Révoltés et déçus, voilà deux sentiments qui nous ont habités, nous chrétiens du Sénégal

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Révoltés et déçus, voilà deux sentiments qui nous ont habités, nous chrétiens du Sénégal et plus particulièrement de Dakar, en ce week-end pascal. Nous nous sommes pourtant réveillés le cœur en fête ce dimanche de Pâques, jour de la Résurrection, après avoir partagé les jours précédents dans la joie et la solidarité, avec tous nos frères musulmans, le fameux Ngalakh.

Mais ce marathon organisé le jour de Pâques, source et sommet de notre foi chrétienne, et qui a empêché beaucoup d’entre nous d’aller à l’église vu le nombre d’artères barrées, a tout simplement obscurci notre Joie !!!! Peut-on imaginer plus grande violence morale que d’empêcher un chrétien d’aller à la messe, de surcroît, le Jour de Pâques ??

Assurément, Non !!! Tout simplement « Quoniam sine dominico no possumos vivere » (« Parce que sans le Jour du Seigneur, nous ne pouvons vivre !!!! »). Même si nous pardonnons, nous n’oublions pas et pour que pareille chose n’arrive plus, des catholiques, jeunes et moins jeunes, pères et mères de famille sous la bannière de « Tous debout pour un chrétien sénégalais » comptent saisir l’autorité étatique et religieuse pour que les dérives contre l’église cessent une bonne fois pour toutes.

Pour l’organisation « Tous debout pour un chrétien sénégalais épanoui » ont signé :

Valéry Samuel HODONOU
Patrice SANE
Fatima CARDOSO ALAVO
Ephrem MANGA
Remy Edjilaye SENGHOR
Didier Paul COLY “Paulus”
Johana Da Sylva

9 Commentaires

  1. Les derives au Senegal, sont devenues choses courentes mais sont tres revoltent e decevent pour un Senegal qui prone la laccite se dit aussi emergent. Ce qui manque enormement au Senegal, c’est le manque de respect sur son prochain.

  2. Votre lettre est agressive. Moi, musulmane, ce mauvais planning m’avait échappé. Avez vous échangé avec les organisateurs pour un décalage d’une semaine et quelle a été leur réaction? Si vous n’avez rien fait, vous êtes autant fautifs. Je suis donc contre votre lettre dans la forme et dans le fond. Vous donnez opportunité à quelques demeurés de salir notre harmonie. Ma meilleure amie est chrétienne et je suis la marraine de sa fille. Moi talibée Cheikh! N’est ce pas beau?
    Enfin, aux quelques signataires naturalisés sénégalais, et sénégalais à part entière comme je vous le concède, vous devrez faire plus attention. Vous ne devez pas vous investir dans la division.
    Encore une fois, cette programmation est dégoutante, minable mais restons unis! et suis persuadée qu’il ne se renouvellera plus. Wasalam.

  3. Moi, musulmane adoratrice du Dieu d’Abraham, de Moïse d’Isaac et d’Ismaël, je me joins à tous les catholiques et les Chrétiens en général pour m’offusquer de cette méprise faite à eux ! Comment, dans un pays comme le nôtre, où le respect et la tolérance envers toutes les croyances sont érigés en sacerdoce, des Sénégalais qui se sont ligués avec des étrangers ont pu organiser une manifestation de niveau internationale EN PLEIN DAKAR, au moment où nos frères catholique fêtaient la fin du carême ? Imaginerait-on la même compétition un jour de Korité (Aïd el Fitr) ou de Tabaski (Aïd al Adda) ?

  4. Moi ce qui me choque c’est que vous puissiez vous identifier comme « Chrétien du Sénégal ». Les mots ont un sens. Je pense que vous vous laissez influencer par l’actualité et la géopolitique du moment. Pour moi il n’y a ni chrétien du Sénégal, ni Musulman du Sénégal, Il n’y a que des sénégalais et rien d’autre. 

  5. @ Cooooo

    Il y a des Sénégalais chrétiens, il y a des Sénégalais musulmans, il y a des Sénégalais mourides, des Peuhl, des Serères, des Djola, des Tukuleurs, etc. Oui, les mots ont un sens. Les identités aussi. La nationalité (sénégalaise ou autre) n’est pas un prétexte suffisant pour escamoter l’identité propre à chaque individu, ni pour éradiquer les cultures façonnées par des siècles d’Histoire.
    Saches que c’est un mal absolu, et typiquement européen, de vouloir tout gommer, tout effacer, d’ôter à son voisin son identité, sa liberté de vivre pleinement sa foi, sa culture et ses origines.
    C’est une lourde faute morale de prétendre avoir le pouvoir de tout égaliser. Car l’égalisation est un mensonge. Cette négation des identités ne produit que rancœurs et violences.

    Le musulman fêtera la Korité et la Tabaski, le chrétien fêtera Pâques et Noël, le mouride fêtera le Magal, et chacun reçoit de ses parents ce qu’il transmet à ses enfants.

    Ce n’est pas en ignorant le thermomètre qu’on guérit le souffrant.

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