admiration et son engagement aux côtés du Président Macky Sall sont irréversibles «pour l’aider à faire triompher ses nobles ambitions pour le Peuple sénégalais». Il juge que son bilan à la tête de ce ministère est satisfaisant, même s’il admet «en toute objectivité, des dysfonctionnements inacceptables lors des évènements ayant occasionné des dégradations de biens publics et privés» et que ces preuves doivent servir de leçon. Son remplaçant, le Général Pathé Seck appréhende la mission sensible, délicate et redoutable. L’objectif de l’officier général et soldat est net. Il l’a exprimé ainsi : «Je m’en acquitterai avec dignité, sobriété, rigueur et intelligence tout en demeurant plus que jamais attentif aux instructions des hautes autorités qui incarnent la légitimité du pouvoir d’Etat. Je ne ménagerai aucun effort pour répondre à l’attente des populations de notre pays en termes d’ordre public, de sécurité et de gouvernance territoriale.» [email protected]
Après un peu moins de sept mois passés à la tête du ministère de l’Intérieur, Mbaye Ndiaye a passé le témoin au Général Pathé Seck hier, au cours d’une cérémonie riche en émotions et en promesses.
Par Arona BASSE
C’est sous une ambiance d’étuve que la cérémonie de passation de service entre Mbaye Ndiaye, ministre de l’Intérieur sortant et le Général Pathé Seck s’est déroulée. Sur la terrasse surchauffée du ministère de l’Intérieur, l’attente s’est prolongée bien au-delà de l’heure prévue pour le début de la cérémonie. Dans l’assistance composite, faite de parents, d’amis et de collaborateurs des deux personnes concernées, les conversations vont bon train.
Il est midi 25 minutes, quand le chef du protocole annonce l’arrivée des deux autorités. Mbaye Ndiaye et son remplaçant le Général Seck s’avancent et saluent l’assistance, avant de prendre place sur les sièges qui leur sont réservés. Mais, la cérémonie qui va s’en suivre n’est que purement formelle, la passation de service technique ayant déjà eu lieu dans les locaux du ministère. Sobre et concise, la cérémonie est d’abord axée sur le propos du directeur de l’Administration territoriale, Omar Top. Ce dernier parle de l’émotion qui accompagne de départ de Mbaye Ndiaye à qui, l’ensemble de ses anciens collaborateurs tient à rendre hommage.
Le ministre d’Etat est peint sous les traits d’un meneur d’hommes qui a su diriger le département avec engagement et une «chaleur humaine communicative qui fait les grands hommes d’Etat». Son bref passage à la tête de ce ministère l’a vu mener des combats lors des inondations et assurer le service pendant les élections législatives de juillet dernier. Fortement émotionné, Mbaye Ndiaye perd ses mots et se rabat sur son directeur de Cabinet (voir ailleurs) pour la lecture de son discours d’adieu. Son passage éclair à la tête de ce ministère avait alimenté les supputations sur les vraies raisons. Mbaye Ndiaye sert sa réponse : «Après un peu moins de sept mois à la tête du ministère de l’Intérieur, les exigences de la République m’appellent à une autre station, cette fois-ci dans l’espace présidentiel. L’on peut être tenté, au regard de la relative brièveté de mon temps de passage, d’épiloguer sur le véritable travail que mon équipe et moi avons abattu en un semestre. Une telle perception est aux antipodes de la réalité car, en un peu plus de six mois, j’ai affiné et approfondi ma connaissance des arcanes de l’Etat.»
Un aveu d’échec de Mbaye Ndiaye
Pour celui qui est appelé à exercer ses compétences ailleurs, son admiration et son engagement aux côtés du Président Macky Sall sont irréversibles «pour l’aider à faire triompher ses nobles ambitions pour le Peuple sénégalais». Il juge que son bilan à la tête de ce ministère est satisfaisant, même s’il admet «en toute objectivité, des dysfonctionnements inacceptables lors des évènements ayant occasionné des dégradations de biens publics et privés» et que ces preuves doivent servir de leçon.
Son remplaçant, le Général Pathé Seck appréhende la mission sensible, délicate et redoutable. L’objectif de l’officier général et soldat est net. Il l’a exprimé ainsi : «Je m’en acquitterai avec dignité, sobriété, rigueur et intelligence tout en demeurant plus que jamais attentif aux instructions des hautes autorités qui incarnent la légitimité du pouvoir d’Etat. Je ne ménagerai aucun effort pour répondre à l’attente des populations de notre pays en termes d’ordre public, de sécurité et de gouvernance territoriale.»
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