L’exploitation du gaz du champ Grand Tortue Ahmeyim (GTA), situé au large du Sénégal et de la Mauritanie, prévoit une première phase de production de 2,5 millions de tonnes de GNL. Bien que cette initiative soit porteuse de potentiel pour la croissance économique et le développement énergétique, elle soulève également d’importantes préoccupations environnementales. Parmi celles-ci, la fuite récente de gaz, la pollution marine, la menace pesant sur les Aires Marines Protégées (AMP), ainsi que l’impact sur les zones de pêche, les écosystèmes marins et côtiers.
Les risques potentiels incluent des émissions de gaz à effet de serre (méthane et dioxyde de carbone), des perturbations des habitats marins, notamment les récifs coralliens, ainsi que des dangers pour la sécurité et la subsistance des communautés côtières. Au-delà des impacts environnementaux, ces projets gaziers et pétroliers affectent également les populations locales, en compromettant leurs moyens de subsistance, leurs activités socio-économiques, leurs conditions de vie et leur environnement. La raréfaction des ressources halieutiques et la dégradation des habitats marins en constituent des conséquences majeures.
Face à ces défis, il est essentiel d’instaurer un mécanisme de suivi et d’évaluation rigoureux, indépendant et participatif, permettant de mesurer précisément les impacts environnementaux, socio-économiques et sanitaires liés à ces projets. La collecte de données factuelles, en collaboration avec les institutions de recherche et les communautés locales, doit contribuer à éclairer les décisions politiques et à promouvoir des solutions durables. Ce processus doit favoriser une transition énergétique vers les énergies renouvelables, en mettant en avant la justice socio-environnementale et en assurant une gestion responsable des ressources naturelles.
