La disparition de l’ancien président nigérian Muhammadu Buhari a suscité une vague d’émotion à travers le continent. Au Sénégal, le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, a salué la mémoire d’« un acteur marquant de la vie politique nigériane et africaine », exprimant ses condoléances les plus émues au peuple nigérian et à la famille du défunt.
« Le Sénégal salue la mémoire d’un acteur marquant de la vie politique nigériane et africaine », a écrit le président Faye sur sa page Facebook officielle, soulignant l’empreinte durable laissée par le général Buhari, figure controversée mais incontournable de l’histoire contemporaine du Nigeria.
Dirigeant militaire dans les années 1980 puis président élu entre 2015 et 2023, Muhammadu Buhari a incarné, pour ses partisans, la rigueur, la lutte contre la corruption et une certaine idée d’un leadership panafricain fondé sur la discipline et l’intégrité. Pour ses détracteurs, son second mandat aura toutefois été marqué par une économie fragile, des tensions sécuritaires persistantes et une gestion critiquée de la diversité nigériane.
Le président sénégalais a également tenu à adresser ses pensées à son successeur et actuel chef de l’État nigérian, Bola Ahmed Tinubu, en ces circonstances douloureuses.
Ce message de condoléances traduit aussi la volonté du Sénégal de maintenir des relations fraternelles avec le géant ouest-africain, partenaire stratégique sur les plans diplomatique, économique et sécuritaire dans la sous-région.
À Abuja comme à Dakar, l’heure est au recueillement. Muhammadu Buhari s’en est allé, emportant avec lui un pan entier de l’histoire politique de l’Afrique de l’Ouest. Son héritage, complexe et nuancé, continuera de nourrir les réflexions sur le rôle des anciens militaires dans les transitions démocratiques africaines.


