Le Plateau à la croisée des chemins : plaidoyer pour une gouvernance transparente Par Boubacar Diallo, dit Zaldair

Xalima
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J’ai fait l’effort de lire le texte signé par M. Sélé Dieye, en réponse au texte lumineux de M. Abdou Khadre Gaye, citoyen engagé, intellectuel respecté et acteur du développement. Après la lecture du texte, j’ai eu un vertige, puis j’ai pensé à Sacha Guitry : « Quand une phrase ténébreuse, alambiquée vous donne le vertige, souvenez-vous que ce qui donne le vertige c’est le vide. »
En effet, ces attaques virulentes et injustifiées sonnent vides et traduisent moins une recherche de vérité qu’une volonté manifeste de protéger un système politique à bout de souffle, incarné aujourd’hui par M. Alioune Ndoye, maire de Dakar-Plateau, dont la gestion accumule les échecs visibles et les désillusions profondes.

  1. Abdou Khadre Gaye, une voix libre face à la gestion fermée du Plateau

Depuis des années, M. Abdou Khadre Gaye agit en citoyen éclairé, rappelant que la commune n’appartient ni à un homme ni à un clan politique.
Ses analyses, souvent dérangeantes pour les tenants du pouvoir local, sont pourtant fondées sur une connaissance profonde des enjeux de gouvernance, de patrimoine et de mémoire collective.
Face à cela, on a préféré la caricature, la déformation et la diabolisation. Or, critiquer la gestion d’un maire n’est pas un crime : c’est un acte démocratique.

  1. Les dégâts politiques et moraux de la gestion d’Alioune Ndoye

Sous le magistère d’Alioune Ndoye, Dakar-Plateau a connu une dérive politique et administrative inquiétante, marquée par :
• La confiscation du débat public : aucune instance de concertation réelle n’existe avec les acteurs de la société civile ou les forces vives du Plateau. Les décisions se prennent dans le secret des bureaux, loin des populations concernées.
• La politisation de la gestion communale : la mairie est devenue un instrument partisan au service d’ambitions personnelles, non un outil de développement collectif. Les nominations, les choix budgétaires et les priorités témoignent d’une gouvernance de clan, non de vision.
• Le recul du cadre de vie : malgré les discours, le Plateau reste submergé par l’insalubrité, les embouteillages, l’encombrement et la précarité de certains quartiers historiques. L’esthétique urbaine se dégrade pendant qu’on communique sur des projets vitrine.
• L’abandon du patrimoine symbolique : Sandaga,les bâtiments coloniaux, les penths et quartiers traditionnels ont souffert de la lenteur, du flou et de l’absence de stratégie claire. Beaucoup d’initiatives sont restées à l’état de promesses ou de slogans.
• La fracture avec les acteurs culturels et communautaires : jamais le lien entre la mairie et les forces vives du Plateau n’a été aussi faible. Le sentiment d’exclusion domine, alors même que la commune concentre une richesse humaine exceptionnelle.

Ce bilan, visible de tous, explique pourquoi tant de voix, à l’image de celle de M. Gaye, s’élèvent pour dénoncer un système qui étouffe la vitalité démocratique du Plateau.

  1. Sandaga : symbole d’une gestion sans transparence

Le marché Sandaga, symbole de notre patrimoine collectif, a été transformé en dossier politique opaque.
Les appels d’offres, les coûts, les arbitrages techniques et les critères de décision n’ont jamais fait l’objet d’une communication claire.
Là où le Maire aurait pu créer un consensus local, il a choisi le passage en force et la communication partisane.
C’est précisément cette opacité que dénonce Abdou Khadre Gaye — non par esprit de contradiction, mais par exigence de vérité et de respect des citoyens.

  1. Une mémoire collective malmenée

La débaptisation précipitée des rues et places publiques est un autre exemple d’improvisation politique.
Renommer des espaces sans concertation ni critères transparents, c’est effacer des pans entiers de notre mémoire sans offrir aux populations l’occasion de s’approprier ces choix.
M. Gaye, acteur culturel majeur, rappelle à juste titre que la mémoire urbaine ne se gère pas par décret, mais par dialogue.
Sur ce terrain, la mairie a échoué à incarner une vision rassembleuse.

  1. Le vrai problème : un leadership en fin de cycle

M. Alioune Ndoye, élu pour servir, s’est peu à peu enfermé dans un fonctionnement solitaire, rétif à la critique et déconnecté des réalités sociales du Plateau.
Cette posture a provoqué un épuisement de la confiance, même parmi ses anciens soutiens.
Les jeunes, les commerçants, les femmes et les acteurs de quartier ne se reconnaissent plus dans une gestion qui promet beaucoup, mais transforme peu.
Le discours est resté politique, alors que la population attendait des résultats concrets.

Conclusion : La vérité, rien que la vérité et l’avenir du Plateau

Nous réaffirmons notre soutien total à M. Abdou Khadre Gaye, dont la voix incarne celle de la liberté, de la lucidité et du courage politique.
Car, il s’exprime au nom du peuple, non contre un homme, mais contre une méthode de gestion qui a montré ses limites.
Les attaques personnelles ne masqueront pas l’évidence : le Plateau mérite une gouvernance plus transparente, plus participative et plus visionnaire.

Le temps des monologues est révolu.
Place désormais au temps du débat, de la vérité et de la responsabilité.

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