La diaspora gambienne est plus que jamais décidée à pourrir la vie au Président Yaya Jammeh, partout dans le monde, puisque ce n’est pas possible à Banjul du fait de la farouche répression. Et lors du récent sommet Afrique/Etats-Unis, des activistes gambiens vivant au pays de l’oncle Sam se sont montrés incisifs à l’endroit de leur président. Pendant 10 tours d’horloge, nous disent nos sources, Jammeh a été contraint de rester à l’intérieur de son hôtel. Ce qui l’a ainsi empêché de participer à l’ouverture du sommet du 4 août dernier. Ce sont finalement les services secrets américains qui l’ont exfiltré par une porte dérobée de l’hôtel.
Gris de honte, les partisans de Jammeh, dont plusieurs membres de sa garde rapprochée, à l’image de l’agent Sarjo Jarju, toujours visible à côté du président gambien, s’en sont pris violemment aux manifestants, ajoutent nos sources. C’est ainsi que l’ex-animatrice de la Télévision gambienne Fatou Camara a été pourchassée et brutalisée, selon des sources contactées sur place.
Il faut rappeler qu’en septembre 2013, Fatou Camara, par ailleurs ancienne chargée de presse à la Présidence gambienne, avait été arrêtée par les services de police gambiens. Elle avait été accusée d’avoir signé une « entente extérieure » avec un media sénégalais. Lors de la manifestation devant l’hôtel de résidence de Jammeh à Washington, le jeune activiste Sam Gras aussi a lui aussi été battu par des proches du président gambien. La source précise que les protestataires ont maintenu la pression sur Jammeh tout au long de son séjour.
