Selon Walf Grand-Place, c’est un terrain de plusieurs hectares et situé sur le titre foncier de Touba qui fait l’objet d’une vente. C’est d’abord à l’homme d’affaires Mbackyou Faye que le terrain avait été proposé contre une somme de 26 millions de francs Cfa. Mais une banque va, par la suite, entrer dans la danse en proposant 30 millions de francs pour acquérir le terrain sur lequel elle souhaiterait construire une succursale. Seulement, le problème c’est que cette vente n’a absolument rien de légal. Puisque ce sont des conseillers du Pcr qui ont pris la liberté d’enclencher le processus de vente sans en informer le patron de l’institution, Serigne Mourtala Mbacké, fils de Serigne Bara Mbacké, khalife général des mourides. Parmi les mis en cause, on cite Mame Khary Mbacké Mourtala, celle-là même qui avait récemment tenu une rencontre pour réclamer la parité dans le Conseil rural de Touba, mais également les nommés Mame Mbaye Niang et Amsatou Saw.
Toutefois, à en croire les sources de Walf Grand-Place, « le président du Conseil rural a découvert cette vente illicite par l’acte qui a atterri sur la table de son bureau. C’est ainsi qu’il a convoqué Mame Khary Mbacké qui se trouve être l’auteur de la vente, Mame Mbaye Niang qui a été appelé comme témoin et Amsatou Saw. Serigne Mourtala leur a montré l’acte de vente avant de leur faire savoir qu’il n’a jamais autorisé ou ordonné la vente de ce terrain ». D’ailleurs, le Pcr Serigne Mourtala Mbacké aurait, dans un premier temps, décidé de porter plainte avant de se résoudre à passer l’éponge en acceptant de régler le différend à l’amiable.
Si un des mis en cause, Mame Mbaye Niang confirme la tentative de vente tout en indiquant qu’il n’était que témoin, Mame Khary Mbacké Mourtala, elle, minimise l’affaire. « C’est une affaire à laquelle les gens veulent donner une dimension qu’elle n’a pas. C’est Amsatou Saw qui est venu me demander de vendre au nom du Pcr ledit terrain puisque j’avais l’habitude de prendre certains engagements en son absence. Mais, il n’a jamais été question de vente illicite. Pour vous prouver ma bonne foi, j’ai utilisé l’en-tête du Conseil rural et laissé une marge pour la signature du Pcr. Avant de conseiller à la banque de déposer l’acte de vente sur la table du Pcr », a-t-il confié à Walf Grand-Place. Mais l’affaire est loin de connaître son épilogue. Puisque dans le même journal, on apprend qu’une pétition circule dans la cité religieuse de Touba pour demander le départ de Serigne Mourtala Mbacké dont la gestion est régulièrement décriée.
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