Vers un nouveau modèle agrosylvopastoral au Sénégal : modernisation et souveraineté au cœur du projet

diatiger
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Lors du Conseil des ministres du 29 octobre 2025, le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye a salué la tenue de la première réunion du Conseil national d’orientation agrosylvopastoral et halieutique, marquant une étape clé dans la refonte du modèle de développement du secteur primaire. Vingt ans après les premières réflexions sur une telle réforme, le chef de l’État a félicité le gouvernement et les parties prenantes pour la finalisation d’un projet de loi consolidé, qualifié de « texte transformateur », qui sera prochainement soumis au Conseil des ministres.

Cette réforme, qui se veut systémique, vise à moderniser les secteurs agricole, pastoral, forestier et halieutique à travers une approche intégrée, fondée sur la professionnalisation, la gouvernance et la durabilité. Le président Faye a insisté sur la nécessité de renforcer la coordination intersectorielle et de revitaliser les organisations professionnelles d’agriculteurs, d’éleveurs, de pêcheurs et d’exploitants forestiers.

Le chef de l’État a également souligné l’urgence d’un financement plus soutenu du système agrosylvopastoral. Il a, à cet effet, instruit le ministre des Finances et du Budget, en lien avec les ministères concernés, de formuler des propositions concrètes pour la création d’un Fonds de recherche et de développement agrosylvopastoral, forestier et halieutique. Ce mécanisme devrait permettre d’appuyer l’innovation, la formation et la montée en compétence des jeunes acteurs du secteur.

Parmi les axes stratégiques évoqués figurent la réforme du modèle de crédit agricole, la maîtrise des statistiques, la digitalisation des procédures, l’inclusion des femmes et la simplification des formalités administratives. Le président Faye a enfin rappelé la priorité accordée à la transformation et à la valorisation des produits locaux, invitant le gouvernement à définir une doctrine claire de promotion du « Consommer local », conçue comme un levier de souveraineté économique.

Au-delà des mesures techniques, cette initiative traduit une volonté politique : replacer l’agriculture et les métiers du vivant au cœur du développement national et faire du secteur primaire un moteur d’emploi, d’innovation et de stabilité sociale.

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