Seuls 20 pour cent des enfants atteints du cancer reçoivent un traitement (médecin)

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(APS) – Seuls 20 pour cent des 800 enfants atteints du cancer chaque année bénéficient d’une prise en charge régulière au Sénégal, a révélé jeudi à Dakar le professeur Claude Moreira, responsable de l’unité d’oncologie pédiatrique de l’hôpital Aristide Le Dantec.

S’exprimant à l’occasion d’une conférence portant sur les ‘’généralités du cancer chez l’enfant’’, organisée au siège de la Fondation Konrad Adenauer, le professeur Moreira a lié cette situation aux ‘’difficultés de diagnostic’’ de la maladie par les structures sanitaires du pays.

‘’On a des problèmes de diagnostic dus plus au système de santé pas très bien organisée, qu’à la négligence des parents. Nous avons également un manque de ressources humaines’’, a-t-il notamment souligné au cours de la rencontre organisée par l’association d’aide à la femme et à l’enfant démunis ‘’Le G 1000’’.

Il a par ailleurs évoqué le manque de moyens des parents pour assurer une prise en charge complète des enfants atteints, rappelant que le coût moins du traitement pour une leucémie dans le contexte sénégalais avoisine les 4 millions de francs.

Avec les subventions de l’Etat et des partenaires, les parents de supportent que 20 pour cent des charges.

‘’Ce n’est bas beaucoup mais ça peut constituer une charge insupportable pour la plupart des familles sénégalaises, alors que le traitement dure en moyenne 2 ans’’, a-t-il affirmé.

Le professeur Moreira a par ailleurs déploré le recours par certains parents à la médecine traditionnelle, du fait d’un manque de moyens et d’une pression sociale très forte, avant d’ajouter : ‘’ Je suis catégorique la dessus. La médecine traditionnelle ne peut pas guérir un cancer’’.

Il a en outre rappelé que le cancer dû à une ‘’prolifération incontrôlée’’ des cellules est très agressif, évolue très vite, chez les enfants qui l’attrapent souvent très top.

‘’La maladie, a-t-il indiqué, se manifeste chez les enfants de 5 et 6 ans et peut subvenir avant la naissance à travers l’embryon, en dépit du fait que ce n’est pas une maladie héréditaire’’.

‘’La différence entre le cancer chez l’enfant et le cancer chez l’adulte réside dans l’évolution de la maladie. Chez l’enfant le cancer évolué très rapidement en quelques semaines voire en quelques mois alors que chez le sujet adulte la maladie est moins évolutif’’, a-t-il fait valoir.

Le professeur Moreira a rappelé que la maladie constitue l’une des premières causes de mortalité dans le monde avec 24 millions de personnes affectées en 2009. On enregistre chaque année 10 millions de nouveaux cas et 8 millions de personnes en sont mortes en 2008.

‘’Dans les pays développés, 80 pour cent des malades guérissent, alors que dans les pays en développement la moitié des enfants meure de la maladie dont on ne connaît pas encore les causes’’, a fait remarquer le professeur Moreira.

Il a en outre réaffirmé la nécessité de faire en sorte de guérir les enfants atteints de la maladie.

Les enfants qui sortent de cette lutte contre le cancer et la mort développent souvent des capacités psychologiques et intellectuelles extraordinaires, selon le docteur Moreira. Il a cité l’exemple du directeur financier de Microsoft au Japon qu’il a eu à traiter lorsqu’il avait de 5 ans.

AKS/AD

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