Quelle mouche a piqué Joseph Koto pour qu’il ose aligner en même temps quatre attaquants : Dame Ndoye, Moussa Sow, Demba Bâ et Papiss Cissé ? La question est restée pendante durant tout le match. Surtout pour ceux qui pensaient qu’une telle option, ultra offensive dans son approche, et qui a été fatale à l’ancien coach des Lions, Amara Traoré, était révolue.Une option d’autant plus incompréhensible que Koto n’a jamais joué de cette façon depuis son arrivée sur le banc des Lions. Préférant un 4-3-3 qui se mue en 4-5-1 en phase défensive.
Alors on peut s’interroger pour une rencontre aussi capitale avec au bout une qualification à la Can, qu’il ose remettre au goût du jour un système aussi décrié et qui avait précipité le départ de son prédécesseur.
Là où on attendait le duo Papiss Cissé-Demba Ba, entouré des excentrés Pape Ndiaye Souaré et Sadio Mané, avec au milieu la paire : Mohamed Diamé-Gana Guèye, on a eu surtout droit à des attaquants qui se marchent dessus, avec un Dame Ndoye transformé en «Monsieur coup franc», un Moussa Sow approximatif dans son jeu et le duo Demba Ba-Papiss Cissé qui s’est mis à errer faute d’avoir de bonnes balles.
C’est donc en toute logique que les Lions n’ont jamais pris à défaut la défense ivoirienne, mis à part quelques coups d’éclat, comme ce retourné acrobatique de Moussa Sow en première période. Avant que Drogba ne vienne siffler la fin en signant deux buts sur balles arrêtées.
On ne le dira jamais assez : le football à ses fondamentaux et on ne peut plus le réinventer. C’est donc toujours risqué de vouloir privilégier le nombre d’attaquants en oubliant l’équilibre entre les lignes, ce qui garantit la stabilité d’une équipe. Koto l’avait peut-être compris avant, mais samedi il a complétement déjoué pour être passé à côté de son coaching.
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