Une enquête explosive publiée par Libération révèle l’existence d’un système bien rodé de chantage sexuel, au cœur duquel se trouve El Hadji Babacar Dioum, alias “Kocc Barma”. Selon les enquêteurs, 9 000 fichiers ont été retrouvés sur son ordinateur, dont une série nommée “Paid not to publish”, recensant les victimes ayant payé pour éviter la diffusion de contenus intimes.
Entre 2017 et 2025, plus de 50 millions de FCFA auraient transité par ses comptes, principalement via la plateforme pornographique Exoclick. Certains fichiers découverts, comme “Newgirl” ou “Nouveau dossier 4”, contenaient plus de 4 000 photos et vidéos sexuelles, preuve de la planification à grande échelle.
Des sociétés de façade, du matériel de brouillage et de fausses plaques de police ont également été saisis à son domicile. Malgré les preuves, l’accusé clame que son ordinateur a été piraté.
Cette affaire relance le débat sur la cybersécurité et la protection des données personnelles au Sénégal, alors que les autorités poursuivent les investigations dans plusieurs secteurs.


