Quelques instants après sa désignation à la tête de la mairie de Dakar, Abass Fall a livré un premier discours empreint de rassemblement et de sobriété. Élu avec 49 voix sur 88 votants, l’ancien député de la coalition Yewwi Askan Wi succède officiellement à Barthélémy Dias, ouvrant un nouveau chapitre pour la capitale sénégalaise.
Face aux conseillers municipaux réunis en session extraordinaire, le nouveau maire a tenu à apaiser les tensions et à placer son mandat sous le signe de l’unité :
« Pour moi, il n’y a pas de perdant. C’est Dakar le vrai gagnant. Personne n’a gagné seul, personne n’a perdu », a-t-il déclaré, sous les applaudissements.
Un appel à dépasser les clivages
Dans une atmosphère à la fois solennelle et tendue, Abass Fall a appelé l’ensemble des élus, toutes tendances confondues, à travailler ensemble dans l’intérêt exclusif des Dakarois. Refusant d’enfermer la gestion municipale dans une logique partisane, il a affirmé avec force :
« La ville de Dakar ne sera pas politisée », soulignant sa volonté de mener une gouvernance inclusive, axée sur les urgences urbaines et sociales.
Son élection, intervenue après une campagne interne animée, marque une étape importante pour la coalition Yewwi Askan Wi, qui conserve ainsi le contrôle de l’une des plus importantes collectivités territoriales du pays.
Un mandat à enjeux
La nouvelle équipe municipale aura à faire face à de nombreux défis : amélioration de la mobilité urbaine, assainissement, gestion des déchets, redynamisation des espaces publics, et modernisation de l’administration locale. Autant de dossiers sur lesquels le nouveau maire est attendu.
Si Abass Fall a promis de poursuivre certains chantiers engagés par son prédécesseur, il entend également imprimer sa propre marque, dans une approche qu’il souhaite « pragmatique, apaisée et tournée vers les citoyens ».