Des événements comme la célébration du cinquantenaire de l’indépendance et l’inauguration du monument de la Renaissance africaine doivent être source de profit pour certains secteurs comme l’hôtellerie. Si les grands hôtels implantés aux alentours du monument de la renaissance affichent le plein, ceux situés en centre ville ne semblent pas prendre leur part du gâteau.
La kyrielle d’activités retenues dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance est une opportunité pour certaines structures hôtelières. A l’image des grands événements sportifs et culturels internationaux, la fête de l’indépendance du 4 avril et l’inauguration du Monument de la renaissance africain ont enregistré l’arrivé de plusieurs invités venus des quatre coins du monde pour prendre part à ces événements symboliques.
Un tour d’horizon dans les hôtels réputés « grands » de la place a permis de se rendre compte que les structures implantées dans les quartiers de Yoff, Almadies et le long de la cornique ouest tirent plus profit à ces fêtes. C’est à l’image du Méridien Président où, le monsieur de la réception qu’on a eu au bout du fil, informe que l’hôtel est plein du 2 au 5 avril. A l’en croire, « la plupart de nos clients actuels sont venus pour prendre part aux festivités du cinquantenaire de l’indépendance notamment l’inauguration du monument et le défilé du 4 avril ». Même son de cloche pour le voisin d’en face, l’hôtel Les Almadies. La dame qu’on a eu au téléphone nous apprend que « l’hôtel est plein du 31 mars au 6 avril. On n’a plus de chambre à vendre ». Cette dame pense que la structure dans laquelle elle travaille a bel et bien tiré profit des festivités commémorant le cinquantenaire de l’indépendance du Sénégal ainsi que l’inauguration du monument de la renaissance. A l’en croire, « la plupart de nos clients viennent pour les festivités qui se passent actuellement dans le pays ».
Cette même situation est constatée à l’hôtel Ngor Diarama. La réceptionniste ayant reçu notre appel nous a d’entré servi : « actuellement, on est fool (ndlr : plein) et on a même bloqué les réservations ». Ce qui l’amène à dire : « en tout cas, les fêtes du cinquantenaire ont un impact positif pour notre hôtel ». Du moment que, a-t-elle poursuivi, « il y a quelque jours, c’était le calme plat avec la basse saison pendant laquelle on enregistre moins de clients ». La bonne dame a tenu à signaler que « généralement, l’affluence enregistré actuellement ne s’observe que lorsque le pays accueille des manifestations internationales ou des grandes rencontres qui voient les gens venir de partout ». A l’en croire, « l’hôtel Ngor Diarama avait enregistré le même rush, lors de la célébration de la fête de l’indépendance de l’année dernière, parce qu’il y avait la délégation du président libyen, Mouammar Kadhafi qui avait occupé toutes les chambres de l’hôtel ».
Dans le lot des hôtels ayant tiré profit de cet événement figure le complexe hôtelier Terrou Bi. Son directeur général, M. Rahal, qui nous a rappelé, après avoir reçu le message qu’on avait laissé aux membres de son équipe, a reconnu l’impact positif de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance. M. Rahal fait savoir : « on est plein jusqu’au 6 avril et une partie de l’hôtel est prise par les gens venus pour l’inauguration du monument de la renaissance africaine ». En plus de cela, a-t-il poursuivi, « nous avons une clientèle fidèle et nous travaillons bien aussi ».
Parmi les hôtels situés non loin du monument de la renaissance africaine, seul Océan de Yoff, affirme n’avoir pas ressenti l’impact de ces festivités. Le réceptionniste eu au téléphone, a fait savoir : « on n’a nos clients habituels qui sont là depuis deux semaines. On n’a pas enregistré ni de nouvelles réservations encore moins des arrivées de clients ». Ce qui l’amène à dire : « L’hôtel Océan ne peut pas dire qu’il a tiré profit de la célébration de la fête de l’indépendance et l’inauguration du monument de la renaissance ».
Le centre ville fait dans le flou
Si les hôtels implantés dans les quartiers des Almadies, Yoff et Corniche affichent le sourire compte tenu de l’impact des festivités du cinquantenaire de l’indépendance sur leurs affaires, la plupart de ceux situés en centre ville font dans le flou. C’est à l’image des Hôtels Accords (Novotel et Pullman Téranga) qui, malgré des appels incessants entre le service réservation et la direction commerciale de ce groupe qui est implantée à l’hôtel Novotel, n’ont pas voulu se prononcer sur ce sujet. Le monsieur qui a finalement voulu nous parler, après avoir pris connaissance de l’objet de notre appel nous sert : « On ne peut pas répondre à vos questions ».
Même attitude pour Le Café de Rome où, une dame à qui on a rappelé à deux reprises, nous balance au finish : « désolé monsieur, les clients attendent, on ne peut pas vous renseignez ». Le Radisson Blu quant à elle, a voulu faire dans le protocolaire et la surenchère. Un certain M. Samuel Bern qui semble être la personne indiquée pour répondre à notre requête, nous a simplement demandé de lui faire parvenir nos questions par courrier électronique pour voir dans quelle mesure il pourra répondre.
Parmi les « grands » hôtels du centre ville contactés, seuls Savana Dakar a voulu faire le point. Le directeur d’hébergement, M. Diogoye Gningue avise : « avec les festivités du cinquantenaire, des clients commencent à arriver ». M. Gningue estime que « cette fois-ci, c’est spécial parce qu’habituellement, on n’avait pas cette affluence en période de célébration de la fête de l’indépendance ». Il avise, par cette occasion que « la Présidence a appelé pour nous dire qu’il y a des gens qui vont descendre chez nous ». Mais, a-t-il précisé : « la plupart de nos clients qu’on a eu actuellement règle eux-mêmes leur frais d’hébergement et de restauration ».
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