RÉDUCTION DU MANDAT PRÉSIDENTIEL EN QUESTION: La polémique s’installe

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Des petits pas sont en train d’être posés par des proches du chef de l’Etat désireux de faire revenir Macky Sall sur son engagement à favoriser la réduction du mandat présidentiel. Mais Y en a marre, la Raddho et le M23 veillent au grain.

Le Professeur Malick Ndiaye, Conseiller spécial du président de la République Macky Sall et Cie sont prévenus. «Le Sénégal ne peut plus régresser», a déclaré hier Fadel Barro, coordonnateur du Mouvement Y en a marre, lors d’un point de presse organisé en prélude à l’anniversaire de la journée du 23 juin. En réaction à la sortie du sociologue qui estime que «Macky Sall n’a pas le droit de réduire son mandat» de 7 à 5 ans, puisque «c’est aux futurs députés d’en décider», Fadel Barro a averti que le M23 restera vigilant et «fera un lobbying sur Macky pour qu’il aille de l’avant».

Une position réaffirmée par Alioune Tine, Secrétaire général de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO). Pour lui, les propos de Malick Ndiaye n’engage que lui, rappelant à ce dernier la genèse de cet engagement du président de République. «C’est nous (les Assises nationales) qui avions demandé à Macky Sall d’accepter la réduction de son mandat de 7 à 5 ans. Ensuite, il a tenu une conférence de presse pour en prendre l’engagement devant le peuple sénégalais» entre les deux tours.

Toutefois, Tine a été moins tranché sur le Sénat dont la suppression est réclamée par les Assises nationales. «Si nous avons une chambre qui peut relire les textes, les amender, et les renvoyer à l’Assemblée nationale, ce n’est pas inutile», déclare le coordonnateur du M23, non sans proposer la réforme de cette institution.

«L’esprit d’équipe» prôné

Me Mame Adama Guèye, pour sa part, a invité les Sénégalais à l’«esprit d’équipe» après l’échec de «la forfaiture» du 23 juin 2011 que constitue le projet de loi qui voulait instituer le ticket président-vice-président. Une date que l’ancien bâtonnier veut rendre historique. «Il faut que l’évolution du pays se nourrisse de l’esprit du 23 juin, dit-il. Cette date symbolise l’unité des Sénégalais». Puis d’ajouter, interrogatif : «il y a des gens qui sont prêts à mourir pour leur marabout ou leur gourou. Et pour le Sénégal ?»

A une semaine de la commémoration de cette journée, l’avocat a plaidé en faveur d’une amnistie pour les jeunes manifestants détenus dans les prisons de Dakar et de Thiès. «Il ne faut pas qu’il y ait une tâche sur leur casier judiciaire, dit-il, alors que ces jeunes ne faisaient que défendre la Constitution». S’agissant des blessés durant les différentes manifestations du M23, Me Guèye dit avoir sollicité les maires de Dakar et de Thiès pour leur prise en charge médicale.

Au programme du premier anniversaire du 23 juin, il est prévu, comme l’a annoncé EnQuête, une procession qui ira de la Place de l’indépendance à la place Soweto à partir de 11h. A cette occasion, le défunt Mamadou Diop sera, à titre posthume, «élu vrai député du peuple». La cérémonie va s’achever à la place de la Nation (Obélisque) où sera posée la première pierre d’une stèle «à la mémoire des martyrs». Pour cela, Ousmane Ndiaye, membre des jeunes du M23, demande aux partis et coalitions intéressés de marquer une pause dans la campagne électorale pour venir communier avec eux. La veille, il y aura une table ronde sur «les nouvelles valeurs républicaines, institutionnelles et citoyennes pour la consolidation de l’Etat de droit humain et de la bonne gouvernance», animée par Mes Mame Adama Guèye, Sidiki Kaba et par le Pr. Ismaël Madior Fall.

DAOUDA GBAYA enqueteplus

1 COMMENTAIRE

  1. Sacrés Peuple Sénégalais ! Chacun voit modi à sa porte pour évaluer le moment opportun pour ce qu’il souhaite pour lui même et son camp ou sa famille ! Quand bien même le Président Macky Sall aurait fait des engagements aux assisards de réduire le mandéat que lui confère la Constitition de 7 à 5 ans, il lui faudrait soit organiser un référendum ou bien demander un vote au parlement (Assemblée et Sénat) c’est cela la voie légale ! Rien ne l’oblige à respecter une promesse qu’il avait faite dans des circonstances de campagne électorale pour l’accession au pouvoir. Dans tous les pays démocratiques, rien n’oblige à respecter une promesse tenue, si celle-ci se révèle néfaste pour la marche du pays . Une réduction du mandat présidentiel impacterait négativement sur le programme de développement que Macky Sall a élaboré. Nous devons au contraire l’aider à faire dix ans au pouvoir, ce qui lui laisserait assez de temps pour faire autant que Wade, pour ne pas dire mieux !

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