Les quotidiens sénégalais parus ce jeudi mettent en lumière deux sujets majeurs : la tenue du premier Conseil des ministres après le réaménagement gouvernemental du 6 septembre, et la situation alarmante du secteur des BTP, notamment du Consortium des entreprises (CDE).
Le Soleil ouvre sur le Conseil des ministres présidé mercredi par le chef de l’État, en titrant : « Le président fixe les orientations ». Le quotidien national rapporte que Bassirou Diomaye Faye a insisté sur « la nécessité d’une équipe collégiale, solidaire et orientée vers l’action, avec une communication maîtrisée et une gestion axée sur les résultats ».
EnQuête met en avant les « urgences » déclinées par le président lors de cette première rencontre avec la nouvelle équipe gouvernementale. Le journal souligne l’appel du chef de l’État à « une bonne communication, une écoute des populations » et au respect de « la sacralité de l’État, du service public et de l’engagement patriotique ».
L’As, pour sa part, parle d’un président déterminé à obtenir des résultats rapides et concrets. Le journal titre : « Diomaye accule les ministres », et note que le président a rappelé « la nécessité d’agir vite et efficacement ».
Vox Populi va dans le même sens et insiste sur la portée des responsabilités confiées aux membres du gouvernement. Le journal cite le chef de l’État : « Être ministre ou secrétaire d’État est une responsabilité nationale primordiale ».
Parallèlement à cette actualité politique, la presse s’est largement intéressée à la crise dans le secteur du BTP, incarnée par la situation préoccupante du CDE.
WalfQuotidien alerte sur les difficultés financières du Consortium, en titrant sur une menace de fermeture : « Les entreprises risquent de mettre la clé sous le paillasson ». Selon l’intersyndicale, les entreprises du secteur sont au bord de l’asphyxie économique.
Le Quotidien enfonce le clou avec un titre évocateur : « Le CDE, fleuron des BTP, en voie de ruine ». Le journal révèle que l’État doit près de 19 milliards de francs CFA à l’entreprise, que plusieurs chantiers sont à l’arrêt, et que les travailleurs restent impayés depuis cinq mois. Le chiffre d’affaires du CDE serait passé de plus de 50 milliards en 2023 à moins de 20 milliards cette année, selon les syndicalistes.
La presse nationale traduit ainsi une double urgence : d’un côté, un exécutif qui veut impulser une nouvelle dynamique avec des résultats visibles ; de l’autre, un secteur stratégique comme le BTP qui menace de s’effondrer si rien n’est fait rapidement.