Présidentielle 2012 – Ticket « Président-Vice-président » : Cheikh Hadjibou Soumaré, la botte secrète de Wade ?

Et si le ticket « président-vice-président » était prévu pour l’ex- Premier ministre, M. Cheikh Hadjibou Soumaré ? De sources dignes de foi, « le successeur de Macky Sall au poste de Premier ministre, le 19 juin 2007, avant d’être lui-même, remplacé par Me Souleymane Ndéné Ndiaye, le 30 avril 2009, serait le potentiel colistier de Me Wade ». C’est en tout cas, nous dit-on, « c’est ce qui était prévu dans le projet de loi du président de la République instituant le ticket Président-Vice-président de la République qui, aussitôt envoyé à l’Assemblée nationale, en a été retiré sur la pression de la Rue publique ». Divine surprise !

Et si le ticket de la Présidence et de la vice-présidence récemment proposé et aussitôt retiré par le Chef de l’Etat après la colère des populations le jeudi 23 juin dernier était prévu pour Cheikh Hadjibou Soumaré ?

De sources dignes de foi : « Malgré les nombreuses spéculations sur le potentiel colistier du président Wade à ce ticket président-vice-président n’était personne d’autre que son ancien Premier ministre, Cheikh Hadjibou Soumaré, installé à Dubaï, Paris et Dakar depuis son départ le 30 avril 2009 de la tête du gouvernement où il a été remplacé par Me Souleymane Ndéné Ndiaye ».

Toujours selon nos sources : « L’ancien Premier ministre serait la botte secrète de Wade. Ce n’est pas à exclure que Soumaré soit le vice-président du Sénégal en 2012, car le président Wade recule, mais ne renonce jamais. Il reposera son ticket sur la table des députés et le ferra passer ».

Et nos sources de s’interroger : « D’ailleurs, le Président Wade n’a-t-il pas le droit de réviser la Constitution comme le lui confère son statut de chef d’Etat ? »

« Ce à quoi les populations s’opposaient, c’est la suppression du second tour avec le quart bloquant de 25% », expliquent-elles avant de se poser cette nouvelle question : « Cet obstacle supprimé n’est-il pas normal pour lui (Wade) de proposer quelques changements à la Constitution s’il les juge nécessaires ? »

Pour revenir au cheval de Troie de Wade que nos sources pensent être M. Soumaré, ces dernières ne lui tarissent pas en éloges.

A les en croire : « Cheikh Hadjibou Soumaré est un technocrate, honnête, intègre, discret et sérieux. Avec lui, Me Wade pourrait remporter encore de grands succès électoraux ».

Soumaré, l’homme des mois de Juillet…

Soumaré, l’homme des mois de Juillet (Ndlr : il connu beaucoup de nominations aux mois de juillet) a un parcours professionnel très riche, car il a été respectivement ministre délégué auprès du ministre de l’’Economie et des Finances chargé du Budget et de l’Habitat, Directeur général des Finances et Conseiller technique au ministère de l’Economie des Finances et du Plan. Mais aussi Administrateur provisoire de la Bank of Credit and Commerce International Sénégal (BCCI Overseas) et a occupé successivement les postes de Chef du Service de la Monnaie et du Crédit (de juillet 1990 à septembre 1991), chef de la Division des statistiques de Finances Publiques à la Trésorerie Générale (de juillet 1985 à juillet 1990) et Percepteur/Receveur Municipal à Kaolack, Sédhiou et Bambey (de juillet 1981 à juillet 1985). Né en 1951 à Dakar, Cheikh Hadjibou Soumaré est également titulaire d’une maîtrise en sciences économiques (1979) et du diplôme de l’École nationale d’administration et de magistrature (ENAM).

Rappelons que le 10 avril 2011, dans ces même colonnes, l’ancien chef du gouvernement sénégalais, M. Cheikh Hadjibou Soumaré avait été mis dans la liste des candidats à la présidence de la Commission de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest (Uemoa). Il avait alors réagi sur les ondes de la Rfm pour démentir l’information relative à cette supposée candidature en ces termes : « Je n’ai jamais été, je ne suis pas et je ne serai pas candidat à la présidence de la Commission de l’Uemoa ». Si c’était le cas, j’aurais demandé le soutien du chef de l’Etat. Mais depuis que j’ai quitté, a-t-il poursuivi, le pouvoir ne s’est jamais approché de moi sur un tel sujet ».

Ferloo