Le dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle ivoirienne du 25 octobre 2025 s’achève ce mardi 26 août à minuit, dans un climat politique tendu, marqué par la forte attente autour de la décision finale du chef de l’État sortant, Alassane Ouattara.
Le président, qui n’a pas encore officiellement déposé son dossier, devrait le faire dans la journée, selon plusieurs sources proches du pouvoir. Cette potentielle candidature à un nouveau mandat alimente le débat politique et juridique depuis plusieurs semaines.
Un paysage électoral déjà chargé
Plusieurs grandes figures de la vie politique ivoirienne ont déjà officialisé leur candidature :
- Laurent Gbagbo, à travers son parti, le PPA-CI, confirme son retour dans l’arène électorale ;
- Tidjane Thiam et Jean-Louis Billon représenteront chacun une faction du PDCI-RDA, marqué par des divisions internes ;
- Simone Ehivet Gbagbo, ancienne Première dame et désormais cheffe du MGC, tente de s’imposer comme une alternative crédible ;
- Désiré Kouamé N’Guessan et Henriette Lagou, figures de la société civile et de partis plus modestes, complètent la liste provisoire des postulants.
Un suspense entretenu autour du chef de l’État
L’incertitude demeure sur les intentions définitives d’Alassane Ouattara, qui avait déclaré en 2020 que son mandat en cours serait le dernier. Mais des voix au sein de son parti, le RHDP, l’appellent à se représenter, invoquant la stabilité du pays et la continuité de l’action gouvernementale.
Une éventuelle candidature pourrait relancer les tensions politiques et raviver les débats sur la limite constitutionnelle des mandats, dans un pays où les précédents électoraux ont parfois débouché sur des crises graves.
Prochaine étape : la validation par le Conseil constitutionnel
Une fois la phase de dépôt close, il reviendra au Conseil constitutionnel de trancher. L’institution devra valider ou invalider les dossiers et publier la liste définitive des candidats au plus tard le 10 septembre.
Cette échéance marquera le lancement officiel de la campagne électorale, dans un climat où les enjeux démocratiques, la cohésion sociale et la sécurité seront au cœur des préoccupations.