Dans une publication sur sa page facebook, au ton incisif, Thierno Bocoum a pris la défense de Badara, estimant que ce dernier est injustement ciblé pour avoir exprimé librement ses opinions. Selon l’ancien député et homme politique, Badara n’a jamais incité à la violence, ni appelé à un « mortal combat », ni même tenté de mobiliser des jeunes pour renverser un président élu. Il n’aurait, d’après lui, jamais proféré de menaces similaires à celles ayant précédé le sort tragique de Samuel Doe.
Pour Thierno Bocoum, ce que Badara dérange, ce n’est pas l’ordre public, mais ce qu’il qualifie d’« ordre manipulateur » mis en place par un régime obsédé par l’effacement de toute voix dissidente. Il affirme que le mis en cause n’est pas une menace pour l’État, mais plutôt une lumière pour la nation.
« Badara ne fomente pas la violence, il démasque l’imposture », souligne-t-il, estimant que ce dernier a mis en péril non pas la sécurité du pays, mais les mensonges sur lesquels s’appuierait un pouvoir devenu intolérant à toute critique.
Thierno Bocoum fustige en effet un régime qui, selon lui, ne supporte ni la contradiction, ni la lucidité, ni même la mémoire de son propre parcours. Pour lui, c’est cette dérive autoritaire et cette peur de la vérité qui constituent le véritable danger pour le pays.
À travers ce plaidoyer, Bocoum semble vouloir alerter l’opinion sur les dérives d’un pouvoir qui, selon ses termes, “vit mal sa propre imposture”.