Lutte sénégalaise : une réforme majeure pour démocratiser et moderniser la discipline

diatiger
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La lutte sénégalaise entame sa révolution institutionnelle

Longtemps gouvernée par le Comité national de gestion (CNG), la lutte sénégalaise s’apprête à franchir une étape décisive : la création de sa propre Fédération nationale. Une réforme attendue depuis plus de trente ans par les acteurs du sport national, désormais en marche grâce à l’impulsion ferme de la ministre des Sports, Khady Diène Gaye.

Ce projet, concrétisé par l’arrêté ministériel n°027698 du 31 octobre 2024, introduit une structuration inédite, en quatre phases successives, visant à doter la discipline d’une gouvernance autonome, élective et moderne. Une manière de tourner la page du CNG, mis en place dans les années 1990 et souvent critiqué pour son manque de représentativité.

Une structuration progressive et méthodique

Le processus démarre dès le 31 juillet 2025 avec un recensement des écuries et associations actives. Cette étape préliminaire, baptisée « structuration de base », permettra d’établir la liste officielle des entités habilitées à participer aux futures élections. Les recours seront examinés jusqu’au 8 août, pour une validation finale le 12 août.

Viendra ensuite le temps du « cadrage juridique » (12-24 août), avec la participation des comités régionaux à l’élaboration des statuts et règlements de la future Fédération sénégalaise de lutte (FSL). Un dialogue national, inédit dans l’histoire de la discipline.

Le mois de septembre sera consacré à la mise en place des structures territoriales, avec l’organisation d’assemblées générales dans les districts puis les régions, encadrées par les services du ministère des Sports. Enfin, du 15 septembre au 8 novembre, la dernière phase aboutira à la tenue de l’Assemblée générale constitutive de la FSL, couronnant un processus démocratique à tous les niveaux.

Une volonté politique assumée

Depuis sa prise de fonction, Khady Diène Gaye s’est imposée comme une figure de rupture dans le milieu du sport sénégalais. En parallèle de cette réforme structurelle, elle a instauré des règles claires pour améliorer l’organisation des combats, notamment le respect strict des horaires. Une manière de rétablir l’ordre, tout en répondant aux attentes du public et des professionnels.

Son engagement envers la modernisation de la lutte est salué par les lutteurs, promoteurs, managers, journalistes et observateurs. Tous reconnaissent dans cette transition vers une fédération un véritable gain de transparence, d’autonomie et de légitimité.

La lutte sénégalaise, plus qu’un sport, s’offre une nouvelle gouvernance. Et avec elle, une nouvelle ère.

avec lesoleil

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