Match amical – Mickaël Tavarez, originaire du Cap-vert, milieu de terrain des lions: Les émotions d’une rencontre

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Les émotions d’une rencontre

Il a failli jouer pour le Cap-Vert, dont ses parents sont originaires, n’eut été une blessure de dernière minute. Finalement Michael Tavarez a choisi d’évoluer sous les couleurs du Sénégal. On comprend donc la particularité et la forte émotion qui enveloppent ce match du 11 août

Il a failli jouer pour le Cap-Vert, dont ses parents sont originaires, n’eut été une blessure de dernière minute. Finalement Michael Tavarez a choisi d’évoluer sous les couleurs du Sénégal. On comprend donc la particularité et la forte émotion qui enveloppent ce match du 11 août pour le milieu récupérateur des Lions que nous avons joint hier en Autriche, en stage de préparation avec son club allemand.

Recueillis par Woury DIALLO – [email protected]

ImageVous faites partie des joueurs convoqués pour le match amical contre le Cap-Vert. Que représente pour vous ce match, si l’on sait que vous avez failli opter pour la sélection capverdienne ?
Sur le plan sportif, c’est un bon match de préparation. Il ne faut pas le prendre à la légère. Ce sera notre premier match chez nous, en terre sénégalaise. Donc, il faudra qu’on montre au public que l’équipe commence à prendre forme. Il faudra aussi prouver face au coach afin qu’il puisse continuer à nous faire confiance. Maintenant me concernant personnellement, c’est vrai que c’est un match particulier pour moi, par rapport surtout à mes origines capverdiennes. En fait, ce sera un match intéressant, vu que je connais l’entraîneur et quelques joueurs de l’équipe.
Vous auriez pu être de l’autre côté et jouer pour le Cap-Vert. N’est ce pas??
Oui, c’est clair?! J’aurais pu jouer en effet avec le Cap-Vert. Mais là, je suis avec le Sénégal, j’ai opté finalement pour le Sénégal.
Il y aura sûrement une grosse émotion au moment de fouler la pelouse de Senghor…
Certainement. Ce sera aussi un honneur pour moi. Surtout qu’il me reste de la famille au Sénégal. Hormis mon père, il y a mes tantes qui sont là-bas et qui suivront sûrement le match. Cela me fera plaisir et il y aura aussi beaucoup d’émotion. Mais vous savez une fois sur le terrain, vous ne pensez qu’à la victoire.
Avez-vous parlé du match avec l’entraîneur ou certains joueurs capverdiens??
Non, pas du tout?!
Et avec votre famille??
Non plus. Parce que là, en ce moment, on est en pleine préparation. C’est vraiment fatiguant avec trois entraînements par jour. Nous n’avons pas trop de temps à passer au téléphone. Les journées passent vite. Dès que j’ai du temps libre, j’essaie de me reposer au maximum. Mais sûrement l’occasion se présentera.
En dehors de vous, il y a aussi votre coéquipier en sélection et cousin, Jacques Faty, qui est é­ga­­lement originaire du Cap-Vert…
Ce sera aussi un match particulier pour lui. Mais en même temps, au-delà de l’aspect émotionnel, ce sera une motivation en plus. On va vouloir bien faire face au Cap-Vert et gagner.
En tant qu’«espion» de l’équipe, comment voyez-vous l’Equipe du Cap-Vert ?
(Rires). J’ai été en stage avec eux. J’ai passé quelques jours avec eux. Mais finalement je n’ai pu jouer avec eux en match international. Mais je les ai vus évoluer. Je connais quel­ques joueurs. C’est vraiment une bon­ne équipe. Après, c’est vrai qu’­au niveau de la fédération, ils n’ont pas encore les moyens du Sénégal ou ceux des grandes Equipes africaines. Ils ont de bons éléments qui constituent l’équipe. Donc, il faudra faire attention. Il ne faudrait pas les prendre à la légère.
Au-delà de l’adversaire, ce sera aussi le premier match à domicile pour une bonne partie de l’équipe, dont vous. Com­ment appréhendez-vous ce premier rendez-vous avec le public sénégalais??
C’est vrai que la majorité de l’effectif n’a pas encore joué au Séné­gal. Ce sera une première pour nous tous. Une vraie découverte. On en parle entre nous. Tout le monde est content d’aller jouer au Sénégal.
Y a-t-il quelque chose que vous appréhendez en venant jouer en Afrique et particulièrement à Dakar??
Peut-être la chaleur. On n’a pas trop l’habitude de jouer sous 35 à 40 degrés. Mais il faut dire que cela reste un match de foot. Et je ne pen­se pas que ce sera différent d’un match de foot (rires). Et puis ce sera une manière de nous acclimater par rapport à nos prochains déplacements en Afrique pour les éliminatoires de la Can 2012.
Parlons de votre club Ham­bourg. Comment cela se passe actuellement pour vous??
Ça va?! Tout se passe bien. Là, on est en préparation depuis pratiquement un mois. Pour l’instant, c’est la reprise. Là, on est en stage en Autri­che depuis le 21 juillet dernier. On repart dimanche pour l’Allema­gne. On a déjà joué plusieurs matches. Là, on a un tournoi ce weekend, à Schal­ke avec quatre équipes. En­sui­te, on a un match amical à domicile contre Chelsea, le 04 août prochain.
Comment voyez-vous la suite, surtout que vous revenez d’un prêt à Nuremberg??
Là, il y a un nouveau coach. On va voir comment cela va se passer. Si ja­mais je reste à Hambourg ou si je change. On a jusqu’au 31 août prochain pour se décider. Donc, on va voir.
Justement, comment se dessine votre avenir à Hambourg avec l’arrivée d’un nouveau staff??
Pour l’instant, je ne peux rien dire. On va voir si les choses bougent d’ici-là. Il me reste deux ans de contrat.
Aujourd’hui, quel est le cham­pionnat qui vous attire le plus, en dehors de l’Allemagne??
On verra si une opportunité s’ouvre à moi. Le championnat allemand est d’un très bon niveau. Après, c’est clair qu’il y a des championnats qui m’­attirent comme l’Angleterre. Jouer aussi en France, c’est clair que c’est bien par rapport à la langue, et vous n’êtes pas trop loin de la fa­mille, de vos proches. Mais je pense qu’au niveau du rythme, le championnat allemand est plus relevé que le championnat français.

lequotidien.sn

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