Chronique Xalima: À Dakar, se déplacer est devenu une véritable épreuve. Les routes sont constamment bloquées et les embouteillages paralysent la ville du matin au soir.
Pour les piétons, c’est encore pire : il n’y a presque pas de trottoirs fonctionnels. Ceux qui existent sont cassés, occupés par des étals, des voitures ou des tas de sable. Résultat : marcher devient dangereux.
Les gens n’ont souvent d’autre choix que de marcher sur la chaussée, au milieu des voitures, des motos et même des camions. Chacun avance comme il peut, dans un espace où personne ne sait vraiment qui a la priorité. Le piéton est le dernier servi, le dernier protégé.
Cette situation n’est plus tenable. Une capitale ne peut pas prétendre au développement en laissant les piétons risquer leur vie à chaque pas. Dakar doit créer de vrais trottoirs, dégager ceux qui sont occupés, et organiser la circulation pour que marcher ne soit plus un danger permanent.
Aujourd’hui, se déplacer à pied à Dakar n’est pas seulement difficile : c’est une prise de risque quotidienne. Une ville qui oblige ses habitants à marcher au bord de la mort doit impérativement se remettre en question.
PID



