Sonko fixe le cap : rigueur, transparence et obligation de résultats au cœur de l’action gouvernementale

Xalima
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Le Premier ministre Ousmane Sonko a haussé le ton. Dans un discours volontaire et ferme, prononcé lors d’une réunion gouvernementale dédiée au pilotage de l’Agenda Sénégal 2050, le chef du gouvernement a fixé une nouvelle ligne de conduite : plus de rigueur, une transparence accrue, et une exigence claire de résultats de la part de chaque ministre.

« Nous entrons dans une phase où chaque blocage aura un responsable identifié, chaque projet un échéancier précis, et chaque ministre une feuille de route claire, suivie et évaluée », a-t-il martelé devant les membres du gouvernement, rappelant que la parole de l’État engage, et qu’elle doit désormais être suivie d’effets tangibles. Pour Ousmane Sonko, il est temps de rompre avec les lenteurs administratives et les promesses sans lendemain.

Une gouvernance par les résultats

Le Premier ministre a ancré son intervention dans le cadre de l’Agenda Sénégal 2050, vaste stratégie de développement durable à long terme. Désormais, chaque département ministériel devra opérer dans une logique d’efficacité mesurable, avec des indicateurs précis et des mécanismes de suivi renforcés. Des rapports trimestriels seront exigés, et la redevabilité deviendra un principe de gestion.

Il a particulièrement insisté sur la nécessité de lever les obstacles bureaucratiques. « Aucun obstacle administratif ne doit freiner l’action publique », a-t-il dit, annonçant le déploiement d’un système digitalisé de gestion du courrier dans les trois prochains mois. Ce dispositif vise à fluidifier les circuits de décision et à automatiser les suivis, souvent pointés du doigt comme responsables des retards dans l’exécution des projets.

Des délais précis et des chantiers prioritaires

Le ton se veut pragmatique. Les projets déjà inscrits dans la loi de finances rectificative devront être lancés dans un délai de 30 jours. Pour les autres initiatives, une task force interministérielle pilotée par la Primature verra le jour. Elle rassemblera des institutions clés comme le BOSC, l’APIX, le FONSIS, la CDC, le DGPPE, l’UNAPPP et la Direction générale de la coopération. Objectif : finaliser la structuration technique et financière des projets à fort impact.

Dans la même dynamique, Ousmane Sonko a exigé des plans détaillés de mise en œuvre des États généraux de la part des ministères des Transports, de l’Industrie, de la Justice et de l’Intérieur, avec une date butoir fixée au 15 août.

Vers un choc de méthode dans l’administration

Cette réorientation marque une volonté affirmée de transformation en profondeur de la gouvernance publique. Une culture de l’obligation de résultats, inspirée des meilleures pratiques en matière de pilotage stratégique, commence à s’imposer. « Je compte sur vous tous pour relever ce défi collectif », a lancé le Premier ministre, engageant ses ministres dans une dynamique de rupture.

Un plan de redressement global sera prochainement présenté en Conseil des ministres, avant d’être partagé publiquement, avec un dispositif de vulgarisation à grande échelle.

Cette séquence donne le ton d’une nouvelle ère où performance, responsabilité et transparence deviennent les maîtres-mots de l’action gouvernementale. Une ambition forte, à la hauteur des attentes d’un peuple en quête de résultats tangibles.

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