La traque contre les réseaux de cybercriminalité au Sénégal vient de franchir une nouvelle étape décisive. Les services de la Division spéciale de la cybersécurité (DSC) ont procédé, jeudi soir, à l’arrestation d’un présumé complice d’El Hadji Babacar Dioum, considéré comme l’un des cerveaux du tristement célèbre réseau de diffusion de contenus intimes connu sous le nom de « Kocc ».
El Hadji D., en provenance de la France, a été intercepté à l’aéroport international Blaise Diagne alors qu’il tentait de quitter le pays pour Milan. Selon les informations rapportées par L’Observateur et Libération, il serait en lien direct avec El Hadji Babacar Dioum, actuellement incarcéré, et soupçonné d’être le principal instigateur de cette plateforme aux ramifications opaques, souvent accusée de porter atteinte à la vie privée de nombreux citoyens.
Une arrestation stratégique
Cette arrestation s’inscrit dans le cadre d’une vaste opération coordonnée par la DSC, sous l’autorité de la Délégation judiciaire du doyen des juges. Le suspect a été placé en garde à vue après une longue audition entamée dès son interpellation. Il aurait fourni des éléments jugés importants pour la suite de l’enquête. Selon nos sources, cette garde à vue pourrait ouvrir la voie à d’autres interpellations, tant les ramifications du réseau semblent étendues, incluant des complicités locales et internationales.
Confrontation attendue
Dans une évolution notable, El Hadji Babacar Dioum a été extrait de prison hier pour une confrontation avec le nouveau suspect. Cette démarche vise à établir clairement la nature de leurs relations et à déterminer l’étendue de la complicité alléguée. L’enjeu est de démanteler l’ensemble du réseau et d’identifier tous les collaborateurs ayant participé, activement ou passivement, à la diffusion massive de contenus à caractère privé ou compromettant.
Un tournant judiciaire majeur
Cette série d’arrestations marque un tournant dans la lutte contre la cybercriminalité au Sénégal, un fléau en pleine expansion avec la digitalisation croissante. Les autorités semblent désormais déterminées à frapper fort et à restaurer la confiance du public dans la protection de ses données privées.
DEPECHES
Pour rappel, le nom de « Kocc » est devenu, au fil des années, synonyme de scandale numérique, alimenté par des fuites de vidéos, de photos intimes, et d’accusations publiques aux conséquences dévastatrices sur les victimes, souvent anonymes.
À suivre :
Les prochains jours s’annoncent cruciaux pour l’enquête, alors que la DSC poursuit sa traque des membres de ce réseau tentaculaire. D’autres interpellations ne sont pas à exclure, à mesure que les liens entre les différents protagonistes se précisent.
