Rien à faire des enseignants, la majorité des sénégalais est atterrée

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À qui mieux-mieux! Enseignants, magistrats et fonctionnaires de tout acabit se déchaînent en doléances et en réclames. La demande sociale prétendument nationale a fini par noyer la légitime aspiration au bien-être des sans-voix ; elle témoigne de l’abus des plus nantis, infime minorité des sénégalais. Sous couverts des syndicats, de l’activisme politique et de la douteuse société civile, les citadins se sont emparés du terrain des récriminations et des revendications. En cela, Macky Sall a raison de plaider justice sociale et égalité entre enseignants pleurnichards et campagnards reniés et résignés.

Les requêtes d’indemnités, de subventions et d’amnisties fiscales ne rejoignent que l’intérêt d’une minorité bruyante et dédaigneuse. En réalité, il s’agit de simple querelle entre gouvernants avantagés et gouvernés frustrés dans l’approximatif semblant décor de promotion des plus rentables. Sans blague! Le problème, celui en discorde, c’est que l’administré a du mal à accepter que son vis-à-vis de classe politique s’accapare des honneurs et des prérogatives du seul fait de son militantisme. Le président de la république se confond dans son inféodation à la composante économique de l’humain. En cela, les fonctionnaires, insatiables quêteurs de centimes, le tiennent au collet.

Il n’est question que de bureaucrates qui expriment leurs caprices, ignorants et méprisants de la réalité des fin fonds sénégalais. Ils nous enquiquinent de leurs sectaires préoccupations de cyniques, désabusés des promesses mesquines de valorisation des métiers ingrats. Les agriculteurs et pêcheurs, yeux enfoncés, sourcils affaissés et échines courbées sous le poids des chaleurs tropicales, subissent misère et mépris sans que les vecteurs de communication ne drainent leurs requêtes. La presse, tout aussi aliénée, relaye davantage la beauté des discours et l’élégance des échanges interurbains.

Khadim Rassoul Badji, président de l’union des handicapés de Ziguinchor a parcouru 500 kilomètres pour sensibiliser des défis d’intégration professionnelle des handicapés. Malgré tout, il est resté en marge de la cacophonie des écarts de gueulards, à l’affût de promotion. Inculture ou bêtise d’hommerie, l’égalité des chances ne raisonne pas assez dans le débat politique sénégalais. Gare à ceux qui, dans le besoin véritable, tentent l’impossible affirmation! Ils n’en constituent pas moins loosers attitrés de cette sénégalité où, malgré les apparences, seule la fin justifie les moyens.

Abdoulaye Wade avait déclaré à brûle-pourpoint, relativement aux coupures d’électricité : « que les sénégalais recourent aux bougies pour l’éclairage des foyers ». Macky Sall, sur la baisse des denrées, lui a emboité le pas dans la baisse ciblée des prix du riz consommé par la grande masse. Cette timide marque de rupture dans la prise en charge de l’intérêt général brise un tant soit peu l’élan sectaire et sélectif des arbitrages gouvernementaux et des politiques publiques

Téléguidés par des ambitions personnelles et ragaillardis par les étreintes partisanes, les politiques cèdent souvent aux caprices des citadins, au détriment de la majorité paysanne éprise de la décence des contrées rustiques. Mais, la truquée demande sociale ne peut bâillonner l’assourdissante et non moins légitime requête sobre des frères du Ferlo, chargés de discrétion et de tempérance. Dans l’orientation des politiques publiques, nous y trouvons le déséquilibre entre les cités et les zones rurales. Sinon, comment concilier rationnellement la baisse des importées denrées de première nécessité avec la promotion de la consommation locale?

Amélioration des conditions de travail par-ci et baisse d’impôt sur le revenu par-là, voilà tant d’incantations de branchés traduites sur l’autel du désordre public généralisé pour servir les intérêts particuliers des castes urbanisées. Ne nous étonnons pas que l’exode rural fasse pression sur les investissements publics. La confiscation de l’intérêt général par le corporatisme et la bureaucratie constitue le principal appel d’air de l’intérieur du pays vers Dakar, placette insolente et prétentieuse.

Birame Waltako Ndiaye

[email protected]

 

9 Commentaires

  1. Votre analyse me semble pertinente si je la lis au premier degrés sans vraiment enter dans le fond des idées et concepts développés.
    Cette approche comparative : demande sociale et réclamation des syndicats semble illégitime la lutte syndicale parce que faite sur le mépris de la condition paysanne de façon générale.
    Cette forme d’analyse impertinente et à la limite dangereuse veut mettre face à face des catégories sociales que rien n’oppose sauf un régime incapable de prendre ses responsabilités en respectant ses enagements. Et cherchant sans l’habilité requise, à diviser les populations pour mieux régner. Cette politique de l’autiche refusant de voir la réalité en face ne saurais prospérer.
    Alors reposez les pieds à terre et engagez un dialogue franc avec le front social en vue de rétablir la confiance entre acteurs au lieu de mener ce combat vil .
    Wa Salam

  2. MIRADOR, ATTENTION LES ENSEIGNANTS !!!
    Préparez-vous à avoir de très mauvaises surprises après que la commission chargée des mutations aura terminé son travail. Il y aura une majorité de mécontents et de malheureux, le logiciel MIRADOR a été créé pour semer le désordre et vous verrez le résultat après. Voila un logiciel qui vous réprime dés votre inscription, il ne vous donne aucune indication claire et ne s’ouvre que quand les « malveillants » informaticiens du MEN le veulent. Ce logiciel MIRADOR a été créé avec beaucoup d’insuffisances à dessein : embrouiller les demandeurs de mutations, en éliminer le plus grand nombre afin que les enseignants durent le plus longtemps possibles dans certaines régions. Le premier pas a été franchi par le ministère par le fait qu’un sortant de la FASTEF ne peut plus demander d’affectation dés la fin de sa deuxième année scolaire, il doit demander après 2 ans révolus, donc pendant sa troisième année scolaire. Beaucoup d’enseignants sont dans ce cas dans les régions dites défavorisées et où le climat est le premier ennemi, avec de la poussière, des vents de sable sous 45 ou 48 °. On en reparlera en Juillet.

  3. On a vraiment rien à faire de ces gens là.Nos enfants sont de plus en plus nuls ,du faite du niveau de ces « éducateurs » mal recrutés et mal formés,sans aucun niveau.Ils n’ont rien transmis à nos enfants.Macky n’a qu’à couper les salaires en attendantla fin des négociations.On ne peut pas donner l’argent du contribuable à des gens qui n’ont aucun sens du patriotisme et qui n’ont rien fait depuis 2 mois.

  4. @watako Ndiaye
    Ce torchon nul écrit sous le sceau éhonté du larbinisme partisan entre dans votre démarche mensongère de résolution des problèmes auxquels vous devez apporter des solutions
    Votre gouvernance est marquée par deux méthodes le mensonge à l’extrême la divulgation de fausses promesses l’appropriation des réalisations de Wade et la deuxième méthode c’est menacer des citoyens qui réclament leurs droits et emprisonner ceux qui ne sont pas du même avis que votre régime
    Vois empruntez l’expression grotesque de votre président qui parle de 1% de la population il oublie que les politiciens en commençant par lui même constituent 0,1% de la population et ils détiennent plis de 80% des richesses de ce pays et pire encore les institutions politiques qui s’emploient que de vulgaires politiciens la présidence de la république, l’assemblée nationale, le conseil économique, le gouvernement, les ministres conseillers, les agences bouffent plus 42% du budget de l’Etat alors quand on enrichit 0,1 % de la population pour affamer 99,99% on doit avoir la décence de fermer sa grande gueule et d’éviter de jeter l’anathème sur les autres
    Qui a dit que les sénégalais ne travaillent pas assez ?
    Quand on lui a répondu qu’on veut bien travailler mais on a pas vu de travail
    Qu’est ce que ElHadji Kasse a dit il y a une semaine le rôle de l’Etat n’est pas de créer du travail
    Qui avait promis 500 000 emplois par an puis il dira que s’ était sur 7 ans ensuite il dira que comme il réduit son mandat il ne pourra créer que 350 000 emplois sur 5 ans
    Vous voyez promesses et mensonges menaces et emprisonnement

  5. POUR « METTRE AU PAS » ces enseignants qui voudraient que l’actuel pouvoir fasse autant que Wade voire plus, en leur remettant de manière inconsidérée le peu de deniers que nous avons, il faudrait que l’école catho s’implique plus ! Nous savons tous que l’école catholique Sénégalaise est meilleure pour l’éducation de nos enfants et quelle que soit notre religion. De ce fait pourquoi l’état n’aiderait-il pas cette école catholique Sénégalaise dans la construction d’école , de lycées et d’Universités partout au Sénégal ,pour y appliquer ses méthodes dont l’efficacité est remarquée par nous tous? Ainsi elle recruterait même des enseignants de tout niveau partout en Afrique, sans risque de grèves multiples ! C’est une idée qui pourrait être étudiée.

    • Ce sont les politiciens;les soit disant marabouts qu’il faudrait mettre au pas car ils constituent le mal de ce pays des vermines à mettre d’etat de nuire laisse les enseignants tranquilles ils vivotent comme nous tous vous ne verrez jamais des milliards dans le compte en banque d’un enseignant et Macky Sall a estimè laconiquement que sa fortune personnelle etait de l’ordre de deux milliards ce qui signifie entre 2000 et 2008 il a gagné plus 3200 fois qu’un professeur titulaire des universités

    • bla bla bla. amenez les conditions de travail de l’école publique à l’école catholique, tu y verras plus clair.tous ces enseignants vacataires, volontaires ont formé plus de la majorité des jeunes cadres de ce pays.compare les effectifs et tu verras que l’école catholique c’est bien mais l’école publique c’est mieux,

  6. Nous devons orienter le débat sur les perspectives de développement. Y’en a assez des accusations de pro ou contre le régime. La question est: est-ce que les revendications des enseignants sont favorables à l’émancipation économique ou pas? Est-ce que les autorités sont bien placés pour mener à bien notre aspiration collective au développement? Merci l’auteur de poser le débat. Wa salam

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