La tension monte autour de la manifestation du collectif Ñaxtu National, initialement prévue ce samedi 8 novembre au terrain Sacré-Cœur 3 sur la VDN. Alors que les organisateurs réaffirmaient leur volonté de maintenir le rassemblement malgré l’interdiction préfectorale, des éléments des forces de l’ordre ont été déployés sur le site pour empêcher toute tentative de mobilisation.
Selon les informations recueillies sur place, la police a pris position dès la matinée de samedi afin d’appliquer la décision du préfet de Dakar, qui avait, dans une lettre datée du 6 novembre, notifié au collectif l’interdiction de tenir sa manifestation au lieu initialement choisi. Le préfet justifiait cette décision par des risques de troubles à l’ordre public, estimant que les conditions de sécurité n’étaient pas réunies pour permettre la tenue de l’événement.
Le collectif Ñaxtu National, qui s’était engagé à organiser un rassemblement « pacifique et citoyen », a vu dans cette décision une atteinte au droit constitutionnel de manifester, dénonçant une « provocation injustifiée » et une entrave à la liberté d’expression. Malgré son appel à la « résistance citoyenne pacifique », les forces de sécurité semblent déterminées à faire respecter l’arrêté préfectoral.
En milieu de journée, aucune tentative de regroupement significative n’avait été observée sur le terrain, bien que certains sympathisants du mouvement aient exprimé leur indignation sur les réseaux sociaux, dénonçant ce qu’ils considèrent comme une restriction arbitraire des libertés publiques.
Cette situation illustre la tension persistante entre l’administration et les mouvements citoyens, dans un contexte politique marqué par la montée des mobilisations sociales et les débats sur la gouvernance, la justice et le coût de la vie.
