Lors du Téra Meeting organisé ce samedi sur le parking du stade Léopold Sédar Senghor, le Premier ministre et président de PASTEF – Les Patriotes, Ousmane Sonko, a de nouveau pris la parole sur un sujet hautement sensible : la dette cachée qui alimente depuis plusieurs semaines un vif débat au Sénégal.
Devant une foule nombreuse, le chef du gouvernement n’a pas mâché ses mots, attribuant la responsabilité de cette situation à l’ancien président Macky Sall et à son parti, l’Alliance pour la République (APR).
« Ils sont à l’origine de tout ce désastre. L’APR doit être dissous. C’est un conglomérat de criminels », a-t-il lancé, provoquant une salve d’applaudissements parmi ses partisans.
Cette sortie intervient dans un contexte où plusieurs voix, au sein de la société civile et du monde politique, réclament la transparence totale sur les engagements financiers contractés sous l’ancien régime, soupçonné d’avoir dissimulé des dettes importantes non inscrites dans les comptes publics officiels.
Pour Ousmane Sonko, cette affaire illustre les dérives de la gouvernance passée et la nécessité d’un audit exhaustif de la dette publique afin d’en évaluer l’ampleur réelle. Le Premier ministre a réitéré sa volonté de faire toute la lumière sur ce qu’il considère comme un « crime économique » contre la nation.
L’ancien président Macky Sall et ses proches n’ont, pour l’heure, pas officiellement réagi à ces accusations. Mais du côté de l’APR, certains cadres dénoncent des propos « politiciens » et « excessifs », estimant que le gouvernement actuel cherche à détourner l’attention des difficultés économiques présentes.
Au-delà de la polémique, cette nouvelle charge d’Ousmane Sonko confirme sa volonté de rompre radicalement avec l’héritage de l’ancien pouvoir, tout en consolidant sa posture de dirigeant réformateur décidé à assainir la gestion publique.


