Violences conjugales à la Médina et dans la banlieue – 268 femmes touchées en 2014

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La violence basée sur le genre est un phénomène réel qui touche beaucoup de femmes au Sénégal. En effet, 268 d’entre elles sont victimes de cette torture à la Medina et dans la banlieue dakaroise en 2014.  La révélation est faite, mercredi 22 Avril à Dakar, au cours d’un panel sur le projet «Briser le silence, lever les tabous, mieux informer sur les violences basées sur le genre» par Mme Khady Sarr Ndiaye, juriste et secrétaire général de l’AJS. Elle lisait la déclaration préliminaire de l’étude à l’initiative de l’Union Européenne, de l’Institut Panos, de la Raddho et du Réseau Siggil Jigen.

La juriste, lisant le projet de déclaration sur «Promotion de la lutte contre les discriminations basées sur le genre», a rappelé les statistiques des violences pour l’année 2014. Parlant au nom des organisations de la société civile, elle a indiqué que 268 cas de violences conjugales ont été enregistrés à la Medina et dans la banlieue. D’après les notes de ce discours, on peut retenir dans les mêmes zones que 279 femmes sont victimes de défaut d’entretien par leur mari, 42 cas de répudiation, 143 cas de viols dont deux petits garçons. Ce discours nous renseigne également que 12 femmes ont subi un abandon de famille par leur mari, 12 autres sont victimes de refus de paternité pour leurs enfants, 38 filles sont  touchées par le mariage forcé, 5 femmes par le refus d’une pension alimentaire et 17 par la séparation de corps.

Une situation déplorable que condamnent ces défenseurs des droits de l’homme qui appellent l’Etat à faire plus d’efforts en ce sens. Parce que, souligne la présidente du Réseau Siggil Jiggen, Mme Safietou Diop, la lutte contre l’impunité rencontre quelques difficultés. Lesquelles résultant d’une part de la non harmonisation des législations et d’autre part, du fait que les victimes hésitent à se manifester par crainte de la stigmatisation. La coordonatrice du département des femmes et des enfants de la Raddho, Kouna Thioye, a informé que le projet est présent dans quatre pays en Afrique que sont le Sénégal, le Mali, la Mauritanie et le Cameroun.

Selon elle, le rôle de la Raddho est d’identifier toutes les organisations de lutte contre les discriminations basées sur le genre pour les accompagner. Elle a aussi appelé le pouvoir à mettre en œuvre les recommandations des instruments internationaux et régionaux relatifs aux droits de l’homme, et plus spécifiquement ceux qui protègent les droits des groupes vulnérables. Mme Thioye considère qu’aujourd’hui si le Sénégal veut atteindre l’autosuffisance en riz, il doit régler la question de la discrimination basée sur le genre et permettre aux femmes d’accéder aux terres au même titre que les hommes.

Sud Quotidien

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