Le nouveau code de la presse est revenu dans les débats à l’occasion d’un panel organisé par la Convention des jeunes reporters (Cjr). A l’occasion, Abdou Latif Coulibaly a fait un éclairage qui semble surprendre plus d’un.
Selon Abdou Latif Coulibaly, la question de la dépénalisation des délits de presse est une proposition de l’Unesco que le gouvernement du Sénégal doit ratifier.
Le journaliste-écrivain précise que si le nouveau code de la presse n’est pas adopté, ce n’est pas parce que des réserves ont été émises par certains journalistes ou que les parlementaires se refusent à trouver un statut juridique particulier aux journalistes. Puisqu’il y a des corps professionnels qui bénéficient de la dépénalisation, mieux de la « déprisonnalisation ».
Abdou Latif Coulibaly rappelle que « le délit de presse n’a jamais envoyé un journaliste en prison ». « Au Sénégal, précise-t-il, ce sont les délits d’offense au chef de l’Etat, de diffusion de fausses nouvelles et les dispositions de l’article 80 relatives à l’intégrité du territoire national qui envoient le journaliste en prison ». Or, se démarque-t-il, « ces délits sont superfétatoires parce que soumis à l’appréciation du juge ».
Appréciant la convention des journalistes des radios communautaires, Abdou Latif Coulibaly dit que ceux-ci sont engagés sur la base du bénévolat. « Donc ils ne doivent pas attendre un salaire ». Cette thèse sera battue en brèche par le juriste des médias, Bouna Manel Fall, puisque, soutient-il, « ce sont ces journalistes des radios communautaires qui informent les populations les plus reculées du pays ». « Cela, fait-il observer, pour des raisons électoralistes ».
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