MANŒUVRES de Wade face à la presidentielle : Le Pit redoute le syndrome du report de 2007

Dans un mémorandum intitulé : Inondations à Dakar : parer au drame humain qui se profile à l’horizon, le Secrétariat du Parti de l’indépendance et du travail (Pit) a accusé le Président Wade de vouloir  laisser pourrir la situation des inondations dans la banlieue de Dakar pour, d’une part, satisfaire «sa boulimie foncière» et, d’autre part, trouver un «bon prétexte pour reporter les élections comme ce fut le cas avec les inondations de 2005». D’où l’appel à la mobilisation lancé pour réussir le «Plan spécial d’urgence» afin de contrer «les plans machiavéliques de Wade».

Dans un mémorandum intitulé : Inondations à Dakar : parer au drame humain qui se profile à l’horizon, le Secrétariat du Pit se dit scandalisé par les «explications risibles»  fournies par le ministre de l’Intérieur Ousmane Ngom à propos de la gestion des inondations. «Ce dernier prétend que le gouvernement vient de prendre de nouvelles mesures pour régler, définitivement, la question des inondations, alors qu’il n’a servi que du réchauffé», s’est indigné le Pit. En effet, relève-t-il, «ces fameuses mesures  prises» ont déjà fait l’objet d’une «intégration, dans le Dsrp II (2006-2010) dans la rubrique Programme de prévention et de gestion des risques et catastrophes naturelles.D’ailleurs renseigne ce parti, «la mise en œuvre de ce programme a produit des résultats mitigés du fait des calculs politiciens aux soubassements électoralistes». Pour Maguette Thiam et Cie, «le ministre de la fraude électorale (Ousmane Ngom) a été plutôt soucieux, de 2006 à 2007, de mettre en place un système de hold-up électoral en faveur de Wade pour 2007, pendant que son compère de l’Urbanisme exécutait le fameux plan Jaxaay, avec 52 milliards, pour prétendument sortir définitivement, les populations de la banlieue de Dakar des eaux».

RUSE POUR UNE MAINMISE SUR DES TERRES
Pour mémoire, le Pit rappelle que c’est «le prétexte trouvé à l’époque par Wade pour inverser le calendrier républicain, reporter les Législatives et  créer les conditions de son  pseudo plébiscite  en février 2007, tout en laissant les populations continuer à végéter dans les zones inondées, bien qu’il ait englouti 67 milliards dans le plan Jaxaay, à la place des 52 milliards prévus». Or, selon le Pit, «Wade et sa cour se sont illustrés à cette époque par les dépenses de prestige pour la seule gloire de sa majesté : 60 milliards pour édifier un monument de la honte pour immortaliser son nom, 10 milliards  pour acheter un terrain à New York pour le prestige de sa diplomatie, 18 milliards pour organiser, en décembre 2010, le Fesnam à Dakar». C’est sous cet angle que le Pit analyse la stratégie de mise à mort des maires de Bennoo, au lieu de mettre à leur disposition des moyens prévus pourtant dans le Programme de prévention et de gestion des risques et catastrophes naturelles du Dsrp II. «Wade de  chercher (…) à les rendre responsables, aux yeux des populations, de la situation de détresse causée par les inondations, dans le but évident de créer les conditions de la dissolution de ces exécutifs, pour récupérer ces collectivités locales par le biais de Délégations spéciales», analyse le Pit qui accuse le Président de «crime de non-assistance à personnes en danger». Avant de se faire une religion : «La lutte contre les inondations est non seulement hypothéquée par le mépris de Wade vis-à-vis des populations, mais aussi, par ses tentatives de bloquer le travail des exécutifs locaux de Bennoo, dans une stratégie générale de hold up électoral, dont l’un des exécutants zélés est, assurément, son ministre de la fraude électorale.» Pour le Pit, Wade gère ainsi les inondations pour qu’en 2011, «un drame humain jamais connu» se produise et ainsi avoir «un bon prétexte pour  reporter la Présidentielle de 2012 à 2014.»
Pour mettre un terme à «cette politique machiavélique de Wade», ce parti appelle les maires de Bennoo au rassemblement autour d’un «plan spécial d’urgence», axé sur l’abaissement de la nappe phréatique, l’assèchement du sol,  la restructuration et l’aménagement fonciers pour une solution définitive. Ainsi, selon le Pit, il sera mis «en échec la stratégie actuelle de gestion des inondations de Wade, qui,  au-delà de ses préoccupations électoralistes, a pour finalité véritable de faire déguerpir les populations,  pour  livrer  les terres,  ainsi libérées, à la disposition de spéculateurs  fonciers  et immobiliers».

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