Urgences sanitaires, affaire Madiambal Diagne, et tensions politiques en une

diatiger
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La presse sénégalaise de ce mardi 30 septembre 2025 met en lumière une actualité dense dominée par des urgences sanitaires multiples, la poursuite de l’affaire Madiambal Diagne et une décision judiciaire cruciale pour le Parti socialiste. À cela s’ajoute une polémique persistante autour de la “dette cachée”, alimentée par les récentes déclarations de l’ancien président Macky Sall.


Sanitaire : La fièvre de la vallée du Rift inquiète Saint-Louis

La menace sanitaire grandissante que représente la fièvre de la vallée du Rift continue d’alerter les autorités sénégalaises. Le quotidien national Le Soleil rapporte que huit cas confirmés et autant de décès ont été enregistrés dans la région de Saint-Louis, poussant les services du ministère de la Santé à intensifier la riposte.

Une campagne de vaccination périfocale est en cours dans les zones identifiées à haut risque, avec pour objectif de rompre la chaîne de transmission, rapporte le journal.

Mais la progression de la maladie semble plus rapide que prévu. “Une progression inquiétante, pourtant encore minimisée sur le terrain“, observe Le Soleil, en écho aux craintes exprimées localement.

De son côté, WalfQuotidien évoque un “Sénégal en urgence sanitaire”, en soulignant que cette crise survient alors que le pays fait également face à quatre cas confirmés de mpox (ex-variole du singe), pris en charge à l’hôpital Fann de Dakar. Le journal parle sans détour d’une “mauvaise passe sanitaire”, mettant en exergue la vulnérabilité croissante du système de santé face aux épidémies émergentes.


Affaire Madiambal Diagne : la famille rattrapée par la justice

L’affaire Madiambal Diagne connaît un nouveau tournant judiciaire. Le Quotidien, dont le journaliste est lui-même l’éditeur, titre sur “un dossier à cent développements“, évoquant la détention provisoire de l’épouse de Madiambal Diagne et de ses deux enfants, inculpés pour association de malfaiteurs et complicité dans une affaire financière tentaculaire.

Le journal rapporte que des “opérations suspectes” portant sur plus d’un milliard de francs CFA (1,176 milliard précisément) sont au cœur de l’enquête, le parquet établissant un lien direct entre les personnes interpellées et ces mouvements financiers jugés irréguliers.

Libération renchérit : le juge d’instruction lie les mis en cause à une structure criminelle organisée, évoquant des faits de blanchiment de capitaux et escroquerie portant sur des deniers publics. Vox Populi ajoute à la liste un autre acteur : le marabout de Madiambal Diagne, également mis en cause dans la même procédure.

Quant au principal intéressé, Le Quotidien précise qu’il est actuellement à l’étranger, bien que visé par un mandat d’arrêt international et un avis de recherche émis au Sénégal.


Parti socialiste : une décision de justice qui évite la rupture

En politique, L’As revient sur un épisode judiciaire décisif pour l’avenir du Parti socialiste (PS). Le tribunal compétent a annulé, pour irrégularité de fond, la procédure lancée contre Aminata Mbengue Ndiaye, secrétaire générale du parti, dont la légitimité était contestée depuis plusieurs mois par des cadres internes.

“Une décision qui sauve le Parti socialiste d’une implosion”, analyse le quotidien, rappelant que certains militants demandaient l’organisation d’un congrès pour élire un nouveau dirigeant, après plus de quatre ans sans instance renouvelée depuis le décès d’Ousmane Tanor Dieng en 2019.

Cette décision semble donc conforter l’actuelle direction du PS, bien que des tensions persistent autour de la gouvernance interne du parti.


Dette publique : Macky Sall dément toute “dette cachée”, le FMI attendu

Sur un autre front, l’interview de l’ex-président Macky Sall accordée à un influenceur étranger sur YouTube continue de faire couler de l’encre. Interrogé sur la supposée “dette cachée” laissée à son successeur, Bassirou Diomaye Faye, l’ancien chef de l’État a balayé les accusations.

“Une dette publique, on ne peut pas la cacher par définition”, soutient Macky Sall, cité par Source A, se disant “le premier surpris” par cette polémique.

Mais la réplique ne s’est pas fait attendre. Abderrahmane Sarr, ministre de l’Économie et du Plan, a précisé que certains paiements ont été effectués directement à l’étranger, sans transiter par la Banque centrale. Une situation qui aurait contribué à l’opacité des données financières.

“Le FMI donnera toutes les clarifications nécessaires lors de son prochain conseil d’administration”, assure-t-il, en référence à la transmission présumée de données erronées à l’institution de Bretton Woods.

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