Poussée dans les prolongations par la Suisse, l’Argentine a été sauvée par un but d’Angel Di Maria (117e, passe décisive de Lionel Messi). Comme c’est souvent le cas, les hommes d’Alejandro Sabella n’ont pas brillé par leur jeu. L’Albiceleste aura tremblé jusqu’au bout. C’est peut-être le futur adversaire des Diables Rouges en quart de finale. Mais ça, c’est une autre paire de manches. Quant à la Nati, elle a frôle l’exploit.
1 L’Argentine a tremblé
Comme un soulagement. C’est le mot. Peu inspirée, l’Argentine a tout de même trouvé la solution. Comme c’est le cas depuis le début du Mondial, la délivrance est venue des pieds de Lionel Messi. Une action dont lui seul a le secret. Cette fois, la « Pulga » a eu la brillante idée de servir Angel Di Maria sur un plateau. Si Diego Benaglio (gardien de la Nati) a réussi une prestation cinq étoiles à Sao Paulo ce soir, il s’est incliné au plus mauvais moment. L’euphorie risque de gagner les rues de Buenos Aires. Mais elle ne doit pas cacher les grosses lacunes collectives affichée par l’Albiceleste dans ce tournoi.
2 La Suisse sort la tête haute
Passer de la France au Honduras pour revenir finalement à l’Argentine n’est pas une aventure facile à préparer, même avec un guide de la trempe d’Ottmar Hitzfeld à ses côtés. Ridicule dans tous les secteurs du jeu face à la France (2-5), la « Nati » aura eu le mérite d’avoir pu (et su) retrouver les ressources physiques et mentales qui lui avaient permise de prendre la sixième place au rang FIFA avant le Mondial: de la rigueur dans chaque ligne et de la qualité en contre. Contrairement aux Suisses, des nations comme l’Espagne, le Portugal, l’Italie et l’Angleterre ne sont pas parvenues à se remettre en question au Brésil. Résultat des courses: elles ont pris la porte au premier tour. Avec les Shaqiri, Xhaka, Drmic et autres Rodriguez, les Suisses peuvent sortir la tête haute du Mondial. Aujourd’hui, cette talentueuse génération avait un joli coup à jouer: qualifier la Suisse pour les quarts de finale d’un Mondial. Le peuple suisse attend depuis 1954.
3 Faut-il avoir peur de l’Argentine?
L’Albiceleste fait partie actuellement des huit meilleures nations du football mondial. Personne ne pourra dire le contraire. Le potentiel futur adversaire des Diables Rouges est-il invincible? Non, c’est certain. Une tendance: tous les adversaires du tournoi ont fait trembler l’Argentine (Bosnie, Iran, Nigéria et Suisse). La défense d’Alejandro Sabella n’affichent pas toujours une assurance tous risques. Dans l’entrejeu, il manque réellement un patron « fabricado en Argentina ». Un meneur de jeu capable de poser le jeu, accélérer ou ralentir les offensives et organiser l’équipe. Car Lionel Messi ne peut pas tout faire même si la « Pulga » semble très inspirée dans ce tournoi. Le quadruple Ballon d’Or argentin laisse sa carte de visite à chacun de ses rendez-vous. Il a le profil idéal pour poser un tas de problèmes à la défense des Diables Rouges en cas de qualification pour les quarts de finale. Bien évidemment…
