La Division spéciale de la cybercriminalité (DSC) a procédé, ce vendredi 22 août 2025, à l’audition puis à la mise en garde à vue de Bougar Diouf, président de l’Union des Panafricanistes Sénégalais (UPS).
L’activiste, connu pour ses prises de position tranchées sur la situation nationale et africaine, avait publié sur sa page Facebook plusieurs messages jugés sensibles concernant le conflit en Casamance, l’armée sénégalaise et le Premier ministre Ousmane Sonko.
Selon des sources proches de l’enquête, ces déclarations sont considérées comme « susceptibles de porter atteinte à la sécurité nationale et de semer le trouble à l’ordre public ». C’est sur cette base que la DSC a convoqué Bougar Diouf pour l’interroger. À l’issue de plusieurs heures d’audition, il a été placé en garde à vue.
La nouvelle a rapidement suscité des réactions sur les réseaux sociaux, où ses soutiens dénoncent une « atteinte à la liberté d’expression », tandis que d’autres estiment que « la responsabilité dans la communication publique doit être pleinement assumée ».
Pour l’heure, aucune communication officielle n’a encore été faite par le parquet sur les suites judiciaires qui pourraient découler de cette affaire. Mais plusieurs observateurs estiment que ce dossier pourrait relancer le débat sur la régulation des propos tenus en ligne, entre liberté d’opinion et nécessité de préserver la cohésion nationale.