Un siècle après l’existence de leur localité: 165 villages boivent enfin de l’eau douce

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Il aura fallu attendre plus d’un siècle pour qu’enfin les populations de l’axe Notto-Ndiosmone-Palmarin aient de l’eau douce. L’Etat du Sénégal en partenariat avec les bailleurs a mis la rondelette somme de 20 milliards pour réussir ce coup historique. S’il est admis que l’eau est source de vie, sa bonne qualité est une raison de bonne santé. C’est pour pourquoi il était devenu urgent de s’activer à la «résolution des problèmes liés à la mauvaise qualité de l’eau dans 165 villages d’une population de 250.000 habitants situés dans l’Axe Notto-Ndiosmone-Palmarin» nous explique le réalisateur du projet El hadji Ibrahima Thiam, Directeur de l’Unité de Gestion du Projet Aep Notto-Ndiosmone-Palamrin. A Foua 2 où la caravane du ministre Oumar Sarr est passée, la réalisation d’une borne fontaine dans ce village est hautement appréciée par les populations. Miniane Sène la soixantaine dépassée témoigne: « c’est un très grand plaisir, voire un honneur qu’enfin, après plus d’un siècle, nos femmes et nos enfants ont accès à l’eau douce». Un cri de coeur qui traduit nettement la soif d’antan d’une population qui n’a jamais eu la chance de s’abreuver en eau douce. Même sentiment de satisfaction partagé partout où la délégation ministérielle est passée. De Nguéniène, fief de l’opposant socialiste Ousmane Tanor Dieng en passant par Djilah jusqu’à Diofior dans la région de Fatick, les populations ont poussé un ouf de soulagement. Ce sont particulièrement les femmes, principales concernées dans l’utilisation de l’eau courante qui se réjouissent de trouver désormais ce précieux liquide à proximité de leurs foyers. A en croire Ibrahima Thiam, le projet a permis la réalisation de quatre forages et deux réservoirs semi-enterrés de 2500 m3. Sans pour autant occulter les quelques problèmes et contraintes rencontrés lors de la réalisation des travaux, le gestionnaire du projet explique, «l’objectif principal est de résoudre les problèmes liés à la qualité de l’eau par un système de transfert, vers les zones de Ndiosmone-Palmarin et les îles Mar Lodj, Mar Soulou, Mar Fafako» explique-t-il. Avant d’ajouter que l’intervention des engins en zones marécageuses et la traversée du bras de mer (le Saloum), sont particulièrement une contrainte de taille que les entreprises ont pu surmonter pour qu’enfin, les 250.000 personnes concernées puissent désormais s’alimenter en une «eau de bonne qualité et en quantité suffisante» d’ici à l’horizon 2015. En plus de l’impact sanitaire pour les populations, elle va considérablement changer la situation socio-économique de ces localités. Madame Ndiaye Khady Diop responsable politique de l’Apr à Marlothie prenant la parole ne cache pas sa joie après que l’eau a traversé tous les obstacles naturels pour enfin couler dans son village. «Il n’y a rien à dire sincèrement. De l’eau douce jusqu’aux iles du Saloum, c’est un rêve réalisé» clame -t-elle. Oumar Sarr a quant à lui jouer des mots en déclarant en wolof «Marlothie dotoul Mar». Ibrahima SOW (stagiaire)

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