VIE ET ŒUVRES DES KHALIFES DU MAHDI : Seydina Issa Rohou Lahi, 1er Khalife (1909- 1949)

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XALIMANEWS : A l’ occasion du 138é anniversaire de l’Appel de Seydina Limamoulaye Al Mahdiyou, la rédaction de Xalima vous plonge au cœur de cet événement religieux. Nous irons à la découverte des différents Khalifes qui se sont succédés à la tête de la communauté Layénne.
Aujourd’hui nous allons à la découverte de Seydina Issa Rohou Lahi, premier khalife du Mahdi.
Né à Yoff, en 1876, Issa est le fils de Seydina Limamou et de la sainte Fatimata Mbengue. Il passa une enfance calme et studieuse.
Il apprit ses premières notions coraniques chez Tafsir Ndiaga Gueye qui comptait parmi ses élèves un garçon qui deviendra le grand érudit Tafsir Ibrahima Mbengue, bien connu à Rufisque. Celui-ci raconta qu’il fut chargé par leur maître de faire connaître au jeune Issa les premières syllabes du texte coranique : Bâ Sîn Mîm. Mais dit-il, Issa s’évanouissait chaque fois qu’il répétait Bâ Sîn Mîm. Tafsir Ndiaga informa alors Seydina Limamou et se déclara incapable d’instruire son enfant.
Seydina Limamou posa, alors, sa sainte main sur la tête de Issa et lui dit, par trois fois : « Issa va apprendre, celui qui est appelé à être l’imâm du monde entier doit apprendre ».
A partir de cet instant, Issa put prononcer les syllabes coraniques sans s’évanouir.
Cette première prédiction, concernant l’apostolat futur de Issa, sera réitérée par Seydina Limamou (P.S.L) dans d’autres circonstances, et notamment le 10 septembre 1887, jour où le Serigne Ndakarou Diali Beuk et d’autres notables Lébou se rendirent à Yoff en médiateurs, cherchant à réconcilier Limamou et les Français. En conclusion de la réponse qu’il leur fit, Limamou, leur dit en leur montrant Issa « … je sais que je mourrai quand le terme en sera venu, mais si je meurs avant d’avoir accompli ce que Dieu m’a ordonné, ce garçon achèvera mon œuvre ».
Jusqu’à l’âge adulte, Issa vécut sous l’autorité ferme et vigilante de son vénéré père, et mena des jours paisibles assombris de temps à autre par les rudes épreuves qui frappaient son père et sa communauté. Il passait le plus clair de son temps, à lire divers ouvrages, si les travaux champêtres ne le retenaient pas à l’extérieur de la maison.
SEPARATION ENTRE PERE ET FILS…
Les choses allèrent de soi, jusqu’au jour où un petit incident l’opposa à son père. Il était alors âgé de trente ans environ. Il s’était simplement étonné d’apprendre que son père avait décidé le mariage de sa petite sœur Aïta Sène Thiaw, sans lui en parler. Selon celle-ci, qui nous a raconté l’incident, Seydina Issa n’apprécia pas le choix du mari qu’elle devait épouser, et quitta de lui-même le toit paternel. Selon d’autres versions, c’est Limamou qui fut mécontent de la réaction de son fils et lui demanda de s’en aller. Mais les connaisseurs des réalités spirituelles sous-jacentes affirmaient que cet incident n’était que la couverture apparente d’un processus spirituel arrivé à maturité : le moment était venu d’une séparation nécessaire de deux « lumières » dont la cohabitation en un lieu devenait difficile.
L’EXIL DE SEYDINA ISSA LAHI
L’exil s’imposa à lui, cet exil que subissent généralement les grands apôtres au début de leur mission, et qui semble avoir pour eux une valeur initiatique, une épreuve à franchir pour parfaire le niveau de maturité qu’exigent les lourdes charges qui les attendent.
Seydina Issa quitta donc le toit paternel. C’était en 1906 ou 1907, et séjourna successivement auprès de grands disciples de Seydina Limamou : à Dakar chez Youssou Bamar Gueye, à Pout chez le grand saint Mor Wade. On raconte que celui-ci le fit asseoir sur ses frêles jambes, bien que paralytique, et le soupesa pour lui dire qu’il ne faisait pas encore le poids spirituel, niais, il lui prédit que la maturité et la majesté l’attendaient au bout de l’exil. Seydina Issa poursuivit son chemin. Son vieux compagnon Libasse Mboup, décédé en 1987, nous a raconté que Seydina Issa le trouva chez son père à Ngây Mékhé. C’est ainsi que dit-il « je partis avec lui et ses compagnons vers d’autres lieux. Nous nous arrêtions deux à trois jours chez un hôte pour repartir, jusqu’au jour où nous nous fixâmes à Ngâkham chez le saint Mamour Diakhaté ».
En ce lieu, Seydina Issa resta deux à trois ans avec ses compagnons : Aliou Wane, Libasse Dione et Libasse Mboup. Ce dernier raconte que Seydina Issa passait son temps à lire le Saint Coran et à psalmodier à haute voix la formule de l’unicité de Dieu : « La ilâha illa lâhou ». Il lui arrivait dit-il de répéter cette formule jusqu’à ce que du sang apparaisse dans ses crachats.
LE DECES DE SON PERE
Un émissaire du nom de Massaër venu de Yoff dit à Seydina Issa : « je suis chargé de te faire savoir que ton père est très malade, si tu veux le voir rentre vite » Seydina Issa lui répondit « tu n’es pas un fidèle messager, car tu ne dis pas ce que tu devrais dire ». Massaër se résigna alors à dire la vérité : « Oui ton père est décédé ».
Seydina Issa savait bien avant l’arrivée du messager ce qui était survenu, car la veille, il vit l’image du soleil s’enfoncer dans sa tête. Il s’était alors levé de bon matin fit ses ablutions, recouvrit sa tête d’un turban et alla à la mosquée.
Serigne Mamour Diakhaté qui d’habitude dirigeait la prière raconte que ce matin-là, Seydina Issa l’avait devancé dans la mosquée et se tenant à la place de l’imâm, il dirigea la prière qu’ils faisaient ensemble. Après cette prière, Seydina Issa s’était évanoui.
Serigne Mamour le laissa là, dans la mosquée. C’est, un moment après qu’arriva l’émissaire Massaër venu lui annoncer le rappel à Dieu de son père. Lorsqu’il reprit ses esprits, il dialogua avec Massaër, et après l’échange de propos déjà mentionné ci-dessus, il ajouta : « va, je viendrai, mais prenez garde, qu’on n’enterre pas mon père avant mon arrivée ».
Le Saint Maître Limamou Lahi venait de rendre l’âme, ce vendredi 2 Novembre 1909.
LA SUCCESSION AU KHALIFAT
Après l’enterrement du Saint Maître, le cortège funèbre revint à la maison et s’installa dans la cour. Le grand Saint Ibrahima Mbengue, (celui-là même qui fit apprendre à Seydina Issa les syllabes coraniques), prit la parole pour mettre en garde les dignitaires, leur conseillant d’avoir beaucoup de respect et considération à l’égard de Seydina Issa malgré son jeune âge. Il était alors âgé que de trente-trois ans, âge que son père avait lorsqu’il naquit.
Prenant la parole à son tour, Seydina Issa fit un sermon émouvant. Rappelant la présence éternelle de Dieu, il renouvela les exhortations habituelles de son père, invitant les fidèles à servir Dieu avec constance et sincérité, à s’adonner à des œuvres pieuses et à éviter le mal.
Il continuera l’enseignement de son père et resta au service de la communauté Layénne jusqu’en 1949, date de son rappel à Dieu.

6 Commentaires

  1. Il y a des concepts difficilement admissibles à l’heure où le monde est devenu un village planétaire avec la magie du Web.
    Une chose est sure , tout ce qui est dit n’est ni vérifiable dans les deux sources de l’Islam , Coran et sounah
    Quel argument pour justifier un appel après le sermon d’Arafat du Prophète, SAW? La religion est complète on admet pas de bida) et parfaite , applicable en tout temps et tout lieu.
    Il va falloir dire la vérité pendant qu’il est encore temps:
    «  » Et craignez le jour où vous serez ramenés vers Allah. Alors chaque âme sera pleinement rétribuée de ce qu’elle aura acquis(121). Et ils ne seront point lésés. » »
    S 2 V 281

  2. Allakhou akbar DIEU est unique,et on Croix a son messager,hier au non du prophet MOuKhAMed PSL,et aujourdhui au nom du SEYDINa LIMaMouLAyE,et de son fils SEYDiNa issa roukhoulaye All makhdiw,vous disez le jour du jugement vous auriez onte de vous meme, car Dieu vous aviez envoyer deux saints qui sont IMAMoul MAKhdiw,et IssA aveugle que vous etez cest pourquoi vous disez n’importe quoi.layenne cest un comportement,cest pas n’importe qui peux le devenir,car nous layennes sont des revenant »Alkhamdoulilakhil,ngoune dee laye geumnanou dee baye laye mooye rassoulilakhi psl

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