Un an après la nomination de Mme Ndèye Fatou MBODJ DIATTARA à la tête du Fonds de Garantie des Investissements Prioritaires (FONGIP), l’institution a organisé, ce vendredi 10 octobre 2025, une table ronde stratégique au NOOM HÔTEL de Dakar. Objectif : dresser le bilan de cette première année de gestion et échanger avec les partenaires financiers sur les perspectives à venir.
Sous la tutelle technique du ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération, le FONGIP a convié une trentaine de représentants de banques, d’institutions de microfinance, ainsi que des délégués de la Banque mondiale et du ministère de l’Économie. Tous ont répondu présents à cette rencontre placée sous le signe du dialogue et de la performance partagée.
Au cœur des échanges : l’évaluation des partenariats en cours, les attentes des acteurs du secteur financier, les prochaines étapes pour renforcer les mécanismes de garantie, ainsi que la présentation du rapport d’activités d’octobre 2024 à octobre 2025.
Durant cette période, le FONGIP a enregistré des avancées notables. Plus de 5,7 milliards de FCFA de garanties de financement ont été octroyés, permettant la mobilisation de près de 11 milliards de crédits bancaires. Ces financements ont contribué à la création ou au maintien de plus de 6 500 emplois. Parallèlement, 350 millions de FCFA ont été injectés sous forme de prêts de refinancement au profit des institutions de microfinance.
L’institution a également orienté ses efforts vers des secteurs jugés stratégiques tels que l’agriculture, l’économie verte, l’entrepreneuriat féminin et l’industrie locale, tout en multipliant les campagnes de sensibilisation dans les régions pour renforcer sa proximité avec les acteurs économiques.
Lors de son discours d’ouverture, le Président du Conseil d’administration, M. Omar Rémy Touré, a salué le travail accompli par l’équipe dirigée par Mme MBODJ DIATTARA. Il a insisté sur la nécessité de consolider cette dynamique en faveur d’une économie plus inclusive et à l’écoute des réalités de terrain.
Prenant la parole à son tour, l’Administrateur Général du FONGIP a rappelé les chantiers engagés pour restaurer la confiance avec les partenaires, restructurer l’organisation interne et assurer la viabilité du modèle économique de l’institution. « Nous devons bâtir un FONGIP performant, innovant, mais aussi durable. Cela passe par la consolidation des relations avec les institutions financières et l’adaptation constante de nos outils aux besoins du marché », a-t-elle déclaré.
Elle a notamment annoncé la mise en œuvre prochaine de nouveaux mécanismes de garantie, ciblant des domaines comme la santé, l’éducation ou encore les industries locales. Une plateforme numérique renforcée permettra par ailleurs un meilleur suivi de l’impact et une plus grande transparence dans la gestion.
La Banque mondiale, partenaire stratégique du FONGIP, était également représentée à cette table ronde. Son intervention a mis en lumière le programme ETER (Emploi, Transformation économique et Relance), qui vise à accompagner le développement du secteur privé sénégalais à travers le soutien à l’entrepreneuriat, l’innovation et l’amélioration de l’environnement des affaires. Près de 100 000 emplois devraient être créés ou consolidés d’ici 2027 grâce à ce programme, avec l’objectif de catalyser plus de 75 milliards FCFA d’investissements privés.
L’institution a aussi annoncé un nouveau guichet de garantie à l’exportation, destiné à faciliter l’accès au financement pour les entreprises exportatrices, souvent confrontées à des contraintes de préfinancement.
Au terme de cette rencontre, les partenaires financiers ont salué l’ouverture et la transparence du FONGIP, ainsi que les résultats déjà enregistrés. Tous se sont engagés à poursuivre une collaboration renforcée pour mieux répondre aux attentes des PME, considérées comme le moteur de l’économie nationale.
Ce dialogue structurant marque une étape importante dans la transformation du FONGIP en un acteur central de l’appui au financement du secteur privé. Il illustre également une volonté politique plus large : celle de créer un environnement économique propice à l’innovation, à la compétitivité et à la croissance inclusive.


