La formule est, certes, diplomatique et bien convenue. Mais, elle dit, en termes simples, que le Premier ministre, Ousmane SONKO n’est pas satisfait du travail des Présidents de conseils d’administration et autres Présidents de conseils de surveillance des entités du public et du parapublic. « Abordant le second point relatif à la qualité de la représentation des administrations publiques dans les organes délibérants des entités du secteur parapublic, le Premier Ministre, a mis l’accent sur l’importance des fonctions essentielles dans l’offre de services publics de qualité, l’exécution de missions d’intérêt général, la création d’emplois et la régulation dans des domaines prioritaires. Il a ensuite déploré des manquements graves, récurrents et contraires
aux règles de transparence et de bonne gouvernance préjudiciables à la qualité du service public, dans la gestion de ces structures : la non tenue des pré-conseils sur des questions stratégiques, l’absence de compte rendu systématique, l’archivage défaillant de la documentation, le non-respect de la durée de validité des mandats des administrateurs et la
mauvaise qualité de la représentation due notamment au profil inadéquat de certains administrateurs. Fort de ce constat, le Premier Ministre a demandé aux Ministres de procéder, sans délai, à la régularisation de la composition des organes délibérants, surtout dans le contexte actuel marqué par plusieurs changements institutionnels. Il a également demandé d’apporter un soin particulier au choix de ces représentants dans les organes délibérants, dans le respect des dispositions pertinentes du décret n°2025-670 du 29 avril 2025″, peut-on lire dans le communiqué du conseil des ministres du 18 juin 2025.
Il faut dire que, des socialistes au « patriotes », en passant par les libéraux, les présidences de conseil d’administration ont souvent été considérés comme des postes destinés aux militants et alliés, en récompense de leur engagement politique, sans tenir compte de leurs compétences dans le domaine.
walf.sn


