Présent à New York à l’occasion de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations unies, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a participé, ce mercredi 24 septembre, à une rencontre de haut niveau consacrée à la défense de la démocratie et à la lutte contre l’extrémisme.
Aux côtés de plusieurs chefs d’État, dont ceux du Chili, du Brésil, de l’Uruguay, de l’Albanie, de la Colombie, ainsi que du chef du gouvernement espagnol, le président Faye a pris la parole pour défendre une vision équilibrée et pragmatique de la démocratie dans un monde confronté à de multiples tensions.
« La démocratie est un idéal vivant, mais elle ne peut perdurer sans un équilibre entre liberté, responsabilité et respect de l’ordre républicain », a déclaré le chef de l’État sénégalais, dans une intervention saluée pour sa clarté et sa modération.
Face aux dérives populistes, aux crises institutionnelles et à la montée des extrémismes, le président Faye a identifié trois priorités stratégiques. La première consiste à restaurer la confiance entre les peuples et leurs dirigeants, à travers des institutions indépendantes, crédibles et équitables. Un message en résonance avec sa propre trajectoire politique, marquée par une arrivée au pouvoir sur fond de promesses de rupture démocratique.
Deuxième priorité : défendre le multilatéralisme face aux logiques de domination, aux interventions unilatérales et au recul des institutions internationales. Pour le président sénégalais, la coopération entre États demeure essentielle pour faire face à des défis transnationaux tels que le terrorisme, le changement climatique ou les inégalités économiques.
Enfin, Bassirou Diomaye Faye a insisté sur la nécessité de combattre l’extrémisme violent, en combinant réponses sécuritaires et efforts éducatifs et culturels. « Il faut déconstruire les idéologies qui nourrissent la haine », a-t-il affirmé, plaidant pour une approche globale, respectueuse des droits fondamentaux.
Le chef de l’État a conclu son intervention en réaffirmant l’importance du dialogue, de l’équité et de la justice sociale comme conditions sine qua non de la stabilité démocratique. Des principes qu’il considère comme indispensables pour bâtir un ordre mondial plus solidaire et résilient.
Avec cette prise de parole, le président sénégalais poursuit sa stratégie de diplomatie d’influence, inscrivant le Sénégal dans les débats internationaux sur la gouvernance, à un moment où les équilibres démocratiques sont de plus en plus contestés à travers le monde.


