Polémique autour de Maodo Malick Mbaye : une caution de 800 millions CFA vivement critiquée par Adama Gaye

diatiger
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Une nouvelle controverse secoue la sphère politico-judiciaire sénégalaise, suite à une sortie musclée de l’analyste politique et ancien journaliste Adama Gaye, qui s’est vivement attaqué à Maodo Malick Mbaye, ancien directeur de l’Agence nationale de la Maison de l’Outil (Anamo), aujourd’hui poursuivi dans une affaire présumée de détournement de fonds publics.

Dans un message au ton acerbe publié sur les réseaux sociaux, Adama Gaye s’insurge contre la tentative supposée de Maodo Malick Mbaye d’éviter l’emprisonnement en proposant une caution de 800 millions de francs CFA, constituée, selon ses avocats, sous forme d’un verger comme garantie.

« Maodo Malick Mbaye, qui fut fauché tel un rat d’église avant que Macky Sall ne l’intègre dans la boucle du pillage du pays en le nommant à l’Anamo, ose proposer une caution de 800 millions CFA […] pour échapper à la prison. Il faut rejeter tous les artifices des criminel.le.s ! Nous veillons. », a-t-il écrit.

Entre dénonciation morale et interpellation politique

Le ton utilisé par Adama Gaye, fidèle à sa rhétorique directe, vise non seulement l’ancien directeur de l’Anamo mais également le régime de l’ex-président Macky Sall, qu’il accuse d’avoir permis l’enrichissement illicite d’un cercle restreint d’alliés politiques.

Cette affaire soulève une série de questions sur la moralité publique, la transparence dans la gestion des fonds publics, ainsi que sur l’usage des cautions patrimoniales dans les dossiers de détournement présumé.

Une justice sous pression ?

La démarche de l’ex-directeur de l’Anamo intervient alors que le pays est engagé dans une vaste campagne de reddition des comptes, portée par les nouvelles autorités, sous l’impulsion du président Bassirou Diomaye Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko.

Dans ce contexte, le rejet ou l’acceptation de la caution proposée sera un signal fort envoyé à l’opinion publique sénégalaise, quant à la volonté réelle de rompre avec l’impunité et d’asseoir une gouvernance fondée sur la responsabilité.

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1 Comment
  • Anamo : voilà le symbole parfait de la magouille pour caser de la clientèle politique. Ce qui devait représenter un petit bureau au ministère de l’artisanat a été gonflé tel un ballon de baudruche pour en faire une agence et il caser des alliés politiques. Cette agence doit être dissoute au plus par les nouvelles autorités plus donner de la crédibilité à leur volonté de rupture dans la gouvernance. Elles sont nombreuses ces agences. Rien que dans le secteur de l’énergie : ANER, ASER, AEME qui font presque la même chose doivent être fusionnées dans la même agence. Sans compter la senelec, petrosen et holding petrosen ect. Du côté des garanties de financement ou d’investissement il y a en trop : FONGIP, FONSIS, FFFPT, FAISE, DER, ANPJ ect. Voilà un chantier où le nouveau régime est attendu au tournant.

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