LE PRESIDENT SALL A L’ASSEMBLEE NATIONALE DU CABO VERDE
« C’est un lien fusionnel qui nous porte »
Le Chef de l’Etat, le Président Macky Sall, a magnifié jeudi la « relation fusionnelle et familiale » qui existe entre les peuples sénégalais et cap-verdien, dans un discours prononcé à l’Assemblée nationale du Cabo Verde. Au cours de son allocution qualifiée d’historique par Jose Maria Neves, Premier ministre cap-verdien, le Président Sall a fait part de l’impression que toute la délégation qui l’accompagne au eue, de voyager dans un même pays, sur un même territoire. « Je tiens à ce pays comme à une partie de moi-même. C’est un lien fusionnel qui nous porte les uns envers les autres », a déclaré le Chef de l’Etat, saluant au passage le combat mené par Amilcar Cabral, pour poser les fondements de ce pays devenu un exemple de démocratie en Afrique. « J’ai demandé à la communauté internationale de s’intéresser aux trains qui arrivent à l’heure. L’Afrique des libertés, de la démocratie, cette Afrique debout, c’est à cette Afrique que le Sénégal appartient, c’est à cette Afrique que nous appartenons », a encore soutenu le Président Sall, ovationné debout par l’ensemble des députés cap-verdiens.
Peu avant, le Président Sall a eu échange de médailles avec son homologue cap-verdien. Il a reçu la distinction la plus haute du Cabo Verde, la médaille Amilcar Cabral, alors que Jorge Fonseca a été élevé au rang de commandeur de l’Ordre national du Lion.
Rencontre avec la communauté sénégalaise
Au cours de sa rencontre avec la communauté sénégalaise du Cap-Vert, le Président Sall a énuméré tous les services que le Sénégal rendus aux mouvements de libération partout en Afrique. « Notre pays a beaucoup fait pour le PAIGC pendant la lutte de libération de ce pays. Nous avons servi de base arrière et des parties du territoire sénégalais, en Casamance, ont même été bombardées pendant la lutte de libération. Nous avons donné des passeports, ouvert des bureaux, donné des bourses pour aider ce pays, la Guinée Bissau et d’autres pays comme la Namibie. Nous avons donc beaucoup fait pour l’Afrique et quand un peuple a fait autant, ses ressortissants doivent être bien traités », a soutenu le Chef de l’Etat, en revenant sur les conditions de vie de nos compatriotes basés au Cabo Verde. « Nous avons mis en place un Comité paritaire, qui va réfléchir sur vos conditions de vue, et j’en ai parlé aux autorités ici. Je suis persuadé que des efforts seront faits dans les prochains mois. Vous faites beaucoup pour le Sénégal et il est normal qu’en retour, nous veillions à ce que vos conditions de vie soient les meilleures », a-t-il soutenu. Le Président Sall a tout de même exhorté ses compatriotes vivant au Cabo Verde à respecter les lois et coutumes de ce pays, en se montrant exemplaires et sans reproche. « Nous sommes, nous sénégalais, ouverts à tous, c’est notre nature. Ce que je vous demande, c’est de respecter les lois de ce pays. Quand il y a des interdits, il faut les respecter. Quand vous avez des récriminations, vous avez vos responsables, vos autorités, il faut vous adresser à eux. Le Président cap-verdien m’a même dit qu’il reçoit souvent le président de votre association. Il faut donc vous montrer disciplinés, quelque chose sera fait », a-t-il encore ajouté. Le Président Sall a saisi l’occasion pour proposer l’ouverture d’une liaison maritime entre le Sénégal et le Cabo Verde.
De son côté, le Premier ministre du Cabo Verde a indiqué qu’il a obtenu le soutien du Sénégal pour son entrée au sein de la CEDEAO.
Photos Naffa Barro
Après avoir alerté nos compatriotes ici même sur la situation d’ostracisme que vivent nos compatriotes vivant au Cap Vert, je suis heureux de constater que le Président Macky ait osé dire aux Cap verdiens : Le peuple sénégalais a beaucoup aidé le peuple Cap Verdien durant sa lutte de libération, nous avons même octroyé beaucoup de bourses d’études à des étudiants de ce pays, nous avons accueilli des dizaines de milliers de Cap verdiens chez nous, et il faudrait que nos compatriotes soient bien accueillis chez vous. Par la même occasion, beaucoup de Sénégalais ont certainement été surpris comme moi, que pour qu’un Sénégalais puisse s’établir au CAP VERT, il faut qu’il débourse plus de 600.000 FCFA pour sa carte de séjour, ce qu’aucun pays d’Europe n’oserait exiger des étrangers qui veulent s’ y installer. Cette information m’a tellement découragé de nos relations avec le peuple Cap Verdien que j’en suis toute choquée. Les Cap Verdien doivent très rapidement modifier ces conditions draconiennes qu’ils imposent aux Sénégalais, et que tout Sénégalais ait les mêmes droits que ceux dont bénéficient les CAP VERDIENS qui viennent au Sénégal chaque année depuis plus de cinquante ans. Heureusement d’ailleurs qu’on n’a pas tendu le micro à nos compatriotes qui vivent au CAP VERT, sinon les Sénégalais auraient un autre comportement vis à vis des CAP VERDIENS que nous avons accueillis à cœur ouvert. C’est à se demander que malgré notre TERANGA connue du monde entier et particulièrement dans toute l’Afrique, on nous prendrait toujours pour des cons :!