A peine l’encre des accords sur le retrait des forces françaises du Sénégal a-t-elle fini de sécher que le fils du chef de l’Etat Karim Wade aurait sollicité par l’entremise de l’avocat parisien et figure de la Françafrique, Robert Bourgi, le déploiement de l’armée française dans les rues de Dakar afin de sauver un régime acculé par les manifestations de colère occasionnées par la recrudescence des délestages dans la capitale et les villes de l’intérieur du pays. Si elle se confirmait, l’information appellerait quelques observations tout de même. Question préjudicielle d’abord : à quel titre, le ministre d’Etat Karim Wade a tenté de faire appel à l’armée française basée au Sénégal ? Mais en attendant de trouver une réponse, cette velléité en dit long sur la scandaleuse confusion népotiste qui règne au sommet de l’Etat. De fait, plus aucun départ ne semble être fait entre le président de la République en tant qu’institution et la figure paternelle. Dernier exemple en date, lors du fameux voyage du chef de l’Etat à Benghazi (Libye), Karim Wade répondant à la question d’un journaliste du quotidien sénégalais l’Observateur, sur l’objet de sa présence aux côtés du président de la République, répondit avec une naïveté déconcertante : ‘Vous m’imaginez laisser mon père, faire ce voyage seul dans ces conditions ?’
Ensuite, réflexe néocolonialiste s’il en est, cette attitude, outre qu’elle est symptomatique du manque de confiance que son auteur semble nourrir vis-à-vis de l’armée sénégalaise, témoigne, à l’envi, sa déconnexion d’avec les exigences nationales. En effet, la présence de bases militaires françaises sur le sol africain, cinquante ans après les indépendances – et dernier avatar de l’infantilisation coloniale – va à contre-courant de toute relation d’égal à égal entre les pays africains et l’ancienne puissance colonisatrice. Enfin, cet épisode a quelque chose de probatoire. Il révèle les capacités de cet homme qui prétend nous gouverner. Lorsqu’éclata le sérieux conflit entre le président Senghor et le président du Conseil du gouvernement Mamadou Dia, le premier fit appel, semble-t-il, à des éléments de l’armée française basés à Thiès. C’était en décembre 1962. Il y a presque cinquante ans. Sans être l’avocat du diable, les institutions étaient encore faibles. C’était l’an II de la République. Aujourd’hui, elle en a plus de cinquante ans. Dans ce cas de figure, est-ce un progrès ?
Amadou Oury DIALLO
walf.sn
Chaque jour qui passe, on découvre à quel point ce garçon est écervelé. On va finir par se demander si c’est vraiment le fils de son père car mêmes les pires adversaires de Wade reconnaissent quand même sa ruse. Mais son fils c’est un idiot de première, force est de le reconnaître. Ce coup de fil va dégrader son image déjà fortement dégradée par tous les scandales d’argent dans lesquels il est mêlé et la volonté de son père de vouloir nous le fourguer à tout prix. Ce n’est pas la première fois d’ailleurs qu’il en appelle à l’Armée française puisque lorsque Tamaro brûlait, les soldats français étaient venus à son secours. Les Sénégalais apprécieront. Les militaires, les gendarmes et les policiers sénégalais apprécieront.
Merci Mr. Diallo de votre editorial.
Ce karim est danger pour tout le pays.
Voila ou l’IGNORANCE mene, l’intelligence ou l’a ou on ne l’a pas!
Aussi je pense que c une tres bonne chose comme cela nous allons solder nos comptes avec la France.