« Non, Monsieur le président, la presse n’invente pas dechiffres sur le nombres de contaminés ou de morts », réponse des journalistes à Macky

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XALIMANEWS- La coordination des associations de presse du Sénégal (CAP) n’a pas mis du temps pour réagir suite à la sortie du chef de l’Etat sur le traitement de l’information en rapport avec le coronavirus au Sénégal. Le président de la République, Macky Sall, a interpellé la presse sénégalaise à qui il prête des intentions de « noircir le tableau » de la Covid-19 au Sénégal. Voici l’integralité du communiqué rendu public par la Cap:

« Non, Monsieur le président, la presse n’invente pas dechiffres sur le nombres de contaminés ou de morts  En conseil présidentiel d’évaluation de la riposte contre la pandémie, leprésident de la République s’est insurgé contre une «une couverture médiatiquealarmiste de la Covid-19». Selon lui, « la situation du Sénégal n’est guèreinconfortable comparée à tout ce qui se fait à travers le monde », poursusciter tout ce tollé. La coordination des Associations de Presse (CAP) est surprise par cesdéclarations du chef de l’Etat. Elle préfère croire qu’il s’est trompé depresse ou de pays. En effet, depuis le début de la pandémie, les médias se sontimposés un mot d’ordre allant même jusqu’à s’appliquer l’autocensure juste pourjouer sa partition dans «l’effort de guerre».  Ces efforts ont été reconnus et soulignés par le ministre de la Santé et lecorps médical. Au-delà de notre rôle d’informer juste et vrai, toutes lesentités de la presse ont fait plus de la communication et de lasensibilisation. Nous attendions autre chose de vous mais pas cereproche.  Surtout que, Monsieur le président de la République, la presse n’inventepas le nombre de contaminés ou de morts. Elle s’en tient juste aux déclarationsdes autorités du ministère de la Santé qui sont diffusées en directrégulièrement sur toutes les chaînes, radios et sites sans contrepartie. Malgré tous ces efforts, la presse est encore royalement ignorée dans ladistribution des fonds de la force Covid19. Le monde de la culture et lesautres secteurs sont-ils plus méritants? Et pourtant depuis le déclenchement dela pandémie, les médias font partie des maillons de l’activité économique quifonctionnent à plein régime. Les charges d’exploitation sont restées et ontmême triplé pour certaines entreprises alors que les recettes ont fondu commedu beurre au soleil. Dans cette lutte contre la Covid19, la presse est aussiengagée que les autres. Elle est le troisième chaînon après le personnelmédical et les forces de sécurité.  Nous nous sommes engagés dans cet élan patriotique et salutaire sans tenircompte du mépris et des brimades de votre gouvernement. Les locaux du journal«Les Échos» ont été saccagés et jusqu’à là aucun ministre n’a effectué ledéplacement sur place.  Depuis plus de six ans, notre maison de la presseest confisquée sans possibilité de concertations ou de dialogue pour trouverune solution. Pire encore, toutes les initiatives de reformes consolidantes denotre secteur sont bloquées, sabotées ou retardées. Depuis trois ans, le Codede la presse est en mode stand-by parce que l’Etat ne trouve aucun intérêt àadopter et faire voter les textes d’application. La loi sur la publicité estdevenue une chimère pendant ce temps nous les acteurs avons consenti pour unenouvelle Convention collective dont son application pourrait hypothéquer lasurvie de beaucoup d’entreprises de presse.  Il peut y avoir des failles dans la couverture médiatique de la Covid19parce que toute œuvre humaine est perfectible mais il est tout aussi importantque la première institution de ce pays accorde plus d’égard à un secteur quiest l’agonie ».

1 COMMENTAIRE

  1. Le véritable problème est loin d’être le traitement de l’information liée au coronavirus, on est entrain de désigner des boucs émissaires à travers ces journalistes. Il est évident que la plupart des contaminations se font pendant les cérémonies, surtout les décès de personnes de renom et de personnalités, qui drainent de très grandes foules. Pour qui connait un tant soit peu le virus, sait que sa transmission est facilitée par la proximité, la promiscuité. Encore une fois cela prouve que la sensibilisation a quelque part échouée, on n’a pas laissé trop souvent les spécialistes prendre les devants et expliquer clairement la situation de cette pandémie. Mais non on a plutôt chercher à procéder à de la récupération politique, en nous présentant à outrance l’image d’un ministre de la santé (ou son conseiller), faisant croire qu’ils géraient et maitrisaient bien la situation de cette pandémie.
    Aujourd’hui la réalité est entrain de mettre à nu les carences de ce ministre, coupable d’une gestion catastrophique de la Covid-19, surtout du point de vue communicationnel. Au delà de lui c’est le Président de la république qui a fini de montrer ses limites, son incapacité à gérer un état . Dans des circonstances pareilles, il aurait du nommer au ministère de la santé un spécialiste réputé et expérimenté, qui aurait pu donner les meilleures orientations débouchant sur des résultats probants.
    Malheureusement pour nous, les préoccupations de nos dirigeants sont ailleurs, les problèmes des sénégalais passent bien après leurs deals et magouilles, qui leur permettent d’être listés parmi le lot assez limité des milliardaires du monde.

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