Sommet du G8 : trois chefs d’État africains en « invités exceptionnels »

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Les présidents de la Côte d’Ivoire, du Niger et de la Guinée, récemment élus, seront à Deauville (France) les 26 et 27 mai en leur qualité « d’invités exceptionnels » du G8.

Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Alpha Condé (Guinée) et Mahamadou Issoufou (Niger) seront les « invités exceptionnels » de la présidence française du G8. Un évènement qui a son importance puisqu’il s’agit de leur première participation à un tel sommet depuis  leur élection.

Les trois chefs d’État africains auront un programme chargé : outre la négociation de partenariats avec les pays du G8, ils retrouveront d’autres dirigeants africains à l’origine de la création du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad). Un accord qui comprend déjà l’Algérie, l’Égypte, l’Éthiopie, le Nigeria, le Sénégal et l’Afrique du Sud.

La deuxième journée du sommet sera consacrée à un hommage « des pays du G8 aux démocraties émergentes, dans le monde arabe comme en Afrique », a précisé la présidence française qui s’est félicitée du fait qu’ils aient réussi « à négocier ensemble entre pays africains et pays du G8 la déclaration » qui sera publiée à l’issue de la rencontre.

Dirigeants africains et occidentaux évoqueront aussi les crises les plus graves du continent, dont celle du Soudan, de la Somalie et du Zimbabwe.

« Parcours démocratiques exemplaires »

Alassane Ouattara, Alpha Condé et Mahamadou Issoufou, arrivés au pouvoir dans des circonstances délicates voire douloureuses, dirigent désormais des pays « aux parcours démocratiques exemplaires », a jugé la présidence française.

Le premier n’a pu accéder à la présidence de la Côte d’Ivoire que grâce au soutien militaire décisif de la France et de l’ONU, qui a abouti à l’arrestation de son prédécesseur Laurent Gbagbo, le 11 avril à Abidjan. Son pays a vécu une crise postélectorale aux allures de guerre civile depuis novembre, Laurent Gbagbo refusant de céder sa place à son successeur qui avait gagné les élections présidentielles.

En Guinée voisine, marquée par cinquante ans de dictatures civiles et militaires, Alpha Condé est le premier président élu démocratiquement après des élections marquées par des violences politico-ethniques. Son adversaire qui avait reconnu sa défaite, dénonce aujourd’hui une dérive autoritaire du pouvoir de Condé.

Quant au Nigérien Mahamadou Issoufou, il a été élu le 12 mars après une période de transition militaire, après le coup d’État qui en février 2010 a renversé Mamadou Tandja. Ce dernier, en poste depuis dix ans, avait entrepris de modifier la Constitution pour se maintenir au pouvoir.

La Guinée et le Niger font partie des pays les plus pauvres au monde, malgré leurs importantes richesses minières. La Côte d’Ivoire reste une puissance régionale mais sa récente crise politique a porté un coup à son économie.

Les trois pays comptent sur l’aide des pays du G8 qui représentent près de 80 % de la richesse mondiale et à qui des ONG reprochent de ne pas avoir rempli leurs engagements, pris en 2005, de doubler l’aide au développement destinée à l’Afrique subsaharienne avant fin 2010. (Jeune Afrique avec AFP)

 

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