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Le climat qui se dérègle entraine des changements qui mettent en péril le développement agricole des pays en développement. Le Sénégal n’est pas en reste. La conséquence est une réduction des superficies exploitables, la rareté des ressources en eau d’où la nécessité de sa bonne maîtrise selon Saliou Ndiaye, le recteur de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Au Sénégal, 60 % de la population dépendent de l’agriculture. Afin d’assurer la sécurité alimentaire de toute cette population, elle doit faire face aux défis du changement climatique qui la rend vulnérable. Ces défis ont pour nom: salinisation des terres, déforestation, désertification ou la rareté de l’eau entre autres. Ce qui fait dire à Saliou Ndiaye, le recteur de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), que la maîtrise de l’eau est une condition sine qua none pour une bonne maîtrise de l’agriculture. C’était hier, lors de la célébration de la journée de la renaissance scientifique de l’Afrique.
Pour une gestion judicieuse de la denrée précieuse, il faut un rééquilibrage entre les cultures au profit de celles qui consomment moins d’eau, avise le Dr Mamadou Khouma, membre du comité national pour le changement climatique, présentant une communication sur le thème « la sécurité alimentaire au Sénégal face aux défis du changement climatique ». « Pour un kilogramme de riz paddy en double culture, il faudrait près de 2 700 litres d’eaux », se désole-t-il. Pour Ahmadou Lamine Ndiaye, Président de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (Ansts) « tout cela nous éloigne de l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement». Ainsi préconise-t-il de «dégager des perspectives nouvelles, susceptibles de contribuer à la sensibilisation et au renforcement du dialogue nécessaire entre les différents acteurs impliqués dans la recherche et la mise en oeuvre de solutions appropriées». Entre autres objectifs de cette manifestation annuelle du 30 juin vise à renforcer la sensibilisation des espaces nationaux et régionaux sur la nécessité de donner à la science, la technologie et l’innovation, leur place dans les processus de développement.
Sabelle CISSE, xalimasn.com
